- Our complementary colours - Shinkami

- Chapitre 15 -

Song : Everything Black / Unlike Pluto

Après ce jour, j'avais parlé de ce qu'il s'était passé à Aizawa, qui l'avait rapporté aux autres héros et à la classe. Ça avait été un immense choc pour tout le monde mais surtout pour les filles et Ojiro, qui étaient très proches de Hagakure. Cependant, M. Aizawa n'avait pas révélé le contenu de notre conversation à la classe donc leur avis sur Denki n'avait pas changé. J'ai été contacté par la police pour témoigner et j'avais dut raconter toute notre conversation.

J'ai tenté de les convaincre qu'il était une victime de toute cette histoire mais ils n'ont rien voulu entendre.

Si la Ligue est capable de s'en prendre à Denki pour de simples fautes allant jusqu'à l'agresser physiquement alors qu'il devrait faire partie des leurs, je doit à tout pris agir pour le sortir de cet enfer. Pour cela, je continuais mes recherches de mon côté sans en toucher mot à quiconque étant donné que la confiance n'était plus permise.

Epuisé après une autre journée de recherches intensives, je m'endormis sur le bureau.

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Je marchais lacement dans un couloir sombre et froid, en traînant les pieds, quand une porte attira mon attention. On pouvait entendre le rythme régulier d'un électrocardiographe s'en dégager ainsi qu'un sifflement, surement dut au vent. Je regarda plus attentivement la porte et constata qu'il y avait une indication révélant qu'il s'agissait d'une infirmerie.

Je m'apprêtais à saisir la poignée quand la porte s'ouvrit soudainement en un grand fracas bruyant. Je sursauta avant de me concentrer sur le grand lit qui se trouvait au centre de la pièce. Ce dernier était recouvert de voiles blancs volants au grès du vent, donnant un aspect fantomatique et mystérieux.

Je m'approcha de quelques pas, prudemment, quand une nouvelle bourrasque de vent claqua la porte derrière moi et souleva davantage les draps. Je pus alors distinguer le bras de la personne allongée sur le lit. Il était transpercé de plusieurs tubes qui étaient reliés à une imposante machine se trouvant dans un coin de la pièce.

Je tendis le bras pour écarter ce qui obstruait ma vision quand un vieil homme en blouse de médecin portant d'étranges lunettes dorées me saisit violemment le poignet. Il me lança un regard sombre et rempli de reproche puis dit : « Tu n'as rien à faire ici Kaminari ! »

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Ma vision s'assombrie puis je me réveilla doucement en me rendant compte que je mettais endormis, la tête posée sur mon bureau. Je me redressa et commença à noter le contenu de mon rêve comme j'avais pris l'habitude de le faire chaque matin depuis que j'avais réalisé que mes rêves me dévoilaient ce que vivais Denki.

D'ailleurs, je me demande si ce n'est pas une nouvelle fonction de mon alter... En y pensant, ce qui me semble le plus probable est qu'en prenant le contrôle de son esprit pendant notre premier entrainement ensemble, quand il a été blessé, j'ai gardé une partie de son esprit, ou quelque chose comme ça...Je ne sais pas trop...

Soudain, quelqu'un tambourina violemment sur la porte. Je sursauta et alla ouvrir avec empressement pour stopper ce raffut. En l'ouvrant, je découvris la mine horrifiée de la mère de Denki qui me priait pour que je la laisse entrer.

« -Shinsou ! Shinsou ! Il faut que tu m'écoute !

-Calmez-vous madame, qu'est-ce que vous faites à Yuei à 3h du matin ?

-Je suis venue dès que je l'ai appris, tu es la première personne à qui j'ai pensé. » ajouta-t-elle tremblante.

Je saisis doucement ces épaules et la fit entrer dans la chambre en la guidant pour qu'elle puisse s'assoir sur la chaise de bureau. Elle se ressaisi quelque peu et observa la chambre dans laquelle elle se trouvait puis fit un léger sourire en coin.

« -C'est la chambre de mon fils, n'est-ce pas ? »

Je la regardai quelques instants avant de m'assoir sur le lit en acquiesçant d'un hochement de tête.

« -Qu'est-ce qu'il se passe ?

-C'est Denki ! Mon fils est venu me voir ! Il n'a eu le temps de rien me dire mais il m'a laissé un mot. »

Elle me tendit ensuite une enveloppe déjà ouverte. Je l'a saisi tremblant, en appréhendant ce qu'il pouvait être écrit à l'intérieur. Avant de l'ouvrir, j'ajoutai :

« -Est-ce qu'il allait bien ? De quoi il avait l'air ? »

Suite à cela, elle détournai le regard et fronça les sourcils. Comprenant le message, je baissai la tête et me concentrai sur la mystérieuse enveloppe.

. . .

Maman,

Je n'ai pas beaucoup de temps alors préviens vite les héros après avoir lus ceci.

Shigaraki Tomura est en train de se livrer à une expérience dangereuse lui permettant, d'à terme, avoir plusieurs alters. Si les héros n'interviennent pas avant la fin du transfert, dans quelques semaines, Shigaraki sera devenu surpuissant et plus rien ne pourra l'arrêter.

Les héros doivent l'attaquer pendant la procédure car ça sera le moment où il sera le plus vulnérable.

Ils prévoient d'attaquer la prison où sont enfermés les plus puissants vilains, dont All for one, afin de créer une armée surpuissante qui terrasserai n'importe quel héros, aussi puissant soit-il.

La Ligue des Vilains a fondé son nouveau repère dans la prison désaffectée de Owari.

Si vous ne faites rien, les héros ne seront plus. Nous vivrons dans une ère où règne la terreur et le sang.

. . .

A ces mots, je restai figé d'effroi. La mère de Denki me regardai dans les yeux, attendant une réaction de ma part mais j'en fut incapable. Elle redirigea son regard sur la lettre et ouvrit grand les yeux. Interpellé, je tournai la feuille et découvris une inscription sur le dos.

. . .

Prends bien soin de notre famille Hitochi, ton Pikachu

. . .

Suite à cela, je m'écroulai et fondis en larmes. Je laissai s'échapper tout ce que je retenais en moi depuis plusieurs semaines. 

À mes larmes de joie, ayant eu la confirmation qu'il ne s'était pas joué de moi, se mêlaient des larmes de tristesse et d'inquiétude car ses mots ressemblaient à un message d'adieu.
La mère de Denki s'approcha de moi, s'assit sur le lit où je me trouvais et me pris dans ses bras avec une douceur maternelle. Nous restons plusieurs minutes ainsi, le temps que mes sanglots cessent. 

Alertée par tout ce bruit, Mina ouvrit la porte en arborant une mine inquiète avant de se figer face à ce spectacle.
« -Q-qui êtes-vous ? » bégaya-t-elle en pointant la femme du doigt. Cette dernière regarda Mina puis répondit :
« -Je suis la mère de Denki... » 

Mina laissa échapper un hochet de surprise et se précipita sur nous.
Après quelques instants, je chuchotai :
« -Mina, on doit prévenir tout le monde. Il faut aller réveiller M. Aizawa.
-C'est si grave que ça ? Ça ne peut pas attendre demain ? »

Suite à cela, je lui racontai les grandes lignes de la lettre de Denki puis elle me pris dans ses bras en répétant : « Je suis désolée d'avoir douté de toi, d'avoir douté de lui » avec les larmes aux yeux. 

Elle prit de grandes respirations pour retrouver son calme, sécha ses larmes puis s'écarta de moi en me tenant par les épaules avant de déclarer héroïquement :

« -Allons sauver le monde ! »