CHAPITRE TRADUIT PAR TheBoneyKingOfNowhere
✓CORRIGE
Merle luttait pour ouvrir les yeux. Sa main droite lui faisait mal et la seule chose à laquelle il parvenait à penser était les menottes autour de ses poignets. Merle bondit et s'assit d'un seul coup, serrant son poignet, dans un mouvement de panique pour se libérer des menottes. Il posa le regard sur sa main droite et constata... qu'elle avait disparu. Pendant un instant, il ne sut avec certitude s'il rêvait toujours, puis tout lui revint. La scie... la vue de sa main tombant sur le béton. Il aurait juré que c'était une douleur provenant de sa main qui l'avait réveillé, mais comment pouvait-il ressentir une douleur provenant de quelque chose qui n'était pas là ? Il observa simplement le moignon fraichement bandé.
« Douleur fantôme... » entendit dire Merle. Il regarda de l'autre côté de la petite pièce et vit une femme avec des cheveux roses, assise contre le mur, mangeant des haricots cuits directement dans une conserve à l'aide d'un couteau de poche. Elle avait l'air de ne pas s'être lavée depuis des jours. Elle portait un top noir sans manches avec un pantalon large et vert et des bottes noires, style militaire. Des étuis pour révolver décoraient chacune de ses cuisses, mais Merle remarqua qu'ils étaient vides.
« T'es qui, toi ? » demanda Merle alors qu'il la dévisageait, puis qu'il scrutait la pièce pour essayer de comprendre où il était.
« Je ne pense pas que ce soit quelque chose dont tu doives vraiment te tracasser... c'est pas comme si on allait devenir copains comme cochons ou quoi », lui répondit-elle.
Merle ne put s'empêcher de se moquer d'elle en la voyant essayer de revêtir un masque d'assurance face à lui. Elle avait peut-être l'attitude et la voix comme support pour cela, mais il pouvait voir que ses yeux racontaient une tout autre histoire.
« Allez gamine... tu veux pas que j't'appelle juste ma poule ? ... ou p't-êt' bien qu'si... p't-êt' que tu m'as ram'né ici pour te faire réchauffer par c'bon vieux Merle », dit-il dans un grand rire.
Le visage impassible, la femme se dirigea vers le canapé et, avant que Merle ne puisse penser à un autre commentaire à la con, elle empoigna son moignon bandé et poussa son pouce contre le bout.
Merle hurla de douleur. « ESPÈCE DE SALOPE ! »
Merle agonisait de douleur et il posa son bras sur sa poitrine alors qu'il tentait de reprendre son souffle.
« Je te le dirai quand j'estimerai que tu auras besoin de le savoir... en attendant, il faut que tu montres un peu de respect. Si j'avais pas été là, tu serais de la pâtée pour rôdeur à l'heure qu'il est, alors ferme ta gueule. » Elle se leva et se rendit dans une autre pièce.
Merle lutta pour ne pas vomir à cause de la douleur, tandis que la sueur coulait le long de sa joue. Tout commença à redevenir flou et il craignit de perdre connaissance.
La femme revint dans la pièce avec une bouteille de whisky et son sac-à-dos. Elle s'assit au bord du canapé à côté de Merle et il sursauta légèrement de peur qu'elle ne le frappe de son doigt ou pire qu'elle ne le repousse contre son moignon.
« Tiens, prends ça... » Elle lui tendit son poing fermé et tenait la bouteille de whisky dans l'autre. Merle lui lança un regard noir, toujours énervé.
« C'est des antidouleurs... mais si tu ne les veux pas... » Elle commença à se relever.
« C'est bon... c'est bon, détends-toi... file-les-moi », exigea Merle alors qu'il prenait les antidouleurs de sa main, les fourrait dans sa bouche et il lui arracha la bouteille des mains.
« Attends deux s'condes... » dit-elle en attrapant le haut de la bouteille et en en dévissant le bouchon. Merle prit une longue goulée. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il la vit sortir une seringue et une fiole de son sac-à-dos.
« Qu'est-ce que c'est qu'ce truc ? » demanda-t-il en continuant à boire. « Tu vas pas m'planter c'machin dans l'bras. »
Elle lui offrit un sourire moqueur. « Quoi ? Un gros dur capable de couper sa propre main ne peut pas supporter la piqure d'une petite aiguille ? »
« C'pas ça... comment j'sais c'qu'y a là-d'dans, hein ? » demanda-t-il.
« Tu ne peux pas le savoir... mais ce sont des antibiotiques, tu vas vraiment en avoir besoin et tu vas devoir me croire sur parole à ce sujet », lui répondit-elle.
Merle tressaillit alors qu'elle enfonçait l'aiguille dans sa peau. Il se recoucha sur le canapé et ferma les yeux tandis qu'elle lui reprenait la bouteille des mains. Et elle la posa sur le sol juste à côté. Quand il la sentit se relever du canapé, il ouvrit les yeux et l'observa retourner de l'autre côté de la pièce pour s'asseoir par terre.
« C'est quoi que t'as dit avant ? » lui demanda Merle. « A propos d'ma main qui est plus là ? »
« Douleur fantôme... c'est quelque chose que tu vas ressentir de temps en temps... » lui expliqua-t-elle.
« Comme si c'était toujours là ? »
« Oui, Merle... comme si c'était toujours là... » répondit-elle.
Merle ferma les yeux. Il était épuisé et, puisqu'il savait qu'elle n'allait pas le tuer, enfin au moins pas pour le moment, il essaya au mieux de se détendre. L'important était de retrouver des forces. Il était impatient de retourner au campement et de montrer à ces connards quel genre d'homme il était vraiment. Ses pensées dérivèrent rapidement sur Daryl... Daryl était parti chasser quand il avait quitté le camp au départ pour aller avec les autres en ville. Il se demandait ce qu'ils lui avaient dit. Si ils lui avaient dit qu'il avait été tué par un rôdeur ou peu importe quelle excuse ils avaient trouvé. Il savait que s'ils avaient dit la vérité à Daryl, Daryl serait parti en vrille. Il serait revenu pour lui... peut-être que personne d'autre ne l'aurait fait, mais Daryl bien. Qui sait, peut-être que Daryl fomenterait sa propre vengeance avant qu'il ne puisse retourner au camp... Daryl était de son sang... il ne lui tournerait pas le dos comme l'avaient fait les autres...
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Main pour main (Tome 1)
FanfictionTraduction de Hand for a hand de L.S. Wasp. Les personnages et l'univers de la série The Walking Dead appartiennent à leurs créateurs. Les personnages originaux et l'intrigue appartiennent à L.S. Wasp. Laissé pour mort sur un toit à Atlanta, Merle...