15 - Abandon

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        Ça y est, j'avais dix-sept ans

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        Ça y est, j'avais dix-sept ans. Je pensais que ce jour n'arriverait jamais. Non pas parce qu'il me semblait lointain, mais parce que je le redoutais plus que tout. Je voulais me cacher quelque part, dans un coin sombre puis ne plus bouger jusqu'à l'aube. Et c'était là que je détestais au plus haut point : j'agissais exactement comme la lâche que je décrivais.

J'avais laissé les rideaux fermés, plongeant ma chambre dans l'obscurité. Et en dessous de ma fenêtre, me voilà recroquevillée. Pouvait-on dire que je passais le temps ?

J'entendis soudain des éclats de voix, alors que ma porte s'ouvrit en un raffut énorme.

« Miiko j'ai à te parler, gronda mon père, de suite ! »

Okura, Yonuki, Irma, ma famille et une grande partie des domestiques étaient réunis dans ma chambre. Ces derniers vinrent d'ailleurs ouvrir en grand les fenêtres et faire mon lit.

« Miiko tu fais peur, regarde à quoi tu ressembles... » murmura Okura qui me fixait tristement.

Il était vrai que j'avais sûrement l'air d'une folle. Mes cheveux noirs en pétard et non brossés, des cernes alourdissant mon regard, le visage pâle...

« Je veux des explications immédiatement. » tapa mon père lourdement du pied en croisant les bras.

Je n'osais pas lever la tête et affronter son jugement. Maya prit ma défense :

« Il n'y a rien à expliquer père, il n'y a plus qu'une seule héritière et c'est moi. Tu dois le respecter.

- Je refuse de vous laisser manigancer ça ! Miiko est destinée à diriger nos Terres ! continua d'hurler mon père.

- Rai, Maya nous a dit avoir fait un pacte elfique, se risqua à dire ma mère, rien ne peut être rompu. »

Le Roi se retourna vivement :

« Hide, de quel côté es-tu ? »

Cette dernière baissa la tête, nerveuse. Il n'était pas sans savoir qu'elle souhaitait depuis toujours que ma jumelle prenne le pouvoir.

J'essayais alors de caler quelque chose pour apaiser les tensions.

« Papa, tu as toujours été celui qui me soutiens et me comprend, déclarai-je en me relevant, ne peux-tu pas aussi concevoir mon choix ?

- Tant que tu es sous notre toit il est en mon droit d'agir, je suis resp-

- Je suis majeure maintenant ! » haussai-je soudainement le ton.

Sur le droit chemin [Miiko x Ashkore]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant