La peur.
Un sentiment puissant. Destructeur. Imprévisible. Et surtout incontrôlable. Très souvent, il vous fait fuir face à un danger. Ça m'est arrivé. Mais cela n'a servi à rien.
Ils étaient bien plus rapides.
Le sentiment de peur provoque, dans la grande majorité des cas, des tremblements. Je tremblais face à eux.
Ils n'étaient pas là pour prendre de mes nouvelles.
Lorsque vous êtes face à quelque chose de terrifiant, vous ne vous contrôlez plus vraiment, votre instinct agit pour vous et ne subsiste qu'un désir : celui de vivre. Face à eux, je me rendais compte que je le désirais plus que tout. Je ne souhaitais pas mourir.
Ils traçaient ce destin pour moi.
Cette terreur peut être si puissante que vous désirez ardemment oublier la réalité. J'ai prié pour tomber dans l'inconscience lorsqu'ils s'approchaient.
Ils ne me le permettaient pas.
Mais ce n'est pas le plus dangereux. Ce n'est pas le critère que je retiendrais pour ce sentiment. Non, j'ai appris bien pire sur ce que la peur pouvait accomplir.
A présent, je la vois comme une ombre, grande et aussi noire que la nuit. Je la vois sourire, de ses dents blanches et aiguisées. Je la vois prendre plaisir à écraser, à tétaniser.
Elle est un gouffre sans fin, une source intarissable de satisfaction. Elle balaie tout ce qui fait la vie. Avec elle, on se sent impuissant, insignifiant. Je l'ai trainée avec moi, chaque fois qu'ils ont fait leur apparition.
Ils s'en sont délecté.
La peur et eux étaient sans aucun doute des alliés. A leurs yeux, je n'étais qu'une proie, trop angoissée pour crier. Je n'étais qu'une proie les emplissant de satisfaction. Je n'étais qu'un jeu.
Ils s'amusaient.
Ils se confondaient dans mon ombre, dans mes pas. Ils me guettaient, me terrifiaient. Ils étaient à mes trousses.
Mes jours étaient comptés, car la peur et eux formaient la mort. Vicieuse et fière, elle me laissait tranquille au gré de ses envies. Parfois, elle provoquait des hoquets de surprise, à d'autres des pertes de conscience. Jamais elle ne s'en lassait.
Au bout du compte, je ne savais qu'une chose :
La mort était à mes trousses et je ne savais pas comment lui échapper.
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La mort à ses trousses
ParanormalMa vie suivait son chemin, sans trop d'embûches. J'avais dix-sept ans, je la croquais à pleine dents. Je n'attendais que de vivre un amour beau et fort. Et puis, un soir, tout a basculé. Le bonheur que j'éprouvais a volé en éclats. Dix minutes, tout...