Chapitre 2 :

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À ce moment-là, je m'aperçus que j'avais quitté la forêt et que le portail du collège n'était seulement qu'à une cinquantaine de mètres de moi. C'est la boule au ventre que je décidais de ranger mes écouteurs et mon téléphone dans mon sac. D'un revers de manche, j'essuyais les quelques larmes encore présentes sur mes joues. Je finis par avaler une grande bouffée d'air fraîche avant de m'avancer en direction de la grille.
Fixant le collège, j'ignorais les regards insistants des autres collégiens. Quelques minutes plus tard, une femme finit par venir ouvrir le portail. Attristée par les remarques des autres camarades, la dame me fit un clin d'œil. Étonnée, je le lui rendis en lui souhaitant une agréable journée.
Lorsque je franchis les portes du collège, la sonnerie retentit. J'avais donc SVT, et comme tous les cours d' SVT, l'heure passa très vite.
La sonnerie annonçant la récréation sonna et je m'empressais de rejoindre Tom et Jade sur notre banc habituel.
« Coucou Elisa, me lança Tom
- Coucou ! La journée s'est bien passée ? Leur demandai-je
- A peu près bien. Jade a reçu sa première mauvaise note depuis le début de l'année.
- Mince... tu t'es trompée dans quelle matière, la questionnai-je intéressée ?
- Maths. C'est fini l'interrogatoire ? S'énerva t-elle
-Oui. Excuse-moi. Conclus je »
Un silence assourdissant prit place. On entendait uniquement les rires ainsi que les cris de joie des autres camarades, s'amusant dans la cour. Afin de briser ce silence, Tom déclara :
« On a fini après ! La prof de latin n'est pas là ! »
Au moment où j'allais renchérir, ma tête se mit à tournée à toute vitesse. Étant déséquilibré, je tombai sur le sol froid et dur. La honte me saisit, me faisant rougir. Prise d'un hoquet, je courus à toute vitesse en direction des toilettes des filles. Sans comprendre, mon corps se mit à recracher une bonne quantité de sang. Affolée, la panique prit le contrôle de la situation, l'empirant gravement. C'est alors que Maxyne apparut, affolée elle aussi. Et malgré la quantité de sang vomi, j'aurais pu mettre ma main à couper qu'elle me saisit, et m'amena jusque chez les surveillants en baragouinant une excuse afin qu'ils nous laissent rentrer à la maison avec les jumeaux.
Je ne sais pas comment elle fit pour qu'il nous laissent sortir mais elle réussit. Une fois pénétrés dans la forêt, j'entendais de nouveaux les jumeaux poser mille et une question à Maxyne dans l'espoir de trouver une réponse à ce qu'il était en train de se passer. Mais celle ci ne disait rien, plongée en pleine réflexion. Jusqu'au moment où elle me demanda :
« Comment tu te sens Elisa ?
- Je ne sens plus ma tête mais sinon, ça va.
-Il faut l'emmener à l'hôpital, pleurnicha Jade 
- Non, surtout pas tu m'entends ! On va déjà l'emmener voir maman puis on verra après. Compris ?
-Oui, répliqua-t-elle .
-Tout va bien se passer Élisa. Surtout, reste calme. Tu risques de vomir encore un peu mais il ne faut absolument pas que tu paniques, m'expliqua-t-elle avec tact.
- D'accord. »
A présent, on pouvait voir la maison. Maxyne se mit alors à courir, suivie des jumeaux. En franchissant le seuil de la porte, je l'entendis hurler, me lâchant au sol...

Les enfants au médaillon d'argentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant