Rédemption : Le prix à payer

Chapitre 10

Hello ! Vous allez bien ?
On se retrouve dans un tout nouveau chapitre que j'ai trop aimé écrire ! J'espère qu'il vous plaira autant que moi quand je l'ai écrit ! Si c'est le cas, n'hésitez pas à voter et laisser des petits commentaires !

-Bonne Lecture❤️-

J'aurais dû me douter que je n'allais pas passer entre les mailles du filet. J'aurais dû me douter que tôt ou tard, j'allais devoir me justifier auprès de mon frère. Et ce jour est arrivé. Dans la voiture, personne ne parle. Seule la musique de la radio permet de détendre l'atmosphère. Nous avons quitté la maison d'Alejandro il y a dix minutes, et nous nous dirigeons tout droit vers la maison. Et dans ma tête, je prépare ce que je dois dire. Je dirais la vérité. Bien que je veuille garder une part de mon jardin secret parce que je ne veux pas que la vision qu'il a de moi change, je me dois d'être totalement honnête avec lui. Mais serais-je encore sa petite sœur chérie après ce qui sortira de ma bouche ? Sûrement pas. Or le poids de mes mensonges commence à peser lourd sur mes épaules et je pense qu'il est grand temps de les alléger.

Arrivés à destination, nous nous engageons simultanément à nous assoir sur les canapés. La lumière est éteinte. Le soleil est en train de se coucher ce qui rend la vue sur Cali encore plus belle.

– Tu dois avoir beaucoup de questions.

– Oui, beaucoup... confirmé-je.

– Je pense que je te dois des explications, commence-t-il. Mais je ne veux pas que m'interrompe s'il te plait, laisse-moi aller jusqu'au bout.

Je lui fais un signe de la tête pour affirmer puis il se racle la gorge.

– Il y a six ans, quand que tu n'étais pas encore partie aux États-Unis, j'avais des dettes. Beaucoup de dettes. Mais pas le genre de dettes qu'on pouvait régler à l'amiable. Non. C'étaient des grosses dettes, à des personnes qui ne rigolaient pas. Quand j'ai vu qu'ils insistaient, j'ai compris que t'étais en danger. J'ai alors demandé à madame Martinez de trouver un moyen de te tenir à l'écart de tout ça. Puis tu es partie loin, loin de moi et loin du danger que je représentais pour toi.

Il marque une pause durant laquelle je le regarde attentivement. Je me disais bien que mon départ soudain et la détermination qu'a fait preuve mon frère pour me pousser à partir, étaient louches. Des questions fusent dans ma tête : Quelles genre de dettes il devait ? À qui ? Et pourquoi ? Mais je lui ai dit que je n'allais pas l'interrompre alors j'attends la suite qui ne tarde pas à arriver.

– Les jours qui ont suivis ton départ étaient atroces. Te savoir loin de moi était insoutenable mais c'était la seule façon de te protéger. D'abord, ils ont brûlé notre casa. L'endroit qui renfermait toute notre enfance, les hauts comme les bas, les pleures comme les rires, la tristesse comme la joie... Tout est parti en cendre. Et nos souvenirs avec.

Une larme clandestine coule le long de ma joue. La nostalgie s'en prend à mon cœur. Notre maison d'enfance a brûlé. La toute petite maison colorée en vert dans laquelle j'avais appris à faire mes premiers pas, dans laquelle j'avais dit mes premiers mots, dans laquelle je suis tombé, j'ai pleuré, j'ai ri, j'ai appris. Toutes les petites choses anodines de la vie mais qui lui donne tant de valeurs...

– Je n'avais plus de toit, je ne savais plus où aller. Tout le monde m'avait tourné le dos parce que je représentais un danger. C'est vrai, qui continuerait à traîner avec quelqu'un qui doit de l'argent à des grosses têtes du trafic ? Pas moi en tout cas... Enfin. J'enchaînais les conneries, je vendais toute sorte de drogues, je volais... Je faisais tout ce que je pouvais pour survivre.