Un halo lumineux traversa la pièce, me réveillant. Un bras m'entourait la taille et une tête était logée contre mon cou. La vue de Maxence endormi contre moi me fit sourire. Alors je ne bougeais pas, admirant son visage d'ange posé contre l'oreiller. Sa lente respiration contre mon cou me chatouilla et d'un geste non contrôlé, je bougeais ma tête en riant. Maxence remua dans son sommeil, avant de se réveiller, les cheveux en pagaille. Il s'étira avant de me demander en baillant :
" Tu as bien dormi ?
- Très bien. Et toi ?
- Oui, enfin, j'aurais préféré dormir un peu plus.
- Mince, je suis désolée Max mais tu me faisais des chatouilles, j'ai été obligé de bouger. Mais tu peux te rendormir si tu veux, je vais déjeuner avec les autres et tu nous rejoindras."
Sans que je ne comprenne, Maxence rigola de plus belle. Je lui lançais un regard interrogateur puis il me tendit sa montre, me faisant lire le contenu inscrit sur son cadran.
" 4 heures et demis. Lis-je déçue qu'il soit si tôt.
- C'est pas grave, viens avec moi on va faire un tour dehors. Il va y avoir un magnifique levé de soleil !"
Ma tête bascula sur l'oreiller, mimant mon désespoir et ma fainéantise. Maxence me tira par le bras et après avoir rigolé de nombreuses minutes, nous sortîmes à l'extérieur. Guidés par le vent frais du matin, nous nous dirigeâmes à l'arrière du château, là où la montagne s'offrait à notre vue. Assis dans l'herbe l'un contre l'autre, le silence régnait. Maxence passa son bras dans mon dos et ma main se fraya un chemin jusqu'à la sienne. Je posais délicatement ma tête sur son épaule avant de déclarer calmement :
" Alors c'est fini.
- De quoi parles-tu ? me demanda t il
- Des médaillons, de Charles, de l'enquête... Bref, de tout ça quoi !
- Ça te fait peur ?
- Non, déclarai-je avec sureté. C'est juste que je me demande ce que l'on va faire maintenant. On ne sait même pas où est vraiment Charles.
- Je sais, acquiesça Maxence. Mais lorsque tu t'es évanouie, Agathe était dans tout ces états. Encore pire que lors de la mort de Noé. Et pourtant, tante Lydia était bien plus âgée.
- Mais elle et Lydia étaient très proches.
- Oui, mais lorsque je lui ai demandé des explications sur tout ce qu'il venait de se passer, elle m'a répondu que Lydia avait usé ses derniers pouvoirs pour nous sauver. Lorsque l'on a détruit la machine, elle a fait une crise. Du même type que celle que tu faisais. Sauf qu'elle elle est bien plus âgée et que, par conséquent, son corps n'a pas réussi à se battre. Il ne lui restait plus beaucoup d'énergie alors, elle a utilisé ses derniers pouvoir pour éliminer Charles. D'après Agathe, ils sont bien morts tous les deux.
- Et comment peut-on en être sûr ?
- Parce que si Charles était vraiment en vie, je pense qu'il serait revenu encore plus fort et qu'il serait bien plus énervé. Crois moi Elisa, il est partit.
- Et nous ? Qu'est ce que l'on va devenir ? Où est ce que l'on va vivre maintenant ?
- Tu sais, je pense qu'Agathe sera contente de nous avoir chez elle pour lui tenir compagnie. Elle a perdu pas mal de proches ces temps ci et puis, on pourrait aller à l'école tous les deux. Au moins essayer. Peut être que les études pourraient nous plaire non ?
- Tu as raison, admis je, il faut que l'on reprenne une vie normale. Agathe doit tellement m'en vouloir de lui avoir causé autant de soucis en si peu de temps !
- Bien sûr que non elle ne t'en veux pas ! Elle savait dès le départ que de nous avoir chez elle était à ses risques et périls et pourtant, elle s'est toujours montrée souriante et aimante avec nous alors, ne crois pas qu'elle t'en veux. Elle est seule et elle a besoin de toi.
- Tu as raison, acceptai-je"
Je profitais un instant du vent caressant mes cheveux avant de me concentrer sur le magnifique phénomène s'offrant à mes yeux. Maxence avait raison : un splendide levé de soleil nous avait sagement attendu.
