Rédemption : Le prix à payer

Chapitre 5

Hello ! Vous allez bien ?

On se retrouve enfin pour un nouveau chapitre, en espérant qu'il vous plaise !

-Bonne lecture ❤️-

En arrivant sur le seuil de la porte, j'ai eu une légère hésitation. Même s'il m'a déçu ce soir, je prie pour que mi hermano soit rentré et qu'il se porte bien. Malgré le fait qu'il m'a menti, ce que j'ai horreur qu'on me fasse, je ne peux m'empêcher de penser qu'il ne voulait pas m'en parler de peur que notre relation se brise. C'est vrai, comment j'aurais réagi s'il m'avait révélé la vérité ? Me connaissant, je l'aurais très mal pris. Mais je lui aurais pardonné parce que c'est mon frère et que je l'aime plus que tout au monde. Je ne peux lui en tenir rigueur d'autant plus que je ne fais que ça, moi. Lui mentir. Mais ce n'est pas pareil car je veux simplement le protéger. Oui, c'est ça. C'est pour cela que je n'ai pas voulu lui dire pour madame Martinez. Il se serait posé des questions sur le déroulement de ma vie, après sa mort.

Et il ne doit pas le savoir. Sinon je perdrais mon frère. Une deuxième fois.

Je prends une grande inspiration avant de pénétrer cette maison qui gagne en crédibilité maintenant que je connais son vrai métier. Un narco-trafiquant, sérieusement Carlos ? Je ne sais pas quel est ton rôle dans ce trafic mais j'espère au plus profond de mon âme que tu réussiras à t'en sortir. Sans mourir. Parce que si tu meurs, mon cœur mourra aussi. Et mon âme sera condamnée à errer seule dans ce bas monde, en attendant de vous rejoindre dans l'au-delà.

La lumière du salon est allumée, cela m'indique que Carlos est bel et bien rentré. Mais ça signifie aussi que je vais devoir lui fournir des explications quant à l'heure à laquelle je rentre. Et ça ne tarde pas puisqu'il fait apparition devant moi.

– T'étais passé où ?!

Son visage me semble complètement différent du visage que je voyais quelques heures plus tôt. Quelque chose avait changé chez lui. Il me paraît moins harmonieux et moins... Je sais pas, moins sincère. Je ne mets pas de temps avant de répondre.

– Quand le film s'est terminé, j'ai eu un moment de nostalgie alors je suis allée à notre ancienne casa.

– Tu es allée là-bas ? À cette heure-ci ? Mais t'es devenue folle ou quoi ?! Il est en colère et je comprends tout à fait. Déjà que de jour c'est pas vraiment très sûr mais de nuit ça l'est encore moins.

– Ça va, Carlos, je suis vivante ! Et si tu ne m'avais pas laissé en plein film ça m'aurait évité ce genre de détour.

Ma petite pique l'a fait taire car il sait que j'ai raison. Et son expression de visage change, passant d'une certaine colère à un visage beaucoup plus rassuré.

– Hermanita, pardonne-moi. C'est vrai, je n'aurais jamais dû te laisser seule, j'ai été con. Je te promets que ça ne se reproduira plus.

Comment résister à ce visage ? Il me brise le cœur parce que ses excuses sont évidemment sincères. Il ne voulait pas m'abandonner comme il l'a fait mais il était obligé. Je commence à comprendre la position délicate dans laquelle il se trouve. Ses mains sont nouées à deux cordes qui le tire toutes les deux dans un sens opposé. Ses obligations soit disant professionnelles d'un côté contre ses obligations personnelles d'un autre. Mais moi je ne l'oblige pas à faire quoique ce soit. Je ne l'oblige pas à rester à longueur de temps avec moi. Non. Moi, je souhaite juste que mon grand-frère soit présent pour moi. Je ressens ce besoin d'avoir une tête sur laquelle pleurer. Sur laquelle je pourrais me reposer.