Chapitre 2

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CHAPITRE TRADUIT PAR TheBoneyKingOfNowhere

✓CORRIGE

Merle conduisait à travers la ville, faisant attention d'éviter les groupes importants de rôdeurs. Il savait qu'il prenait un risque énorme, mais s'il ne trouvait pas des antibiotiques et des antidouleurs rapidement, il ne survivrait pas de toute façon. Rick avait jeté ce qu'il lui restait de coke et toutes ses autres drogues se trouvaient dans les sacs de sa moto, au campement. Il avait juste besoin de quelques jours pour se retaper. Merle parvint à trouver une pharmacie dans un coin où il ne semblait pas y avoir trop de rôdeurs. Merle devait se déplacer prudemment puisqu'il n'était pas en possession des armes qu'il avait habituellement sur lui. Il se débattit pour sortir de la camionnette et tituba jusqu'à la pharmacie.

Merle grimpa par-dessus le comptoir vers les rayons de médicaments. Il se mit à lire les étiquettes sur les bouteilles, mais il peinait à se concentrer sur les lettres. Il se sentait vaciller.

« Non... non, pas maintenant... Encore un tout petit peu plus longtemps, c'est tout... » se dit Merle tandis qu'il commençait à sentir la pièce tournoyer. Peu importe à quel point il luttait, son corps finit par avoir le dessus et il s'écrasa par terre.

« LÈVE-TOI ! » se hurla Merle alors qu'il se débattait, mais il réussit seulement à rouler sur le sol. Il entendit quelque chose de l'autre côté du comptoir.

Chuuuuuuut... fais pas de bruit, Merle... pensa-t-il. Un rôdeur ne pouvait pas l'avoir maintenant... pas après tout ça.

Merle observa la personne s'approcher lentement de lui. L'éclat des lumières du plafond découpa une silhouette alors qu'elle s'avançait vers lui. Merle tâtonna autour de lui à la recherche de quelque chose qu'il pourrait utiliser comme arme, en vain.

La personne se tint au-dessus de lui et tendit le bras vers lui, mais au lieu de l'attraper comme l'aurait fait un rôdeur, Merle aperçut le canon d'une arme à feu alors qu'il peinait à focaliser son regard dessus.

Il pouvait entendre sa voix, mais sa lutte pour rester conscient le rendit incapable de se concentrer sur ce que la personne disait.

« J'ai dit... Est-ce que tu as été mordu ? Est-ce que c'est ce qui est arrivé à ta main ? » demanda la voix.

« J'laisserais pas un d'ces putains d'trucs me mordre... J'les tuerais tous avant ! » fit Merle.

« On peut pas dire que tu sois vraiment convainquant là maintenant... » lui répondit la voix. « Qu'est-ce qui t'est arrivé ? » La personne s'accroupit et entra dans son champ de vision, pointant toujours un révolver vers son visage.

Merle se rendit compte que c'était une jeune femme, ses cheveux roses atteignaient à peine ses épaules et ses racines étaient d'un brun foncé. Elle avait une grosse cicatrice sur le côté de son visage, presque cachée par ses cheveux. Il ne put s'empêcher de lui sourire de soulagement...

« Je sourirais pas si vite à ta place... J'ai pas encore décidé si j'allais te tirer dessus ou pas », lui dit-elle. « Maintenant, je te redemande encore une fois... qu'est-ce qui est arrivé à ta main ? »

Merle se mit à rire, en se couvrant les yeux de sa main gauche. « Oh... J'ai coupé ce putain d'machin... » dit-il entre deux éclats de rire, mais, alors qu'il continuait, il sembla presque commencer à pleurer. « Ils m'ont laissé là... ils m'ont laissé crever là et être dévoré vivant par ces sales putes... mais j'leur ai montré... j'leur ai montré à tous... »

La femme regarda ses yeux rouler dans leurs orbites, et il devint silencieux. Elle attendit quelques minutes, s'assurant qu'il ne bougeait plus quand elle se pencha et mit l'oreille contre son torse nu. Elle pouvait entendre les battements de son cœur et il respirait encore. Avec attention, elle leva le bras duquel manquait une main et l'examina de plus près. Le bout sentait encore la chair brulée, mais la plaie, bien qu'un peu en dents de scie, ressemblait à une coupure et non à quelque chose qui donnait envie de vomir rien qu'à le voir.

« Toi, mon gars... t'es vraiment un cinglé ! » s'exclama-t-elle.

La femme se leva et se mit à faire les cent pas, en essayant de décider quoi faire. Elle ne devait rien à cet homme et il faisait facilement deux fois sa taille. Comment diable pourrait-elle le sortir de là et le ramener à son campement, et elle n'était même pas sûre de vouloir le faire?

Elle chargea son sac-à-dos de tous les médicaments qu'elle put trouver. De l'insuline, des médicaments pour la pression artérielle, des antibiotiques, des antidouleurs et tout ce qui lui était familier. Elle prit quelques boites de seringues. Elle n'était pas en train d'essayer de se constituer un stock de médicaments, mais en même temps, elle pourrait ne jamais avoir à nouveau la chance de les trouver et ils pourraient être une bonne monnaie d'échange si jamais elle rencontrait des problèmes. Il n'y avait plus moyen de savoir à qui on pouvait faire confiance. A cause de cela, elle savait qu'il serait stupide d'aider l'homme, elle décida donc de simplement le laisser là. Elle se dirigea vers la porte et jeta un œil de chaque côté de la rue, la voie semblait libre. Elle commença à sortir, mais elle s'arrêta net.

« Merde ! » fit-elle en faisant demi-tour et en entrant à nouveau à l'intérieur. Elle marcha vers l'homme, s'accroupit près de lui et le gifla violemment au visage.

Ahuri, Merle ouvrit les yeux... « Quoi, bordel ? »

« Viens, rassemble l'énergie qu'il te reste et aide-moi à te sortir d'ici... Je peux pas le faire toute seule... faut que tu m'aides », lui dit-elle en attrapant son bras gauche et en le tirant en position assise. Merle grogna et lutta pour garder les yeux ouverts.

« SI TU TE BOUGES PAS LE CUL DANS LA MINUTE QUI VIENT, JE TE JURE QUE JE TE LAISSE LÀ. C'EST TA SEULE CHANCE ! » lui hurla-t-elle.

« C'est bon... c'est bon... j'arrive... bordel, t'es vraiment une chieuse... » lui répondit Merle en peinant à se mettre sur ses pieds.

La femme se débattit pour le faire avancer vers la porte et, alors qu'ils approchaient, Merle fit un geste de la tête vers la camionnette. « C'est la mienne... les clés sont d'dans... »

Elle le tira dehors, ouvrit la portière de la camionnette et le poussa à l'intérieur. Merle se tira à grand peine sur le siège passager et la femme grimpa côté conducteur. Merle s'appuya contre la fenêtre tandis qu'elle commençait à rouler. Il ferma les yeux et sombra à nouveau dans l'inconscience...

Main pour main (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant