Sur le droit chemin [Miiko x Ashkore]

17 - Voyage fastidieux

       Le bateau tanguait calmement et le vieux bois couinait dans mes oreilles. En effet, je m'étais réveillée pour ne plus m'endormir finalement. Il faisait une chaleur extrême dans cette cale, j'en avais des sueurs plein le front.
Je décidai alors de m'habiller un peu plus et remontai à l'extérieur.
Oh une brise d'air ! J'ouvrai mes bras en penchant la tête en arrière, et laissai la fraîcheur me refroidir le corps.

« Qu'est-ce que tu fais dans cette position ? ricana soudain une voix.

Je repris immédiatement une posture normale afin d'observer mon interlocuteur.

- Lance ? répondis-je, pourquoi t'es réveillé ?

- Je te retourne la question jeune fille.

Je fis la moue et partis m'approcher du rebord pour observer le large. Nous ne pouvions plus voir mes terres, mais aussi rien d'autre. Seule l'eau infinie nous entourait. Les étoiles étaient magnifiques cette nuit, je me demandais si nous voyions les mêmes sur Terre.

- Finalement je t'ai retrouvé, affirma-t-il en s'approchant de moi.

Un "hein ?" sortit involontairement de ma bouche. Il détaillait longuement les expressions de mon visage :

- Je t'avais dit de retenir mon visage, je suis vexé.

A court d'idées je fis l'innocente, - Tu dois te tromper de personne Lance...

- Si tu n'es pas la bonne personne alors je ne vois pas pourquoi tu porterais ce médaillon autour du cou.

Je râlais intérieurement. Je ne voulais pas qu'il me reconnaisse, il allait se poser trop de questions sur ma vie avant ce voyage. Pendant que je réfléchissais, je ne remarquai pas que Lance se tenait un peu plus proche, réduisant de plus en plus l'écart nous séparant.

- Grillée... riait-il en voyant ma mine déconfite.

Je repris vite contrôle de mes émotions :

- Et alors quoi ? Qu'est-ce que tu vas faire maintenant que tu le sais ?

- Oooh, exprima-t-il, c'est qu'elle est confiante au bout du compte la petite tigresse. »

Mon visage devenu cramoisie. Il ne cessait de m'intimider, il avait le don de m'empêcher de répliquer.
Aussitôt, il vint replacer correctement ma frange décoiffée par le vent d'un geste doux. Se jouait-il de moi ? Hier j'aurais presque dit qu'il était aussi froid qu'un glaçon...

Une fois finit, il chuchota un "bonne nuit" assez glacial et tourna les talons. Avait-il un penchant lunatique ou était-ce moi à qui les neurones n'étaient plus en place ?
J'agitai la tête dans tous les sens, c'était qu'il me rendait chèvre ce gars.