Chapitre 29

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Mais maintenant, il n'était plus question de promesses ou de révélations mais d'action et d'agilité. Parce que la deuxième étape était de faire brûler les médaillons. Magiques ou non, cela allait être une étape dangereuse pour tout le monde.

" Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que se soit, déplora Maxence mort d'inquiétude.

- Il ne m'arrivera rien. Ou au pire des cas, je te promet d'être sur pied à l'heure où Charles viendra s'attaquer à nous.  De toute façon on a pas le choix. Il faut le faire et tu le sais aussi bien que moi.

- Et si tu meurs ? dramatisa t il

- Si je meurs, je veux que tu me promettes de terminer la tache que nous avons commencé. 

- C'est tout ? insista t il

- Oui. Mais je résisterai Maxence. Je résisterai mais j'aurai besoin de vous. 

- On sera là. Conclut-il avant de me prendre dans ses bras."

Pour l'instant, je ne préférais pas montrer mes inquiétudes à mes compagnons. La peur était palpable et les pires scénarios tournaient déjà en boucle dans ma tête. Je ne me raccrochais qu'à un seul espoir : que les médaillons se décomposent comme prévus. La souffrance me faisait peur mais l'échec, lui, me paralysait. Nous n'avions pas droit à l'erreur, pas le droit à l'échec. Ou du moins, je n'en avais pas envie. Affalée sur le canapé dans les bras de mon copain, nous fixions tous deux les aiguilles de l'horloge danser au rythme du temps qui passe. Dans cinq minutes, tout le monde devrait commencer a se rassembler dans le jardin. Je profitais donc de ses derniers instants de répit, bercée par la légère respiration de Maxence contre ma tête.

" C'est l'heure, chuchota-t-il"

Nous nous levâmes difficilement et nous dirigeâmes dehors. L'air était doux malgré les quelques nuages couvrant le bleu du ciel. Tout le monde était présent. Même tante Lydia, désavantagée de par son âge, avait fait l'effort de quitter son rocking chair pour assister à la scène. Jordan, le mari d'Agathe, avait quitté le boulot un peu plus tôt dans la matinée et se tenait à présent au côté de ma tante, déclarant à haute voix :

" Avant de commencer cette opération délicate, il va falloir que l'on mette à disposition tout le matériel nécessaire ainsi que de préparer, au cas où, le remède pour Elisa. Pendant ce temps là, il faudra que l'on fasse un feu avant de rassembler tous nos médaillons. J'aimerais qu'Elisa vienne avec moi pour que je lui montre la fameuse plante présente dans son médicament. 

- Je viens vous aider, assura Jordan. A trois, ça ira plus vite.

- Je peux m'occuper du feu, proposa timidement Maxence. Au pire des cas, Pauline saura m'aider, pas vrai ?

- Bien sûr, approuva la concernée. Et puis Maxyne, Tom et Jade rassembleront de leurs côtés les médaillons.

- Cela me convient parfaitement, accepta Jade suivie des autres. 

- Allons-y ! Conclut Agathe."

Nous partîmes alors chacun dans une direction opposée, prêts a accomplir avec intérêts nos tâches respectives. Ma tante me dirigea dans une partie du jardin cachée par le bâtiment, remplit de taillis de plantes toutes différentes les unes des autres. Certaines étaient grandes, d'autres plus petites. Certaines avaient une odeur florale tandis que d'autres ne sentaient absolument rien. Et c'était justement cette diversité qui me laissait à désirer. Il y en avait pour tous les goûts, toutes les couleurs et c'était justement cette hétérogénéité qui rendait chaque fleur unique en leur genre. 

Nous traversâmes l'endroit avant de s'arrêter un peu plus loin sur un tout petit arbuste aux branches épineuses. Ce petit arbrisseau, composé essentiellement de branchages, contenait également de minuscules fleurs d'une couleur abricot resplendissante. Faisant attention de ne pas se faire piquer par ses fameuses épines, ma tante tendit sa main et cueillit l'une de ses petites merveilles. La tenant dans ses mains tel un nouveau né en manque d'amour, ma tante m'expliqua :

Les enfants au médaillon d'argentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant