CHAPITRE TRADUIT PAR TheBoneyKingOfNowhere
✓CORRIGE
« Gamine... GAMINE ! » hurla Merle tandis qu'il levait lentement la main vers l'épais tissu sur sa tête. Il tâta le bandage sur sa tête, ouvrit les yeux et vit le bandage neuf enroulé autour du moignon de son poignet.
La femme se réveilla en sursaut, surprise par les cris de Merle. « Arrête de hurler... tu m'as presque fait faire une crise cardiaque... »
« Qu'est-ce tu m'as fait ? » se plaignit Merle alors que la douleur au niveau de sa tête et de son poignet était lancinante. « J'me sens tout vaseux et merdique... »
« Ça vient sûrement de ta dégringolade des escaliers », répondit-elle.
Merle lutta pour réfléchir un instant, puis soudainement les événements de la soirée précédente lui revinrent d'un coup. « Espèce de salope, tu m'as laissé ici sans rien... tu m'as juste laissé souffrir ici ? T'as pensé à quoi, bordel ? »
« T'es vraiment qu'un connard ! Tu penses vraiment que je suis une salope sans cœur ? Je t'ai laissé les médocs près du divan... comme un gros crétin t'as dû les envoyer balader en dessous, mais je ne t'ai pas laissé sans rien », lui rétorqua-t-elle.
Merle se tut un moment et la dévisagea. Sa frange était tirée en arrière, donnant presque l'impression qu'elle avait une mèche noire au milieu de ses cheveux roses dont les racines foncées étaient très apparentes, un peu à la manière d'un blaireau. Le rose commençait à s'estomper et les parties colorées de ses cheveux étaient irrégulières.
« Pourquoi t'as fait cette merde dans tes cheveux... tout c'rose et tout... c'est vraiment moche... » lui dit Merle.
La femme leva lentement les yeux vers lui et lui lança un regard mauvais. « Tu veux sérieusement qu'on parle de ça ? Parce que si tu veux, on peut franchement parler de tout ce qui est merdique dans ton look, Monsieur Gros Moignon... »
« J'dis ça, j'dis rien... tu pourrais p't-être même être jolie si t'avais pas niqué tes cheveux avec toute cette putain d'merde rose là... » répliqua-t-il.
« Ben dis donc, Merle, tu sais comment parler aux femmes en tout cas... Désolée, mais me choper un mec, c'est pas très haut dans mes priorités... en plus, il se trouve que j'aime bien mes cheveux roses », lui dit-elle.
« Tu vas m'dire ton nom un jour ? Peut-être que j'devrais juste t'en inventer un, mais t'avais pas l'air d'aimer ceux qu'je t'ai déjà trouvés... » rigola Merle, un peu pour lui-même, bien qu'il ne puisse s'empêcher de grimacer en se rappelant comment elle avait poussé son pouce dans son moignon.
« En quoi ça t'intéresse, Merle... je veux dire, sincèrement... je suppose que tu vas te remettre sur pieds et mettre les voiles dès que tu pourras... t'iras peut-être tourmenter et infliger de la souffrance à ceux qui selon toi t'ont fait du tort... » répondit-elle.
Le petit sourire de Merle se dissipa rapidement et se transforma en une expression coléreuse. « Personne ne m'a fait du tort SELON MOI... Ils m'ont fait du tort, POINT ! JE L'SAIS ET Y A PERSONNE QUI M'DIRA L'CONTRAIRE... »
« Calme-toi, Merle... C'est pas comme si j'avais voulu dire ça dans ce sens-là... Je me passerais bien de tous tes cris, là... tu vas nous attirer des rôdeurs si tu continues tes conneries », lui dit-elle.
« J'DIS... j'dis juste... regarde ça... » Merle leva son bras amputé... « T'as le moindre doute maintenant ? »
« Qu'est-ce qui s'est passé d'ailleurs, Merle ? » demanda-t-elle.
