2- Une source fiable...

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--Thorin--

On ne peut pas dire que cette quête ait démarré sous les meilleurs auspices. Les nains des Monts de Fers ne compte pas nous aider à récupérer Erebor, nous avons fait un détour chez ce Sacquet pour rien puisqu'il ne vient pas et tant mieux. En revanche, cette maudite femme nous a rejoins et je sens que ma patience va être ardemment sollicitée. Cependant, je dois avouer que son regard montre une détermination sans faille et l'absence de peur. De plus, même si la voir sur un cheval aussi grand alors qu'elle est plus petite que moi pourrait en faire rire plus d'un ce n'est pas le cas, sa posture en impose et même le plus idiot pourrait voir une alchimie entre eux si fort qu'ils n'ont pas besoin de communiquer pour se comprendre, comme si son majestueux cheval était un être humain. En parlant du loup...

« Votre Altesse je vous parie la moitié de ma bourse que Monsieur Sacquet va se joindre à nous. »

« Nous voilà partie depuis une trentaine de minutes en laissant derrière nous le semi-homme profondément endormi. Même s'il souhaitait nous rejoindre, ce qui est impossible, nous sommes trop loin pour ses petites jam... »

« Attendez-moi ! J'ai signé ! » S'écrit la voix du hobbit

J'arrête mon poney pendant que Balin vérifie la signature. Une fois celle-ci confirmée j'ordonne à regret qu'on lui fournisse l'une de nos montures. Me voilà donc clairement en tord devant cette maudite femme et toute nos compagnons qui ont tout entendu depuis le début ! Pendant que tous se distribuent entre les parts du pari je fouille dans ma bourse et tends mon dû...

« Vous n'avez pas eu le temps d'accepter le pari Altesse, gardez votre argent je n'en ai pas besoin. »

« Prenez le ma Dame, les nains n'ont qu'une parole et je vous donne 2 pièces de plus pour que vous me fichiez la paix à partir de maintenant. » grognais-je avec malgré tout une pointe de moquerie dans la voix

« Seulement deux pièces de plus ?! Je suis outrée de savoir que mon silence ne vaut que deux pièces. »

Elle prend tout de même la bourse sous mon regard noir sans se départir de son sourire.

--Moyra--

Je me décide à rejoindre le semi-homme et Gandalf à l'arrière du convoi histoire de laisser le chef de notre compagnie rester dans son coin.

« Monsieur Sacquet votre poney ne va pas vous mordre. Resserrez donc votre prise sur les rênes, et n'ayez pas peur sinon votre monture le sentira. »

« Merci ma Dame, mais que se passe-t-il ? »

Je souris amusée de voir les nains payer à regret leur dû.

« Un pari a été remporté Bilbon. Moyra a provoqué Thorin en pariant votre venue dans la compagnie. » Répondis l'Istari

« Et vous qu'avez vous parié ? » Demanda la hobbit

Tout en recevant un sac rempli d'or le magicien lui répond...

« Mon ami ! Je n'ai pas douté de vous un seul instant. »

A peine avons-nous parcouru quelques mètres que notre cambrioleur nous demande de faire demi-tour pour aller chercher des mouchoirs. Bien évidemment la compagnie râle mais le nain des mines bleus appelé me semble-t-il Bofur déchire un morceau de sa chemise pour le lancer à Bilbon. Il le rattrape mais regarde avec une grimace de dégoût le bout de tissu d'une propreté douteuse. Tous les nains ne peuvent s'empêcher de rire et même Thorin esquisse un fin sourire. Je ne peux que les suivre dans leur rigolade tout en fouillant dans mes affaires pour en sortir un mouchoir immaculé.

« Tenez Maître Sacquet, je pense que cela vous conviendra mieux. »

...

Il fait désormais nuit, nous sommes autour d'un feu de camp. Bon nombre de nains dorment, seuls les deux jeunes frères ainsi que Balin, Dwalin et Thorin sont debout. Notre magicien gris fait quant à lui semblant de dormir tandis que Bilbon donne discrètement une pomme à son poney. Je fixe le feu perdue dans mes pensées quand un Warg hurle.

« Qu'était ce bruit ? » s'inquiète Bilbon

« Des Wargs, la monture des Orcs. Ces terres en sont infestés » Commence Fili

« Le plus souvent ils attaquent quand les voyageurs dorment pour les égorger dans leur sommeil tels des porcs. » Continua son frère

Bilbon tourna son regard apeuré en direction du bruit pendant que les deux frères rigolaient discrètement de leur plaisanterie. Je soupire exaspérée et leur lance un regard réprobateur.

« Assez vous deux ! Les Orcs ne sont pas un sujet de plaisanterie. » Tonne leur Oncle

« On ne pensait pas à mal. » S'excuse le plus jeune

« Non vous ne pensiez pas. Vous ignorez tout du monde. » Rétorque-t-il d'une colère froide

Je l'observe s'éloigner plus que surprise des paroles dures adressées à ses neveux. Balin commença à conter les récits de la bataille de la Moria. Un Orc pâle du nom d'Azog le Profanateur aurait tué sous les yeux de Thorin ainsi que de ceux de son père, Thror le roi de la Montagne. Puis Thrain serait porté disparu depuis lors. Ce jour là, l'Orc pâle aurait juré d'éliminer l'entièreté de la lignée de Durin après que Thorin lui ait sectionné le bras avec pour seule protection un bout de chêne d'où son surnom.

« L'Orc pâle, qu'est-il advenu de lui ? » Questionna le semi-homme

« Cet être infâme est mort de la suite de ses blessures. »

« Je me demande bien ce qui peut vous faire penser cela votre Altesse. »

Il détourne ses yeux pour les poser sur moi à peine ma question est-elle parvenue à ses oreilles.

« Je le sais, c'est le principal. »

« Tant d'absurdité en une seule phrase... A mon humble avis, ce fier à de banales rumeurs est une preuve de pure folie. Si vous aviez vu son cadavre je ne douterais pas de vos certitudes mais si ce n'est pas le cas, j'émettrais une réserve sur ce qui vous a été rapporté et votre capacité à trouver des sources sures. »

Je décide d'aller voir les chevaux mais je me retourne vers notre cambrioleur et lui dis calmement...

« Dormez sur vos deux oreilles Maitre Cambrioleur. Les Orcs, n'égorgent pas les voyageurs en plein sommeil, ils préfèrent de loin les entendre hurler. Et même si l'envie leur prenait, ils sont de l'autre côté du ravin, n'ayez crainte. »

A suivre...

Thorin Ecu de Chêne [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant