Rédemption : Le prix à payer

Chapitre 14

Salut à vous tous ! Vous allez bien ?

Je sais, je n'ai pas publié depuis un bon moment mais j'avais mes raisons. Je tenais quand même à m'excuser pour le retard...

En tout cas, je suis de retour ! Et je compte bien reprendre du poil de la bête haha

M'enfin, j'arrête de parler et je vous laisse tout de suite avec ce nouveau chapitre !

-Bonne lecture❤️-

Je l'entends crier mon nom. Mais sa voix paraît lointaine. C'est un écho, en fait. Comme la voix de mon frère qui hurlait mon nom avant de brûler vif dans cette voiture et avec lui, tout ce qui me restait de mon humanité. Je me sens secouer dans tous les sens. Mon corps rebondit à mesure que Alejandro se rue vers sa voiture. Il me porte sur son épaule tandis qu'il tire. Il tire. Il tire. Et il s'éloigne. Et moi avec. Je m'éloigne, peu à peu, de ce spectacle enflammé. Mais malgré cela, mes yeux n'arrivent plus à se décrocher de cette scène sinistre qui signe la fin de ma vie. Et quelle fin tragique ! J'ai été naïve de croire que j'aurais connu une fin heureuse accompagnée de mon frère et de sa famille, dans une petite maison au bord de la mer. Une fin où le sourire de mi hermano aurait été la dernière chose que j'aurais vu. Mais Adrianna, tu es tellement conne d'avoir pensé une seule seconde à ce que tout cela se passe bien ! Après tout, il n'y a que dans les contes de fées qu'il y a des fins heureuses.

Des bruits de tirs. Ils sonnent beaucoup plus fort maintenant. La voix d'Alejandro parvient à mes oreilles, crescendo. Sa voix pleine de rage, de haine, qui jurent de tous les massacrer. Jusqu'au dernier. Pourtant, plus les corps tombent, plus d'autres apparaissent. C'est comme couper une tête à l'Hydre de Lerne. Deux autres en repoussent. Encore plus grande. Tandis qu'à l'inverse, nous, nous sommes seuls. Et à cette heure-ci, c'est bien le cadet de mes soucis. Le sort qu'ils me réserve m'est complètement égal. Qu'ils me tuent si ça leur plaît. Je leur en serais même reconnaissante !

Mais au lieu de ça, mes fesses percutent durement une surface confortable. Je n'ai pas le temps de me redresser qu'Alejandro s'installe sur le côté conducteur et démarre en trombe. Le bruit sourd du moteur me laisse deviner à quelle vitesse il roule. Malgré la rapidité de la Jaguar, des balles se heurtent à la vitre arrière. Je n'ai aucune idée de ce qui se passe, et pour être honnête, je m'en fou. Parce que je n'ai qu'une seule pensée en tête, un seul visage. Carlos.

Ses cheveux bouclés noirs

Ses yeux verts

Son teint hâlé

Son sourire tout droit sorti d'une publicité pour dentifrice...

Mon frère ? Entends-tu ma douleur ?

La main d'Alejandro apparaît dans mon champ de vision, me faisant revenir à la réalité. Il attrape son portable qu'il avait rangé dans la boîte à gant et, au son des touches qui résonnent de celui-ci, je suppose qu'il compose un numéro. Une seule sonnerie plus tard, une voix grave se manifeste à travers le haut-parleur.

– Ouais ?

– Gabriel, sois-prêt.

Et je n'entends plus rien. Nous arrivons sur une ligne droite. Et je remarque que nous ne sommes pas seuls. Non seulement, il y a des voitures qui nous suivent mais à présent, deux SUV sont arrêtés au bout de la rue. Ça n'a pas l'air de faire grand peur au pilote puisqu'il appuie sur l'accélérateur, bien déterminé à en découdre. Et moi, je ferme les yeux. En attendant la mort. Je ne l'ai jamais senti aussi prête. La grande faucheuse a pris mon frère, c'est à mon tour.