CHAPITRE TRADUIT PAR TheBoneyKingOfNowhere
✓CORRIGE
La femme peinait à tirer Merle sur le sofa alors qu'il était à moitié conscient. Tandis qu'elle le soulevait sur le divan, elle se sentit étourdie par l'effort.
« Nom d'une pipe, Merle ! T'es en train de me tuer là ! » se plaignit-elle. Merle navigua entre la conscience et l'inconscience durant toute l'opération, marmonnant çà et là.
Prudemment, elle soigna sa blessure à la tête. Ca n'avait pas l'air trop grave, ça saignait juste beaucoup, mais elle avait entendu que c'était souvent le cas avec les blessures à la tête. Elle avait brièvement entamé des études d'infirmière cinq ans auparavant pensant que ça pouvait être une carrière envisageable, mais elle n'avait poursuivi. Pas qu'elle n'était pas suffisamment intelligente, mais elle n'avait pas été capable d'étudier autant qu'elle en avait besoin, tout en travaillant assez pour payer ses factures. Elle avait donc laissé tomber l'école d'infirmière. Une décision qu'elle regrettait toujours, mais en même temps, elle n'avait pas trop eu le choix.
« Daryl... » grommela Merle.
La femme toucha le front et la joue de Merle... Il était brulant de fièvre.
« Daryl... » appela à nouveau Merle.
« Merle, il n'y a aucun Daryl ici... » lui dit-elle.
« C'est bon... c'est bon... » répétait Merle. La femme ne savait pas trop si Merle lui parlait ou s'il délirait à cause de la fièvre. Elle comprit rapidement que c'étaient ses délires causés par la fièvre et sa vilaine blessure à la tête qui parlaient pour lui.
« Chuis là, gamin... personne va t'faire de mal... chuis là. J'tuerai tous ces connards s'il le faut... tous jusqu'au dernier. Chuis trop fort pour eux maintenant, mais tracasse pas... J't'abandonnerai plus jamais et ils lèveront plus jamais la main sur toi... » affirma Merle, d'un ton neutre.
Daryl... peut-être un frère... ? La femme était curieuse de savoir de qui et de quoi parlait Merle, mais plus elle essayait de communiquer avec lui, plus elle se rendait compte qu'il ne l'entendait pas du tout.
« Merle... y a pas de Daryl ici... c'est qui ? Je peux le trouver quelque part ? » demanda-t-elle.
« Chuuuuuut ! Arrête de chialer maint'nant... y a qu'les bébés qui pleurent... et t'es plus un bébé... ils aiment quand tu pleures... c'est pour ça qu'tu vas plus pleurer pour eux. Leur donne pas cette satisfaction. J'vais t'endurcir maint'nant, p'tit frère... t'es un Dixon. Les Dixon pleurent pas... » dit Merle sévèrement.
La femme laissa échapper un long soupir, ne sachant pas vraiment quoi faire. Elle se leva du bord du divan et se roula en boule dans le sac de couchage par terre à l'autre bout de la petite pièce. Et elle se contenta d'écouter Merle.
« Je suis désolé, Daryl... je suis désolé... j'étais pas là pour te protéger... mais je suis là maintenant... et on est ensemble, seuls contre tous. Juste toi et moi. J'vais m'occuper d'toi maintenant... j'vais bien m'comporter... promis... fini la taule... promis... j'vais bien m'occuper d'toi à partir de maintenant... »
La femme était surprise d'entendre presque de la gentillesse dans la voix de Merle.
« Promis... » fit Merle alors qu'il commençait à s'évanouir encore une fois.
« A qui tu fais des promesses, Merle ? A quelqu'un d'autre ou à toi-même ? Et est-ce que tu tiens tes promesses ? Je me demande... »
La femme était certainement encore bien plus intriguée par Merle qu'avant. Elle commençait à se rendre compte qu'elle l'avait peut-être trop vite jugé selon son apparence et qu'il y avait chez lui une profondeur qu'elle n'avait pas soupçonné. Elle pensait que c'était juste un gros dur de redneck qu'elle regretterait probablement d'avoir aidé, mais à présent elle commençait à entrevoir un côté plus gentil. Un côté qu'il ne voulait probablement pas qu'elle voie, elle en était sûre.
Une fois Merle installé et calmé, elle se leva et tira d'autres médicaments de son sac-à-dos. Elle sortit quelques fioles et fit des injections à Merle avec tout ça. Elle espérait que les antibiotiques aideraient à combattre l'infection qui fomentait au niveau de sa main sectionnée et elle le bourra d'antidouleurs. Elle remarqua que la boite de pilules qu'elle lui avait laissée était retournée et qu'elle avait roulé sous le divan. Il devait en avoir cherché quand il avait dégringolé les escaliers. Dès qu'il serait à nouveau conscient et cohérent, elle lui montrerait où elle laissait les antidouleurs pour lui de sorte qu'ils n'aient pas à répéter la mésaventure. De plus, elle ne savait pas si elle parviendrait encore une fois à le tirer sur le sofa. La largeur de la carrure de Merle ne sortait pas de l'ordinaire, mais il était costaud et elle avait l'impression qu'il pesait une tonne même si ça ne se voyait pas physiquement.
« Des gens m'ont fait des promesses aussi, Merle, des promesses qu'ils n'ont pas tenues... c'est une des choses qui te hantent ? Des promesses à des êtres aimés que tu n'as pas tenues ? » demanda la femme, sachant pertinemment qu'il ne répondrait pas.
La femme contempla simplement Merle. Elle avait été seule si longtemps que c'était étrange d'avoir à nouveau quelqu'un à proximité. Une part d'elle-même voulait croire que c'était un homme bien, mais en même temps, elle avait pensé que quelqu'un d'autre était un homme bien et elle avait bien vu à quel point il était devenu horrible. Inconsciemment, elle frotta la cicatrice sur son visage tout en observant Merle. Elle devrait simplement laisser Merle avec un tas de médocs et se diriger vers un endroit qui pourrait être sûr. Mais à vrai dire, elle était fatiguée d'être seule. Fatiguée de devoir être forte toute seule. Elle voulait juste pouvoir être faible pendant un moment et se reposer enfin, même si ça ne durait qu'un court instant. Mais clairement, quelqu'un ne portait pas Merle dans son cœur pour l'avoir mis dans une position où il avait dû se couper la main pour se libérer. Elle avait juste saisi quelques pièces éparses du puzzle de son histoire grâce à ses divagations sporadiques. Clairement, d'autres n'avaient pas confiance en Merle et elle devrait considérer ça comme un avertissement. Alors pourquoi prendre la peine de l'aider ? Elle n'en avait pas la réponse elle-même.
Merle tressaillit légèrement comme s'il rêvait. La femme aurait souhaité pouvoir voir ce qui se passait dans sa tête.
« Ne t'inquiète pas, Merle... demain, on aura une autre petite discussion... en plus... il faut qu'on décide de ce qu'on va faire maintenant... on s'ra pas en sécurité ici beaucoup plus longtemps et si on reste ensemble... on doit avoir un plan... et tu dois te rétablir... »
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Main pour main (Tome 1)
FanficTraduction de Hand for a hand de L.S. Wasp. Les personnages et l'univers de la série The Walking Dead appartiennent à leurs créateurs. Les personnages originaux et l'intrigue appartiennent à L.S. Wasp. Laissé pour mort sur un toit à Atlanta, Merle...