35 - Prédiction maudite

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« Je ne veux pas que l'on soit des inconnus

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« Je ne veux pas que l'on soit des inconnus. »

     Cette phrase tournait en boucle dans mon esprit, et il n'y avait pas une seule fois où mon coeur n'explosait pas de joie. Je me retournais dans mon lit incessamment, ne trouvant pas le sommeil. Lance m'avait embrouillé les idées.

J'étais heureuse de connaître l'intérêt qu'il me portait à présent, mais plaire et aimer n'était pas la même chose.

Moi, j'éprouvais de forts sentiments amoureux, du moins c'était ce que j'avais conclu. En revanche, je ne faisais que plaire à Lance : il suffisait de remarquer qu'il ne m'avait pas embrassé les lèvres, mais s'en était prudemment rapproché.

Peut-être voulait-il juste jouer avec moi ? Mon coeur refusait de penser à cette éventualité qui me briserait. Je ne lui avais jamais parlé tout haut de mon affection, et pourtant c'était comme s'il lisait en moi, qu'il savait tout.

Jugeant qu'il était inutile d'insister plus que ça, je me rhabillais pour prendre un bol d'air frais nocturne. Les couloirs semblaient vide de vie, pourtant il était courant qu'à cette heure-ci des gardiens ivrognes errent dans le QG. Mais même les lumières de la cantine ne reflétaient aucune lueur, tout était fermé.

L'ambiance se faisait pesante et effrayante. Pourquoi je ne me sentais pas sereine ?

Au fur et à mesure que j'avançais vers le kiosque central, la pression augmentait et j'angoissais. Je m'étais rongée la peau autour des ongles jusqu'au sang.

Tout à coup sans m'y attendre, une chaleur frôla mon visage. J'avais cru apercevoir une main blanche comme la neige tenter une approche vers moi, puis avais disparu de mon champ de vision. Un frisson s'était immédiatement emparé de mon corps.

Alarmée par cette présence, je regardais autour de moi, la respiration de plus en plus difficile. La pleine lune trônait dans un ciel noir dénué d'étoile, ceci-dit je n'avais pas noté cela dans le cycle lunaire cette nuit en particulier. Pourquoi je me sentais détachée de la réalité ?

« Miiko... » murmura soudainement une voix lointaine au creux de mon oreille.

Je fis volte-face et ne trouvais personne.
La Garde me faisait-elle une blague ? Si c'était le cas, je n'appréciais pas du tout. C'était de mauvais goût.

« Miiko... »

Excédée de tourner en bourrique, je dégainais mes armes et vérifiais à nouveau les environs :

« Qui est là ? m'écriai-je, montrez-vous ! »

Je faisais de mon mieux pour masquer ma peur, je tremblais de l'intérieur.

Sur le droit chemin [Miiko x Ashkore]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant