Chapitre 5

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Je me rends donc aux cartiers chic et friqué de Séoul. Ou aucunes maisons se ressemblent mais où les gens qui y habitent sont tous aussi cons et méchants les uns que les autres.

Je me mis à toquer à toutes les portes pour savoir si quelqu'un connaissait Park Jimin à l'aide d'une de mes affiches.

Certains me répondent qu'ils l'ont déjà vu mais qu'ils ne savent pas exactement où il habite.
D'autre me disent que la photo n'est pas vraiment significative puisque elle date de l'adolescence.

Je décide tout de même de continuer à chercher.

Ici, les maisons sont plus grandes les unes des autres et plus impressionnantes au fur et à mesure.

Au plus je sonne, au plus les gens sont froids. Ça me rend triste.
Je ne me sent pas bien pour la première fois ici...
après il y a des cons partout. Même en Corée du Sud.

Je dois me ressaisir et ne pas me décourager.
Je dois retrouver jimin et mon scooter. C'est trop important!

Je toquais encore et encore à en perdre le fil de mon discours qui devenait répétitif et brouillé dans ma tête.
Je veux, plus que tout et aussi loin que mes forces me le permettront, retrouver celui qui a été comme mon frère pendant mon enfance et qui m'a fait sentir bien durant tant d'année.
Celui qui est et qui sera mon premier amour. Je ne peux pas l'oublier!

Je toquais encore et encore sur cette énièmes porte. Mon bras droit encore fort engourdi et enrubanné de tissu, et mes mains moites.
Tellement lasse, tellement blasée, blanchie par le désespoir, je récitais déjà mon texte dans la tête à travers l'attente interminable.

Lorsque quelqu'un ouvra cette fichue porte.
« Bonjour, je m'appelle Hee-ji et je recherche un homme du nom de jimin. Il est mon meilleur ami d'enfance l'avez-vous vu? » dis-je sans prendre la peine de relever mon regard sur cet interlocuteur masculin. Je regarde ses basket.

« Bonjour Hee-ji. » dit-il.




PDV jimin:
Quelqu'un toquât a la porte de mon immense maison vide.
Je sortis de mon seul canapé et alla ouvrir.

Je vous avoue que personne ne prends de mes nouvelles depuis des années. Je savais d'avance que ce serait Hee-ji.

Une fois ma porte ouverte, elle se mit à réciter un texte qu'elle semble avoir récité toute sa vie.
Elle ne me regardait plus, me tendait simplement un prospectus froissée qui contenait une photo de moi.

Après une dizaine de secondes à la regarder.
« Bonjour Hee-ji. » dis-je simplement.

Elle releva brusquement la tête en ma direction. Elle tremble.

Sur cette vision, je ne ressentis aucune émotion, aucun désir, pas de joie, juste du poids. Ce poids prend place dans la poitrine et me pèse.

« Que fais-tu ici? » dis-je.
Je ne prends même pas la peine de paraître chaleureux. Ça m'est égal.

« Je.. je te cherche. » dit-elle assez fébrilement.

« Pour ton scooteur? Prends le, il traîne dans le garage. Il est ouvert. » dis-je en lui montrant une porte de garage.

« Je cherchais, d'une part, à récupérer mon scooteur mais aussi à te retrouver toi.. » dit-elle avec son petit sourire, le même qu'il y a huit ans.
Elle semble imperturbable.

Je ferme mes yeux trois secondes.
Quel pouvoir magique exerce t'elle sur moi? Ça me rendrais presque attendri!

« Et bien quoi? Maintenant que tu m'as retrouvé, tu peux partir. » dis-je froidement.
Je me retourne ensuite pour fermer la porte.

Cette boule, ce poids, il me démange. Pourquoi faut-il que ça m'arrive toujours lorsqu'elle est là?
Dans mes souvenirs, chaque fois où j'étais triste, ça m'arrivait lorsque c'était de sa faute, ou de la mienne.

J'étais à deux doigts de claquer cette porte, sans doute par fierté ou par appréhension, lorsqu'elle dit.

« Je t'ai promis de toujours revenir, tu te rappelle? » dit-elle avec cette même voix qui m'apaisait autrefois.


PDV Hee-ji:
Il allait fermer cette porte face à moi lorsque je lui dis en tremblant. Sous tension.

« Je t'ai promis de toujours revenir, tu te rappelle? » dis-je en dernier espoir, je ne veux pas le laisser partir.

Il rouvrit cette porte et me regarda.

« Sais-tu au moins à qui tu parle? Ce que tu lui as fais? Et ce qu'il a ressenti? » dit-il d'un ton froid. Sans émotion.
Cette phrase, pourtant, cache tant de douleur.

« Je veux discuter avec toi.. découvrir la personne que tu est devenu.. » dis-je doucement.

« Tu veux réellement découvrir qui je suis maintenant? » dit-il froidement.

« Je sais que tu es, au fond de toi, le Jimin que j'ai connu il y a huit ans. » dis-je gentiment.

« Celui que tu as connu est bien loin. Ne t'attends pas à un miracle. » dit-il sans émotion faciale.

« Tu ne me déteste pas, hein..? » dis-je curieuse et inquiète.

« Je ne te déteste pas. Comment détester une personne qu'on a aimée toute sa vie. » dit-il sans vraiment y mettre d'émotion.
Que lui était-il arrivé?
Il se frotte les tempes.

« Comment suis-je sensé le prendre si tu me regarde comme si tu voulais commettre un meurtre? » dis-je tendue.

« Tes comparaisons n'ont toujours pas changé. Tu es visiblement toujours la même. » dit-il toujours froid.

« Tu es si froid. Bien plus qu'auparavant. » dis-je inquiète en m'approchant de lui.

« Ne t'approche pas. Je déteste le contacte... » dit-il en se reculant.

« Tu déteste le contacte mais tu aides les personnes âgées à traverser? » dis-je perdue.

« Tu connais le terme "prendre sur soi"? » dit-il.

« Euh.. oui mais alors pourquoi ne pas prendre sur toi avec moi? » dis-je un peu désagréable.

« J'ai pas envie. » dit-il en me regardant avec un regard différent, ça a changé. C'est pas aussi agressif mais plus apeuré.

« Tu m'invite pas à rentrer? » dis-je.

« Tu es sur de vouloir voir l'intérieur? » dit-il méfiant.

« Oui. » dis-je simplement.

« Alors entre. » dit-il en serrant les dents.
Il semble tellement froid!

J'entre donc et lui passe devant.
Bizarrement, j'ai vite oublié cette angoisse de le revoir, c'est revenu naturellement et je suis à l'aise même après tant d'année. Je me sent utile auprès de lui.

Sa maison est... vide.

Pas un meuble?
Pas une décoration?
Pas même une fenêtre ouverte, tout est fermé. C'est si sombre à l'intérieur. Un peu comme le personnage "jimin" en lui-même.

Comment vit-Il?

Un simple canapé au centre d'un immense salon. Un seul meuble!

Je me ressaisis et essaye de paraître normale, ne pas paraître perturbée comme je le suis.

« Alors jimin, discutons, faisons connaissance pour la deuxième fois. » dis-je en souriant.




~🤗

TRIVIAL   |  [FF JIMIN]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant