Chapitre 15

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Je cherchais Maxence du regard et m'aperçus qu'il était quelques mètres plus loin, plongé dans l'obscurité. Il ajouta :

" Je crois que votre grand père avait raison, je crois que grâce à lui on a trouvé un piste."

Nous nous approchâmes de lui. L'obscurité me glaçait le sang. Maxence me prit par la main, nous expliquant que c'était loin d'être une si bonne nouvelle. Mon sourire s'effaça brusquemment lorsque remarquai un pauvre bout de papier épinglé sur un tronc d'arbre. Les phrases avait été tapé sur l'ordinateur. Le message disait :

"Livrez vous à moi,

Et la gamine sera à vous.

Dans le manoir de R.G de Continbourg nous vous trouverons,

Sinon au sang de la prisonnière nous goûterons.

Le chercheur" 

L'air devint lourd et ma tête se mit à tourner dangereusement. Je m'appuyais à l'arbre sous les murmures précipités de mes camarades. Maxence me prit dans ces bras et m'alongea délicatement au sol, sa main toujours ancrée dans la mienne. Les larmes coulaient en silence sur mon visage, rendant ma vision brouillée. Maxyne me demanda de faire quelque chose susceptible de lui indiquer que j'étais belle et bien consciente, mais mon corps n'avait plus aucunes forces. Je serrais la main de Maxence encore plus fort ce qui lui fis comprendre. Mes paupières allaient se fermer jusqu'au moment où Pauline décida de me redresser lentement, me donnant quelque chose à boire et à manger. Au fur et à mesure que les aliments passaient dans ma bouche,  mon corps se requinquait. Cette sensation me redonna espoir. Je me levais alors, lachant ainsi la main de Maxence. Je déclarai :

" Il faut se rendre au manoir tout de suite.

- Non, me contredit Maxence. Pas tout de suite, nous n'avons pas de plan.

- Nous n'avons pas besoin d'un plan pour sauver notre soeur !"

Il allait renchérir lorsqu'une voix suave retentit derrière moi. Je me retournais et eu un mouvement de recul. Un jeune homme était pointé devant moi, surpris de ma réaction. Il ajouta d'un ton plus triste :

" Vous ne me reconnaissez pas n'est ce pas?

- Non, désolé, m'excusai-je

- Je suis Noé, votre cousin. 

- Notre cousin ? Nous n'avons pas de cousins désolé, me méfiai-je."

Les yeux du prénomé Noé se remplirent de larmes. Je lançais un regard inquiet à Maxyne qui s'écria :

" C'est pas vrai Noé, tu as tellement grandit !

- Quoi, tu le connais ? M'adressai-je surprise à ma sœur.

- Bien sûr que je le connais. La dernière fois que je l'ai vu, c'était le jour de sa naissance, juste avant la tienne Elisa. 

- Comment se fait-il que je n'ai jamais entendu parler de lui ?

- Maman et sa soeur se sont disputées juste après ta naissance. Elles se sont donc perdues de vue et maman n'a plus jamais parlé de sa soeur depuis. 

- Et pourquoi il me connait alors ?

- La soeur de maman a du lui parler de toi. N'est ce pas Noé ?

- Oui, affirma t il. A vrai dire, Rose, votre mère, nous as toujours envoyé des photos de vous quatre mais je crois comprendre que personne ne parle de nous à la maison pas vrai ? Mais au fait, où est Jade ?

- C'est justement le problème, commença Maxence. Je m'appelle Maxence Lebrun et voilà Pauline Tason, une amie. "  

Nous expliquâmes chacun notre tour ce qu'il s'était passé. Noé, impassible, hochait de temps à autre la tête en signe d'approbation. Il parut sous le choc lorsque Maxyne lui raconta la mort de maman et l'enlèvement de Jade. Il ajouta :

" Venez donc à la maison, vous serez les bienvenus. La tempête risque de s'abattre cette nuit en plus. Et puis, nous vous aiderons à retrouver Jade. La propriété est immense, je suis persuadé que vous aurez tous un lit ou dormir cette nuit.

- Je crois que cette offre est la bienvenue, s'exclama Maxence. Merci infiniment."

