Un jour, tu seras prêt... {Sterek}

Chapitre 14

"Je voulais m'arrêter et te dire au revoir sereinement. Pourtant l'inquiétude me rongeait. J'avais mal, comme un coup de poignard près du cœur."

PDV Derek

Après avoir fait disparaître toute trace de notre passage, la meute est restée parler de ce qui s'est passé. Cette discussion a été assez longue mais j'ai réussi à rester à l'écart. Quand on décide de rentrer il soleil est levé depuis un moment déjà. 

Finalement, je ramène Scott chez lui puisque Malia a du partir avec leur voiture. Quand on arrive, il me demande de rester un peu pour pouvoir me parler, je m'y attendais, il va vouloir des explications. 

Je devrais déjà être parti pour récupérer Valentin depuis un moment, je jette un œil à mon téléphone et vois plusieurs appels manqués de Noah et également de Stiles, je comprends pour quoi en lisant le sms du Shérif m'expliquant que mon fils est chez Stiles.  

On entre et je me concentre sur les sons que je peux entendre, aucun battement de cœur en dehors de celui de l'Alpha et du mien, il n'y a que nous deux. Je voulais prendre le temps de répondre à Noah pour le rassurer mais Scott me coupe dans mon élan. 

- Tu l'as laissé les tuer ! Dit-il froidement.

- Personne n'aurait pu l'empêcher... Si il ne l'avait pas fait là ça aurait était plus tard.

- Tu n'en sais rien !

Je vais être obligé de lui expliquer au moins une partie de l'histoire mais je ne veux pas trahir la confiance de Stiles, il m'a confié une partie de ses secret dont il ne parle pas à tout le monde.

- Les chasseurs t'ont mentis Stiles m'a expliqué...

- Tu savais que c'était sa meute ? Me coupe-t-il.

Il est en colère, ses yeux deviennent rouge et un grognement sort de sa gorge. Il faut qu'il comprenne que Stiles et sa meute ne sont pas nos ennemis. Même si ce qu'ils ont fait n'est pas en accord avec son sens moral, ils avaient des raisons de réagir ainsi. Ça doit faire trop longtemps que je réfléchi sans rien dire parce que Scott m'attrape par l'épaule.

- Depuis quand tu sais que c'est un loup garou ?

- Quelques jours, je l'ai croisé au bureau du Shérif et le lendemain j'ai passé la journée chez eux.

- Quoi ? Tu m'as menti !

- Écoutes, ils ne sont pas venu pour nous, ils avaient un compte à régler avec les chasseurs et crois moi, ils avaient de bonnes raisons de leur en vouloir. Je sais que tu penses qu'on peut toujours éviter de tuer mais... Fais moi confiance Stiles avait ses raisons.

Il hausse le ton, ce qui m'énerve, en m'expliquant qu'il se fiche de savoir pourquoi ils ont fait ça, qu'ils sont venu dans notre ville et tués des êtres humains. Il se lance dans un monologue bien trop long et plus je l'écoute et plus je me dis que même s'il est en colère pour le meurtre des chasseurs, c'est surtout le retour de Stiles et Isaac qui lui déplaît.

- C'est quoi au juste le problème Scott ? Qu'ils soit revenu ou qu'aucuns d'eux n'est pris la peine de te prévenir ?

- Tu dis n'importe quoi, le problème c'est qu'ils ont traqués des gens pendant des années. Quelqu'un devrait les empêcher de nuir.

Je ne sais pas ce qu'il m'a pris, j'ai ressentis une menace à la fin de sa phrase et un instinct de protection a pris possession de moi. J'ai plaqué Scott contre le mur en grognant,

- Je t'interdis de tenter quoi que ce soit.

Ça n'a durée qu'une poignée de secondes avant que je me rende compte de mon geste. Je le lâche et m'écarte violemment. Son regard d'abord surpris devient haineux. Je viens de dépasser les limites, je ne suis certainement pas du genre à être soumis à mon Alpha mais de là à m'en prendre à lui pour un désaccord. A cet instant, je sais ce qu'il pense, il se sent trahi..

