Chapitre 8

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○《 Tension et changement 》○

- Putain Lubin!

Je lui attrape le bras et tente de le tirer en arrière. Il est enragé et j'avoue qu'il commence à me faire peur. Il insulte de tout les noms le garçon en face de lui. Ce Bastien est le cavalier d'Ardant et leur relation est plus que tendue. Les deux se cherchent continuellement mais aujourd'hui, pour une raison qui m'échappe, ils en sont venus aux mains. Ce Bastien à le même âge que moi, il a réussi à récupérer le poney blanc après la blessure de son poney pour pouvoir tenter de se qualifier au GOF et pourquoi pas faire les Europe. Il est sympa en soit, mais la mauvaise ambiance entre ces deux-là depuis l'arrivée du couple il y a maintenant trois mois, dégrade celle du groupe concours.

Je tire le plus âgé loin de l'autre et tente de le calmer. Il ne réagit pas et finit par envoyer son poing dans le mur, une première fois, puis une deuxième et j'arrive à stopper la troisième. Je me glisse devant lui.

- Hey, j'attrape sa tête pour le forcer à me regarder, tu vas te calmer direct sinon je vais devoir appeler mon père. Je m'en fous de vos histoires, mais là ça dépasse les bornes.

- L'autre fils de, je le fusille du regard, pardon, il fait trop le fou l'autre là.

- Ignore-le, il attend que ça. Et puis, je marque une pause et souris, il ne le monte pas aussi bien que toi.

J'arrive à lui arracher un rire ainsi qu'un sourire. J'hésite un instant sur ce que je dois faire, mais il décide à ma place en me tirant contre lui pour me prendre dans ses bras.

- Merci, souffle-t-il dans mon cou.

Un frisson me parcours et j'ai soudainement chaud, très chaud. Mes joues me brûle et je dois sûrement être aussi rouge que mon pull. Je me sens bien mais je me sens aussi extrêmement mal à l'aise.

- C'est normal.

Je finis par le laisser car je dois monter mon cheval, un grand alezan avec énormément de potentiel. C'est peut-être là que je vois les avantages d'avoir un père connu dans le monde du cheval. L'éleveur est italien et c'est un des premiers chevaux qu'il a fait naître, il a difficilement accepté que Vivaldi quitte son pays natal pour me rejoindre. Il avait pour objectif de le confié à mon père, mais ce dernier a insisté pour que ce soit moi sa cavalière et me voilà dessus. J'avoue que je suis très vite tombée sous le charme du bel alezan. Je ne suis pas très grande et c'est vrai que de me retrouver sur un cheval d'un mètre soixante-quinze m'effrayait beaucoup. J'avais peur d'être ridicule mais au final je m'y sens très bien. C'est un vrai cooeur à pied comme à la monte avec énormément de jus mais un très bon équilibre. Là où ça devient compliqué c'est lorsqu'il décide de faire son petit rodéo où je peux rapidement voler dans le sable.

Nous sommes sortis ensemble sur des épreuves à un mètre trente depuis son arrivé et on commencera les un mètre quarante vers février. Je fais une bonne séance de plat avec le plus d'exercice d'assouplissement possible comme des épaules en dedans, des cessions et je lui bouge les hanches en le forçant à les sortir et les rentrer sur un cercle. Je descends, desselle, brosse et vais voir mon père dans son bureau. J'entends une discussion entre lui, Bastian et Lubin, il leur passe un savon et je n'aimerais clairement pas être à leur place. Je ne devrais restée ici à écouter mais c'est plus fort que moi, je veux savoir quelle genre d'excuse les garçons vont pouvoir sortir pour justifier cette nouvelle dispute. Après cinq bonnes minutes je frappe à la porte et entre.

- Je dérange?

Mon père secoue la tête signe que non et m'invite à m'assoir. Je m'assoie sur la chaise qui se trouve entre les deux cavaliers, sûrement comme une distance de sécurité. On est donc tous les trois assis face à mon père qui commence à nous parler des engagements pour samedi et dimanche, nous serons à la TDA de Corné avec les poneys. Il commence à nous donner les indications quant au campement sur place, mais Lubin se lève, ne se sentant certainement pas concerné mais mon père le fait se rassoire. Il râle et nous écoute parler pendant un bon quart d'heure.. On engage le grand prix avec Kum et Zéphir et les sept ans avec Dotilas et l'As poney 2 le lendemain. Bastien engage lui aussi le grand prix avec Ardant et je vois du coin de l'oeil Lubin serer les poings, lorsque le nouveau cavalier du poney blanc lui lance des petits piques discrètement. Je lui donne un coup de coude, lui indiquant du regard qu'il doit laisser couler et ne pas le calculer, mais l'information ne semble pas monter au cerveau. Bastien sort et mon père nous regarde.

- Ok, on va régler un truc tous les trois, il nous regarde tour à tour avant de s'arrêter sur le garçon à ma droite, Lubin, j'aimerais que tu coach ma fille.

J'allais répliquer comme quoi j'ai déjà une coach, mais mon voisin est plus rapide que moi.

- Je suis apprenti pas coach, votre gamine à une coach, certe totalement incompétente pour coacher en haut niveau, mais ce n'est pas moi qui vais lui apporter quelque chose.

- Au contraire, tu es capable de la coacher, tu l'as déjà fait. Je serai là pour recadrer au cas où. Et puis, j'imagine que si tu es ici, c'est pour finir avoir ton diplôme et espérer finir cavalier pro?

Donc je suis devenue invisible. Lubin hoche la tête et se renfrogne sur son siège; mon père à viser juste.

- Donc, tu dois savoir un minimum coacher, tu connais le monde du grand prix poney mieux que moi et je sais que tu as déjà fait tes reconnaissances d'As Poney Elite seul car ton coach n'était pas disponible.

- Et on ne me demande pas mon avis?

Les deux hommes me regardent comme si je venais de dire la plus grande attrocitée possible.

- J'ai toujours refusé que tu me coach et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer.

- Angelica, Julie n'est pas assez qualifiée pour le niveau que tu as, c'est ce qui t'a coûté une sélection aux Europe car elle n'a pas su te conseiller comme il le faut. Donc on va faire comme ça, je coach à la maison avec de temps en temps Lubin, je suis coach officiel sur les concours mais je laisse ma place à Lubin. Ça vous va?

Je hoche simplement la tête pendant que l'autre à côté râle et finit par acquiescer. De toute manière, ni lui ni moi n'avons le choix sur cette décision. Il se lève toujours en râlant et marmonne qu'il doit aller monter. Je crois que comme moi, cette nouvelle ne le réjouit pas vraiment.

angelicalabresse

❤💬↪angelicalabresse   On se dit tant de fois je t'aime sans y croire ⭐☀️

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