Sur le droit chemin [Miiko x Ashkore]

38 - Promesse

PDV Lance

   Je changeais mes vêtements à vitesse grand V pendant que j'essayais de calmer le véritable tourbillon d'émotion qui se créait. Je me sentais hors de moi, la rage me guettait juste là, prête à éclater dès qu'on le lui demanderait tel un ballon trop gonflé.

Pourquoi tout avait tourné aussi mal ? Rien n'était censé se passer de la sorte, personne n'aurait dû savoir, alors pourquoi ?

Lorsque j'avais vu Miiko se faire réduire en charpente sous les débris, j'avais cru que mon monde s'écroulait. Je détestais ce sentiment, je voulais le renier, mais il semblerait que je n'avais plus aucun contrôle.

Impuissant, je m'étais contenté de la sortir de là, et la mettre en évidence près du corps meurtri de Yonuki. Je ne pouvais pas débarquer comme si de rien n'était, la jeune fille inconsciente dans les bras et réclamer les premiers soins. Non, j'avais déjà les mains couvertes de sang. Je ne me sentirais plus capable de la toucher. J'avais été bien stupide de croire que je pourrais goûter au bonheur.

Précipitamment, je quittais ma chambre et fis aussitôt face à l'agitation nocturne qu'avaient enclenché mes dernières actions. De nombreuses équipes enquêtaient, traquant la moindre piste ou d'indice.

Cependant mon sang se glaça dans mes veines à l'instant même où j'aperçus mon jumeau au loin, ses long cheveux argentés tâchés de sang se faire transporter.

« Lance ! Qu'est-ce que tu fais ? »

Encore sur le seuil de ma porte, je regardais vers mon interlocuteur et rencontrais la Ren-Fenghuang avec une expression douloureuse.

« Miiko est... » souffla-t-elle.

Je lui coupais sèchement la parole sans tarder, ne souhaitant pas affronter la réalité :

« Je sais.

- Non, elle est en vie. » annonça de sitôt la brune.

Mon coeur bondit dans ma poitrine. Après un tel acharnement, elle était encore vivante ? Un espoir voulut renaître sur mon visage, toutefois je n'en avais plus droit. Et pourtant, mes pieds se mirent à bouger tout seuls, la volonté étant plus forte que la raison.

« Je viens avec toi... Huang Hua s'accrocha à mon bras, l'air au bord du gouffre.

- Lâche-moi, la pleurnicharde. »

J'agitais mon bras pour me dégager mais la jeune femme se cramponna encore plus dessus. Désespéré, j'accélérais le pas et me dirigeais vers l'infirmerie.

En un temps record, j'accédais aux lieux destinés aux blessés cependant je n'avais pas vu l'ombre d'une foule se jeter sur moi.

« Lance, s'exprima une recrue m'étant inconnue, nous avons besoin de t'interroger concernant tes dernières activités !