- Dégages ! Hurle-t-il.

Je voudrais m'expliquer, lui faire comprendre pourquoi j'ai réagi de cette façon mais je ne suis pas sûr de le savoir. Alors je décide de partir, nous terminerons cette conversation plus tard quand la fatigue et le trouble aurons quitté mon esprit.

Quand je démarre la voiture, je regarde l'heure, Je n'avais pas remarqué qu'il était si tard mais il faut absolument que je passe me changer chez moi avant d'aller récupérer Valentin, je suis dans un sale état. Je coupe par une route de forêt que je connais bien.

En chemin je repense à ce qu'il vient de se passer, qu'est-ce qu'il m'a pris de réagir comme ça ? C'est comme si mon corps avait agit sans attendre mon autorisation. Tout mon être a senti un danger et je ne sais pas comment l'interpréter.

Perdu dans mes pensés, je roule bien trop vite dans un si petit chemin de terre. Quand j'aperçois le cerf débarquer sur la route, je freine et braque le volant mais à cette allure là tout ce que je réussi à faire c'est foncer vers la forêt.

Les branches les plus basses des arbres frappent l'habitacle, j'essaie de freiner mais la voiture ne fait que déraper. Je décide de sauter du véhicule mais avant que je n'arrive à me détacher, je sens l'impact. La voiture s'arrête, j'entends le bruit de verre du pare brise qui est transpercé et moins d'une seconde après une violente douleur me traverse tout le corps.

Quand je baisse les yeux, je comprends pourquoi la souffrance est si intense, une branche d'au moins dix centimètres de diamètre venant de l'arbre que je viens de percuter est plantée dans mon torse, je peux sentir qu'elle me traverse de part en part.

J'essaie de me dégager mais la branche est s'est encastrée jusque dans le siège arrière, je suis bloqué, ma blessure m'affaiblit trop pour que je puisse me libérer. J'aimerais hurler pour demander de l'aide mais aucun son ne sort de ma gorge. La douleur est atroce, je peux sentir le goût du sang qui coule déjà de ma bouche. Si je ne trouve pas rapidement une solution, je ne sais pas si je pourrais m'en sortir.

Mon portable se met à sonner et je le cherche du regard espérant pouvoir trouver du secours mais quand je le vois, le désespoir s'abat sur moi, il est au sol côté passager, bien trop loin pour que je puisse le toucher.

Je tente de me concentrer mais petit à petit je sens que j'ai du mal à garder les yeux ouvert. Plus le temps passe, plus la peur s'empare de moi, j'entends mon cœur ralentir à chaque minute qui passe. dans un dernier espoir je tire encore une fois sur le morceau de bois qui m'empêche de cicatriser mais impossible de le bouger.

Je me sens si fatigué, toutes mes forces m'ont abandonnées. A cet instant je comprends que ma vie se termine ici. Je ne veux pas mourir, j'ai encore trop de chose à faire, je veux voir grandir mon fils, être la pour le soutenir quand il en aura besoin. J'ai enfin trouvé un peu de paix dans ma vie, je devrais pouvoir en profiter encore, trouver quelqu'un avec qui je pourrais être moi même...

Je pensais voir ma vie défiler devant moi avant de mourir mais en réalité, seuls certains souvenirs me reviennent à cet instant. Je suis étonné de découvrir lesquels mais finalement, je me rends compte que je n'aurai pas voulu voir autre chose pour apaiser ma peine.

Je me sens partir loin de tout ce que j'aime, ma vie s'arrête ici, mes yeux se ferment et cela pour la dernière fois. 

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Derek va-t-il s'en sortir ? Qui pourrait bien l'aider alors qu'il est seul au milieu de la forêt ? 

A demain ! 

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~