Perplexe, je suivis le groupe et Noé. Les souvenirs tournaient en boucle dans ma tête, souvenirs qui, eux aussi, devaient surement être basés sur une montagne de mensonges faite principalement d'illusions. Noé et Maxyne discutaient et riaient ensemble en tête de la marche. Je fus étonnée lorsque j'aperçus Pauline au bord des larmes, marchant loin derrière, les yeux remplis de haine et de déception. Je lui demandai :

" Est ce que tout va bien ?

- Oui, ça va, me répondit elle en se frottant les yeux avec la manche de son pull.

- Tu es sûre ? Tu as l'air énervé !

- Non, ne t'inquiète pas, ça va passer."

Je repris la marche, laissant Pauline seule dans ses pensées. Je n'avais aucune idée de la raison de son malheur mais comme on dit : chaque tristesse a ses raisons.

Les raisons de ma tristesse à moi, étaient multiples. Depuis le début de ce périple, j'en avais appris un peu plus sur ma vie d'avant et aujourd'hui je m'étais rendue compte que mon enfance avait été basé sur des mensonges. L'humiliation, voilà ce que je ressentais à présent. La honte d'avoir vécu depuis tans d'année dans l'ignorance. Je pensais ne plus avoir de famille et voilà qu'aujourd'hui je m'apprêtais à rencontrer les personnes qui risqueraient de compter le plus pour moi. Un souvenir remonta à la surface, ce souvenir était en réalité un phrase. Un phrase que ma mère m'avait toujours répété. "Abandonner sa famille, c'est s'abandonner sois même" . Maman s'était elle perdue en abandonnant son entourage comme elle le disait, où s'en était-elle sortie? Était ce l'une des raisons l'ayant poussée au suicide ? Après réflexion, cet évènement datait d'il y a plusieurs années et sa vie privée n'avait aucuns rapports avec celle du parrain de Maxence, entre autre, aucun rapport avec leurs suicides.  

Je pris mon médaillon dans ma main et le tins fermement. Noé possédait il le médaillon identique au mien ? C'était un excellent moyen de vérifier si notre lien de parenté était réel ou non. Je m'avançais prêt d'eux en courant et glissai dans l'oreille de mon cousin:

" Si tu es notre cousin, montre nous le médaillon !"

Il parut gêné de cette approche brutale mais sortit tout de même une chaîne en or avec fixé au bout une médaille identique à la mienne possédant le nom "Kane" gravé en minuscule dessus. Maxyne me fit les gros yeux, énervée. Elle s'arrêta et dit d'une voix agacée :

" Mais qu'est ce qu'il te prends ?

- Je voulais juste vérifier !

- Vérifier quoi, me demanda t elle exaspérée par mon comportment

- S'il était bien de la famille et que l'on était pas en train d'accorder notre confiance à n'importe qui.

- N'importe qui ! Mais tu t'entends parler ? C'est pas n'importe qui, c'est notre cousin !

- Comment j'étais sensée savoir ? Il y a à peine une heure il ne me restait plus que mon frère et mes sœurs. Peut être même plus qu'une sœur sur les deux. Et il débarque, prétendant me connaitre ! Je ne savais même pas que j'avais un cousin.

- Un cousin, une tante, un oncle par alliance et une vieille grande tante qui perd la tête pour être plus précis, justifia Noé.

Un blanc s'installa. Il me fixa dans les yeux, compréhensif de ma colère. Je lui dis:

" Excuse moi, je ne voulais pas t'offensé. C'est vraiment nouveau tout ça pour moi.

- Je comprends, ne t'inquiète pas. C'est moi qui suis désolé. Je n'aurai jamais du vous aborder comme ça."

La troupe finit par nous rattraper et nous reprîmes la route de plus belle malgré l'orage menaçant de s'abattre. Tandis que je parlais calmement avec mon cousin, je constatai que Pauline avait retrouvé le sourire et pouffait de rire avec ma grande sœur. Maxence et Tom, eux, avaient l'air de discuter de tout et de rien. Noé s'arrêta et nous annonça :

" Le chateau est juste ici, le chemin que vous avez emprunter depuis le début débouchait sur la maison. Vous avez eux beaucoup de chance !

- Toutes les routes mènent à Rome, répondis-je avec fierté, grand père avait juste."       

Les enfants au médaillon d'argentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant