Chapitre 18

106 10 11
                                    


Chapitre 18

CORRIGE par 2JustD

Gwen finit par ralentir sa course. Elle était épuisée, mais elle savait que si des rôdeurs l'avaient suivie, elle pourrait encore les semer. Elle continua à travers les bois, essayant de retrouver la route. Elle finit par l'apercevoir entre les arbres sur sa gauche, mais au lieu de s'y diriger elle décida de marcher à côté de celle-ci. Elle ne voulait pas risquer d'être trop à découvert. Comme elle était seule, elle refusait de tomber sur d'autres hommes comme ceux dont Merle avait réussi à la sauver.

La nuit approchait et Gwen savait qu'elle devait trouver un endroit pour se reposer. La température avait chuté de façon spectaculaire, et même avec le manteau et toutes les couches de vêtements qu'elle portait, elle ne pouvait s'empêcher de frissonner. Elle avait trop peur de se faire repérer par les morts, ou les vivants, à cause d'un seul feu de camp. Elle n'avait aucun matériel de camping, ni couverture, et pas un seul abri en vue. Le sommeil ne serait pas à son ordre du jour pour la nuit. Elle ne pouvait pas prendre le risque de s'endormir et de se faire surprendre par un rôdeur, mais elle devait s'arrêter et se reposer... au moins pour un temps. Elle s'appuya contre un arbre et s'installa pour se protéger du vent. Elle reposa son sac à dos contre sa poitrine dans une tentative infructueuse de se réchauffer. A partir de quel moment une personne risquait-elle de mourir de froid ? Gwen ne pouvait pas s'empêcher de se demander combien de temps elle pourrait survivre. Elle n'avait pas de nourriture, ni abri. Elle resserra le capuchon de sa veste autour de son visage du mieux qu'elle put. Ses yeux étaient déjà lourds alors qu'elle luttait pour rester éveillée. Je ne peux pas m'endormir... sinon je suis morte... Gwen n'arrêtait pas de se le rappeler encore et encore, mais bientôt l'épuisement prit le dessus.

Gwen s'éveilla au son des gros flocons fondus tombant contre sa veste. Le soleil commençait à peine à se lever. Il y avait déjà une couche de neige et de gel sur le sol. Chaque partie de son corps la faisait souffrir, alors qu'elle luttait pour se mettre sur ses pieds. Elle se détestait de s'être endormie, mais en même temps elle était soulagée d'avoir pu passer la nuit indemne. Elle glissa son sac à dos sur ses épaules et se remit en route. Elle devait bouger pour essayer de retrouver sa température corporelle, car elle continuait à frissonner en se frayant un chemin à travers les bois. Elle savait qu'elle ne pouvait pas passer une autre nuit à l'extérieur. Elle devait continuer jusqu'à ce qu'elle trouve un abri. Il n'y aurait pas d'arrêt pour se reposer cette fois-ci.

Elle ne voyait pas bien loin à cause de la neige. Le vent glacial brûlait contre ses joues alors qu'elle faisait de son mieux pour garder sa capuche rabattue et sa tête baissée pendant qu'elle marchait. Elle avait si froid et si faim qu'elle avait envie de pleurer. Merle si seulement tu étais resté... les choses n'auraient pas été aussi difficiles... tu aurais pu m'aider... Gwen savait qu'il était ridicule de blâmer Merle. Il ne lui devait rien et elle non plus. Elle avait déjà survécu toute seule auparavant, sans aucun problème et sans l'aide de personne d'autre. Elle pouvait le refaire encore une fois, mais sa condition physique commençait à prendre le dessus. Elle voulait juste blâmer quelqu'un. Si tu cherches quelqu'un à blâmer... tu devrais t'en prendre qu'à toi-même... tu aurais dû trouver un plan par toi-même il y a longtemps... tu as tenu pour acquis que tu étais en sécurité... si quelqu'un est stupide et à blâmer, c'est toi... Gwen devint rapidement son propre ennemi. Son seul esprit causait une telle distraction qu'elle ne vit pas le rôdeur qui s'approchait à sa droite avant qu'il ne soit presque sur elle.

Gwen s'écarta du chemin alors que le rôdeur se mit à grogner et se jeta sur elle. Elle trébucha sur le sol, la surprise se lut sur son visage.

« LÈVE-TOI ! » cria-t-elle pour elle-même en s'exécutant d'un bond. Elle chercha son holster et sortit son flingue.

Main pour main (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant