Sur le droit chemin [Miiko x Ashkore]

13 - Capitale

        Je marchais à pas régulier sur le petit chemin de pierre qui rejoignait la citadelle. Juste quelques mètres à faire et j'y serai.
En revanche j'enlevais le foulard qui me couvrait le visage, sinon on me suspecterait.

De ce fait, je le laissais autour de mon cou et sortais mes cheveux noirs devant pour me dissimuler un minimum.
Mes queues queues étant banales pour un civil, je pouvais facilement rentrer dans le moule sans éveiller les soupçons.

    Petit à petit, je rencontrais un peu plus de gens jusqu'à... tomber sous le charme.

Je restais bouche-bée face au paysage auquel je me situais : la capitale des Terres de Jade, Kiseki.

De ce que j'avais lu et étudié en cours, avant le Grand Exil, notre peuple était originaire d'un pays nommé Japon. Après la création d'un portail vers Eldarya, nous aurions en quelque sorte adopté la même culture ; ce qui expliquerait nos vêtements et l'architecture de nos villes.

Kiseki se traduisait littéralement de "pierre précieuse" : en somme, nous étions surnommés la ville aux pierres précieuses grâce à nos grands stands de marchandises débordants d'objets lumineux. Et je comprenais mieux.

Malgré que le soleil vienne juste de se lever, la capitale était déjà réveillée.
J'explorais chaque rue dans les moindres détails, de petits enfants couraient partout en faisant attention de ne bousculer personne. Des vendeurs négociaient à tout va avec des voyageurs venus des quatre coins du monde, de jeune filles ou bien encore des couples qui papotaient autour d'une boisson en terrasse.
J'étais émerveillée par la moindre petite chose.

Les bâtiments étaient en grande partie faits de bois clairs pour certains et plus foncés pour d'autres. Salons de thé, teintureries, bibliothèques, forges ou bien encore de simples maisons... bien nombreuses semblaient les activités de la citadelle.

La végétation s'avérait être en force dans ces lieux, les grands cerisiers centenaires offraient de l'ombre aux ruelles commerçantes.
Les pétales roses de ces arbres couvraient d'ailleurs les chemins de terre sur lesquels je marchais, je trouvais ce petit côté romantique.

« Hé petite, me fit sursauter un vendeur avec sa brouette de bois remplis de légumes, ne gêne pas le passage ! »

Je me décalai du chemin sans tarder et me penchai en avant pour m'excuser. Il avait raison, je devais me faire passer pour une simple habitante et ne pas faire mes racines dans le sol. Ainsi, je longeais un peu plus naturellement les stands en regardant par-ci par-là. J'avais embarqué avec moi une petite bourse de maana histoire d'acheter de quoi manger convenablement. Toute joyeuse, je poursuivais ma visite durant plusieurs heures sans remarquer le temps passer...

:¨·.·¨:

Je déambulais encore et encore jusqu'à que mon estomac crie famine.
Lorsque je retournais sur mes pas, j'étais contrainte de me restreindre à ce qui se présentait près de moi. Mon point de départ se trouvait trop éloigné, mes jambes avaient besoin de se poser.