« C'est quoi ton nom et j'te raconterai... » insista Merle.
La femme se contenta de dévisager Merle qui la dévisagea en retour. Elle n'avait vraiment pas envie de lui dire son nom. La dernière chose qu'elle voulait c'était de s'attacher à lui de quelque manière que ce soit, juste pour qu'il la laisse tomber. En plus, Merle n'avait pas l'air d'être le genre d'homme à qui on voulait s'attacher de toute façon. Merle n'était pas son genre, les trous d'cul de rednecks têtus n'étaient habituellement pas sa tasse de thé et le sexe avec Merle était la chose la plus éloignée de son esprit. Même s'il était le dernier homme sur terre et, à l'allure que prenaient les choses, ce serait certainement bientôt un scénario réaliste. Elle était tout simplement lasse d'être seule, de n'avoir personne pour l'aider ni même personne à qui parler. Elle voulait vraiment un peu de compagnie et quelqu'un sur qui elle aurait le sentiment de pouvoir compter, mais Merle avait l'air d'être à mille lieues de ça.
La femme prit une profonde inspiration qu'elle relâcha lentement. « Bien... comme tu voudras... C'est Gwendolyn... mais tout le monde m'appelle Gwen... »
« Gwenny... tu vois, c'était pas si dur ! » fit Merle.
« J'ai dit Gwen, pas Gwenny. » Elle regrettait déjà de lui avoir dit.
Merle rigola. « Ouais, ben, j'préfère Gwenny, donc j'vais t'appeler comme ça... »
« Bon... maintenant, c'est ton tour », exigea Gwen.
« Mon tour pour quoi ? » demanda Merle.
Gwen l'observa d'un air ennuyé. « Tu vas me dire ce qui est arrivé ? Avec ton poignet... »
Merle arrêta de rire et ils se dévisagèrent à nouveau. « Donne-moi encore des antidouleurs... »
« C'est pas encore le moment... Je t'ai déjà donné une sacré dose après que tu sois tombé des escaliers », lui dit-elle.
« J'm'en fous... J'ai mal à la tête. J'ai mal au poignet. Allez, Gwenny... faut qu't'aides c'bon vieux Merle là... j'demande gentiment et tout... » insista Merle.
« D'accord... » Gwen se leva et partit chercher un verre d'eau à la cuisine pour Merle et revint avec. Elle entendit le grondement du tonnerre au loin.
« Tiens, tu peux les faire passer avec ça... on dirait qu'une tempête arrive... mais je suis contente... j'ai toujours aimé écouter la pluie... » lui dit-elle.
Merle leva les yeux vers elle en prenant le verre d'eau. Il pouvait voir qu'elle commençait à baisser la garde avec lui. D'une certaine manière, il était content, c'était difficile d'essayer d'aller mieux et de se remettre en étant sur les nerfs tout le temps, mais maintenant qu'elle commençait à se détendre, Merle le voyait comme le signal qu'il pouvait se détendre aussi. Il voulait juste s'assurer qu'elle n'allait pas devenir trop détendue. Elle avait raison, dès qu'il irait mieux, il partirait, il retournerait au campement et il allait se faire une petite réunion avec Rick et T-Dog. Le temps n'allait pas l'adoucir... Ça lui donnait même une idée plus claire sur ce qu'il allait faire et sur ce qu'ils subiraient. Gwen avait l'air de bien se débrouiller toute seule. La dernière chose dont Merle avait besoin c'était une femme aux cheveux de cinglée qui la suivait partout comme chien abandonné.
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Main pour main (Tome 1)
Fiksi PenggemarTraduction de Hand for a hand de L.S. Wasp. Les personnages et l'univers de la série The Walking Dead appartiennent à leurs créateurs. Les personnages originaux et l'intrigue appartiennent à L.S. Wasp. Laissé pour mort sur un toit à Atlanta, Merle...