Sur le droit chemin [Miiko x Ashkore]

28 - Anata

« Poussez-vous du chemin ! » alerta une géante à l'entrée du village, de grosses cargaisons en mains.

Mes amis et moi nous écartèrent à la hâte. Personne n'osait ouvrir la marche, tant notre environnement était impressionnant.

Le crépuscule déjà arrivé, le village d'Akaiyama était éclairé de mille et une couleur par des lanternes, des feux de camps ou bien encore des étincelles qui éclataient des forges. La végétation, bien que moins présente, prenait le dessus sur les constructions. D'immenses jarres et vases se dressaient également face à nous : quelques unes décorées d'arabesques et d'autres remplies de dessins comme pour conter une histoire. Tout cela était de rouge, d'orange et autres couleurs chaudes.
Nous étions au pied du volcan, donc au cœur de l'île et Ta'aroa nous avait laissé seuls au monde.

Les doyens de son peuple nous dévisageaient d'un air mauvais tandis que les plus jeunes esprits, curieux et altruistes, s'approchaient de nous non sans s'agenouiller pour mieux nous observer.
Des cris de joie et d'espoir parvenaient à mes oreilles : ils étaient heureux de notre venue.
Nous étions assaillis de questions, de requêtes, de craintes.
Les jeunes géants s'avéraient très ouverts et chaleureux contrairement aux adultes, et ils nous conduisirent dans une clairière un peu à l'écart du village pour y installer tout notre campement.

« Merci beaucoup les enfants ! les gratifiai-je de leur bonté.

- Je ne crois pas que "les enfants" soit le terme approprié pour ces... forces de la nature, rigola nerveusement Ezarel en les regardant retourner auprès de leurs parents.

- Peu importe la différence de taille, déclarai-je les yeux brillants, ils restent des initiés de la vie. »

Le bleu me sourit et partit aider aux installations. J'en faisais de même et découvrais finalement que je serais camarade de tente avec une certaine Eweleïn, l'infirmière officielle du QG et aussi une très belle elfe. Elle m'avait adressé de simples mots, et j'étais tombée amoureuse de sa personnalité. Je me sentais agréablement bien accompagnée à ses côtés.
Cherchant à me rendre toujours plus utile, on m'avait chargé de chercher du bois afin de faire du feu.

« Hep hep hep où tu vas comme ça minette, entendis-je Lance dans mon dos.

Je me retournai vers lui et dis, - Récupérer du bois.

Le faelien détaillait mes traits avant de conclure en s'avançant vers la jungle :

- Je viens avec toi. »

C'était comme ça que je me retrouvais avec mon supérieur, à la quête vaine de trouver du bois sec en ce temps humide.
Lance, quant à lui ne m'aidait pas, mais se contentait juste d'assurer mes arrières même s'il prétendait le contraire.
La soirée, déjà assez sombre, m'empêchait de discerner correctement dans l'obscurité ce qui rendait la tâche compliquée.