Chapitre 8

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CHAPITRE TRADUIT PAR TheBoneyKingOfNowhere

✓CORRIGE

Merle avait l'impression qu'ils se tenaient là près de la porte depuis une éternité, avec leurs flingues levés, à attendre simplement que le premier rôdeur déboule. Sa main commençait à trembler et son bras lui faisait mal d'être maintenu en position depuis si longtemps. Il pouvait voir du coin de l'œil que Gwen avait le même problème.

Ils sursautèrent tous les deux lorsqu'ils entendirent un bruyant coup de tonnerre, suivi d'un bruit de craquement comme si quelque chose se brisait. Ils se regardèrent et Gwen courut vers la fenêtre alors que Merle restait monter la garde près de la porte. Gwen jeta un œil à travers un interstice entre les planches et vit les rôdeurs, un à un, commencer à quitter le porche et à se diriger là où se trouvait un arbre renversé. Gwen pouvait voir les parties roussies de l'arbre brisé commencer à fumer.

Elle se tourna vers Merle et chuchota : « La foudre a frappé un arbre... Je pense que ça les a tous détournés du porche. »

Merle se tenait debout, attendait et écoutait. De l'autre côté de la porte, le calme revenait.

« C'était vraiment à deux doigts... » souffla Gwen en revenant vers Merle.

Merle se tenait face à Gwen en silence. Il pouvait dire qu'elle était en colère mais il s'en fichait. Il n'allait pas s'excuser pour quoi que ce soit. Il n'avait plus été lui-même pendant un moment, mais à présent il avait les idées claires. Ça ne changeait cependant rien au fait qu'il savait qu'il devait se tirer de là.

« On n'est plus en sécurité ici... » dit Merle en poussant son flingue à l'arrière de son jeans.

« Est-ce que j'ai dit que tu pouvais le garder ? » demanda Gwen, parlant du révolver qu'elle lui avait donné.

Un sourire rusé étira les commissures des lèvres de Merle. « J'me rappelle pas t'avoir d'mandé la permission aussi... »

Gwen soupira de frustration. Elle savait que Merle se battrait pour garder l'arme et, en ce moment, elle était épuisée par sa récente lutte avec lui et par l'élan d'adrénaline. L'arrière de sa tête l'élançait et son épaule, qui avait reçu tout le choc du poids de Merle, était endolorie. En fait, tout son corps commençait à lui faire mal.

Merle se mit à marcher vers le salon et toute la pièce vacilla avec lui. Il commença à tituber quand Gwen le prit instinctivement dans ses bras pour le stabiliser.

« Merle ! » L'expression frustrée de Gwen se transforma rapidement en inquiétude tandis qu'elle se rappelait que Merle était loin d'aller bien.

Merle se stabilisa en agrippant le biceps de la jeune femme. Elle était maigre et avait l'air chétive, mais elle avait certainement des muscles là où il en fallait. En repensant à toutes les choses qu'elle avait faites pour l'aider, Merle commença à se rendre compte à quel point elle était forte. Il se mit à rire.

« Qu'est-ce qu'y a de drôle ? » demanda Gwen, perplexe et à nouveau un peu irritée.

« Oh... j'me disais juste... y a des trucs que j'dois faire... des gens qu'faut qu'je retrouve... Et avant, j'me disais que j'avais pas envie qu'tu me ralentisses... on dirait finalement que le seul qui ralentisse quelqu'un ici, c'est moi... » déclara Merle alors qu'ils cheminaient vers le salon et vers le divan. Merle se laissa tomber dedans, au moins aussi épuisé que Gwen, si pas plus.

Gwen posa le dos de sa main sur le front de Merle. Il était brulant. « Tu refais une poussée de fièvre... » Elle évita de répondre à ce qu'il venait juste de dire car elle n'était pas sûre de savoir comment le prendre. Pendant tout ce temps, elle s'était demandé quoi faire de lui et quand partir, et il avait pensé exactement la même chose vis-à-vis d'elle. « Je vais te chercher de l'aspirine. Allonge-toi un peu. »

Main pour main (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant