A mon réveil, une couverture avait été placé sur mes épaules. L'air était humide et un léger levé de soleil s'offrait lentement à mes yeux. Je me levais, prenant soin de ne pas marcher sur le tas de cendres causés par le feu d'hier soir, et partis me réchauffer à l'intérieur du château.
" Comment va ma belle au bois dormant ? me demanda ma tante en me voyant débarquer affamée dans la cuisine.
- Je vais bien merci. Quand est ce que je me suis endormie ?
- Juste après avoir chanté ta chanson. Tu es tombée dans un profond sommeil. Maxence a voulu te ramener jusqu'à ta chambre mais je me suis dit que cela risquait de te réveiller alors on t'a déposé une couverture pour éviter que tu ais trop froid.
- C'est gentil. admis-je."
J'avalais mon petit déjeuner dans le calme lorsque ma tante lança d'un ton grave et inquiet :
"Tu sais qu'aujourd'hui je vais à l'agence de la CEP pour signer la décharge ?
- Oui, je m'en rappelle. Je vais t'accompagner d'ailleurs. Je pense que de toute façon ils auront besoin d'au moins une preuve.
- J'aurai souhaité que ton frère et tes sœurs viennent aussi, avoua Agathe, mais le trajet risque de les fatiguer et je pense que lorsque les gens te verront, ils risquent d'être légèrement collant.
- Maxyne est bien plus tenace que moi, avouai-je. Mais ce sera avec plaisir que je t'accompagnerai.
- Tu sais Elisa, lorsque l'on regarde tout le parcours que vous venez d'effectuer en si peu de temps, je pense qu'il est inapproprié de penser qu'un tel est plus tenace qu'un autre. Vous avez évolué chacun différemment mais le résultat reste le même. Peu d'enfants seraient capable de tenir comme vous avez tenus.
- Tu crois ?
A cette question, ma tante avala sa tartine de travers, manquant de s'étouffer. Elle se reprit et certifia:
- Mais évidemment que je suis sûre de moi ! Tu vois, toi, des enfants de ton age et plus petits, partir en enquête dans les bois, tous seuls, sans adultes ni rien ? Franchement Elisa, si il y a bien une chose sur lequel tu ne devrais pas douter, c'est bien sur votre courage. Je suis moi-même épatée et fière de vous.
-Merci beaucoup ! déclarai-je simplement.
- Bon, finis vite de manger. On a de la route à faire ! Pour éviter de marcher trop longtemps, on va prendre la voiture.
- Les autres ne sont pas encore réveillés ?
- Non. On s'est couchés il n'y a pas si longtemps que ça.
- Mais pourquoi vous ne m'avez pas réveillé ?
- Tu avais besoin de sommeil. La journée d'aujourd'hui s'annonce très fatigante pour toi. On ne sait pas encore comment ton corps va réagir lors de la destruction du médaillon. Si tu veux mon avis, cela risque de ne pas être très agréable... "
Je m'étais préparée à la douleur bien avant que le plan ne soit mit en place. En fait, je m'étais toujours préparée a ça. Depuis que l'on avait la certitude que j'étais la nouvelle gardienne du médaillon magique, c'était comme si la douleur était là mais que rien ne pouvais l'enlever. Rien, sauf se débarrasser de l'héritage.
Prenant soin de ne réveiller personne, je partis prendre une douche avant de m'habiller, de me coiffer et de me brosser les dents. Connaitre à nouveau le bonheur d'être propre était semblable au plaisir de revoir la mer chaque été. Une sensation familière dont on se serait privée durant longtemps.
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Les enfants au médaillon d'argent
PertualanganUn meurtre, un médaillon d'argent, des inscriptions mystérieuses et deux familles un peu différentes des autres. Mais, quel est le point commun entre tous ces mystères ? Que cache cette étrange famille et qui est ce jeune garçon ayant lui aussi soif...