Les rayons du soleil caressant sagement l'herbe glacée laissèrent place à la fameuse rosée du matin. Nous nous levâmes alors, décidant de préparer le petit déjeuner au reste de la famille. Après avoir failli rater de nombreuses fois nos oeufs brouillés, le petit déjeuner était enfin disposé sur la table du salon. Petit à petit, les troupes envahir la maison. Les premiers à être réveillés furent Jade, Maxyne et Pauline, ainsi que Tom, racontant chacun leurs expériences d'hier soir. Mon frère était tellement bavard qu'il en oublia de finir son assiette. La bonne humeur était de la partie, pour notre plus grand bonheur. Agathe descendit à son tour les marches d'escaliers, les yeux gonflés par les larmes d'hier soir. Nous la prîmes dans nos bras et l'a forçâmes à avaler un petit quelque chose avant de commencer cette journée. Alors que j'allais quitter la table pour enfiler une tenue un peu plus adéquate, Agathe me retint gentiment par la main et me dit :
" Je suis désolée pour hier Elisa. C'est de ma faute s'il a pointé son arme sur toi. C'est moi qui lui ai dit que tu étais la nouvelle gardienne du médaillon magique. J'ai vraiment tenté de le raisonner, crois moi, mais lorsqu'il a braqué le pistolet contre ma tempe, j'ai paniqué.
- C'est rien, tout va bien maintenant. Charles est décédé et les médaillons magiques n'existent plus.
- Très bien, merci Elisa. Dis moi, même si tout cela est fini, je voulais vous proposer avec ton frère et tes soeurs de rester au château. De vivre avec Jordan et moi. Tu sais, habiter seuls dans un aussi grand bâtiment, c'est un peu triste quand même.
- Ce sera avec plaisir, acceptai-je en la prenant une nouvelle fois dans mes bras."
Cette fois ci, je partis me changer. J'enfilais la robe que j'avais enfoui dans mon sac le jour de notre départ. L'odeur de la lessive me plongea dans une profonde nostalgie, coupée par l'arrivée en furie de mon petit frère.
" Elisa, m'appela t il, il faut que tu te dépêches, Agathe a mit de la musique dans le salon et tout le monde est en train de danser, c'est génial, il ne manque plus que toi !
- J'arrive, répondis je en me regardant une dernière fois dans le miroir de la salle de bain."
Les gens avaient raisons auparavant lorsqu'ils disaient que je ressemblais à ma mère. Les mêmes traits de visage. Ça n'était qu'à partir de ce moment intime que je m'en rendis compte. Ma mère me manquait. Tellement que j'arrivais à l'imaginer me faire un clin d'oeil à la place de mon propre reflet dans la glace. Demain, je retournerai à mon ancienne maison, seulement pour déposer contre sa tombe quelques fleurs. En souvenir de son douloureux passé et de cette vie dont elle avait toujours voulu mener à bien.
J'entrais dans le salon et fus heureuse d'y trouver la famille réunie. Agathe se tenait légèrement à l'écart mais avec le temps, son sourire devenait de moins en moins crispé. Tom se dirigea justement au près de la concernée pour lui tenir compagnie. Je profitais de cet instant pour m'éclipser avec Maxence. La guirlande dans le jardin était encore allumée et le son de la musique était très faible. Je passais mes bras autour de son cou et lui, glissa les siennes contre mes hanches et nos corps se penchèrent, à gauche, puis à droite, suivant le fond de la mélodie. Je fermais les yeux lorsqu'un flash back me frappa l'esprit. Je me décollais de Maxence étonné, et lui dis :
" Ne t'inquiète pas, je crois seulement que j'ai déjà vu ce moment dans ma dernière vision. Celle qui était positive. La toute dernière que j'ai faites.
- Et cette vision était elle vraiment positive ? Me demanda t il vraiment inquiet.
- C'était comme dans un rêve, affirmai je avant de me recoller à lui."
Le temps s'était comme arrêté. C'était comme lui et moi, dansant jusqu'à en mourir sous un début de matinée plutôt agréable. C'était comme lui et moi, prêt pour un tout nouveau départ, avec pour destination finale, le bonheur...
-FIN-
Margot Ferriol
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Les enfants au médaillon d'argent
PertualanganUn meurtre, un médaillon d'argent, des inscriptions mystérieuses et deux familles un peu différentes des autres. Mais, quel est le point commun entre tous ces mystères ? Que cache cette étrange famille et qui est ce jeune garçon ayant lui aussi soif...