Inazuma's Spies {Inazuma Eleven} [Terminée]

Chapitre 13

Les pas se rapprochaient doucement de lui. Mark avait peur, extrêmement peur. Il avait l'impression d'être aux portes de la mort. Il voulait pleurer, s'il allait mourir, il aurait voulu revoir Axel, Jude, ses autres collègues et en particulier sa femme, Nelly.

Je t'aime, pensa-t-il, craignant que cela soit sa dernière pensée.

- Psst...Mark, chuchota une voix.

Le brun connaissait cette voix, il ne savait plus exactement à qui elle appartenait mais il l'avait déjà entendu, peut-être cela pourrait le sauver ?

L'homme venu dans la pièce vint enlever délicatement le bandeau qui lui obstruait la vue.

Mark l'observa, c'était un homme plutôt grand, des cheveux mauves coiffés d'une manière particulière et des yeux noirs à donner froid dans le dos. Le brun l'avait déjà vu et il savait où exactement, cela le rassura légèrement.

- Mark, juste lis ce que je t'ai écrit.

Le brun posa ses yeux sur le papier que tenait son collègue, agent, également.

" J'ai finalement réussi à m'infiltrer, cependant si jamais on m'envoie ici... Fais comme si on ne se connaissait pas, ça me permettra d'éviter de me faire griller et de pouvoir envoyer ta position aux autres mais pour cela, je dois attendre...je suis probablement "mis à l'essai", et ils vont probablement le tester pour voir si je ne les trahirai pas, alors je t'en prie fais comme ça !"

Mark hocha la tête, il avait compris le message de son collègue, mais cela l'avait rassuré de le voir ici.

- Désolé...je suis obligé de faire cela...soupira Archer tout bas, en remettant le bandeau sur les yeux du brun.

Ce dernier comprenait, il n'avait pas le choix, s'il voulait se faire passer pour l'un des leurs. Il devait obéir aux ordres et faire comme s'il détestait ses ennemis.

Il entendit les pas de son collègue s'éloigner. Qu'allait-il faire maintenant ? Il se le demandait. Mark ignorait comment Archer allait faire pour les sortir de là.

Il aurait voulu être libéré tout de suite mais il comprenait Archer, c'était un bien trop gros risque de le faire s'évader sans connaître les plusieurs cachettes du bâtiment, d'ailleurs lui-même ignorait où il était retenu prisonnier. Il n'avait jamais vu cet endroit lorsqu'il s'était infiltré ici, c'était probablement la première fois qu'il voyait ça.

Suis-je le seul ici ou bien est-ce que d'autres sont aussi retenu prisonnier dans cette organisation machiavélique ? Cette question venant le traverser l'esprit, le perturbait, s'il n'était pas le seul, alors ils n'avaient pas le choix, ils devaient revenir sauver les autres ou faire d'une pierre deux coups.

Cela faisait déjà un long moment que plus personne n'était entré, un moment qui lui paraissait durer une éternité, n'était-ce peut-être que plusieurs heures mais le temps lui semblait passer lentement...

Des pas...cette fois-ci, ils étaient plus nombreux, deux ou trois personnes ? C'était le nombre de personnes qui arrivaient vers la pièce. La porte s'ouvrit, trois voix différentes, il le savait, il l'entendait, parmi celles-ci il reconnut celle d'Archer. Il put également entendre les trois noms de code.

La peur se faisait grandir, Mark le savait que l'homme qui venait ne lui voulait probablement pas du bien, il respirait vite, son cœur s'était fortement accéléré, qu'il en avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine.

- Alors, voici notre dénommé petit mouton, fit une voix qui semblait être modifié.

En effet, mouton était son nom de code lorsqu'il faisait partie de cette organisation.

L'un des hommes lui enleva le bandeau et il put voir Archer, un autre homme qu'il n'avait jamais vu mais qui n'avait plus beaucoup de cheveux et était plutôt rondouillard. À côté d'eux se trouvait un homme masqué, il était plutôt grand et Mark en déduisit qu'il l'avait pour que personne ne puisse reconnaître sa voix.

- Maintenant, fit l'homme masqué, j'espère que tu vas répondre à nos questions, dit-il tout en lui enlevant le bout de scotch.

Le brun ne répondit rien, il se contentait de le regarder.

- Alors, qu'es-tu venu chercher ici ?

Aucune réponse.

- Vas-y, ordonna-t-il à son collègue.

Le rondouillard vint vers lui avant de lui asséner un coup de poing dans la figure.

Malgré la douleur, le brun savait qu'il devait tenir le plus longtemps possible.

- Donc je t'écoute, répéta l'homme masqué.

Aucune réponse.

- Bon sang, quand vas-tu répondre à ma question ?

Il fit un signe à son collègue, qui comprit immédiatement ce qu'il devait faire.

Cette fois-ci, le brun reçut plusieurs coups, dans le visage, puis dans l'estomac, avant d'enchaîner avec un coup de pied sur ses jambes.

Archer le regardait, il aurait voulu réagir mais cela risquerait de briser sa couverture. Au fond, ça lui faisait du mal de voir son collègue se faire tabasser et lui qui ne pouvait pas réagir.

Du sang commençait légèrement à couler de sa figure.

- Alors tu ne veux toujours rien nous dire ? Ni pourquoi tu as essayé de t'introduire ? Tant pis pour toi.

Le collègue de l'homme masqué continua et le brun commençait à cracher du sang.

- Dis, l'élan, tu n'as encore rien fait pour l'instant, j'aimerais que tu fasses la même chose que ton collègue.

Archer dût prendre énorment sur lui et s'avança doucement vers Mark, il aurait voulu ne pas participer à cela mais il n'avait pas le choix et au fond il savait que son collègue comprenait.

Il avait cependant un avantage dans cette situation, c'est qu'il savait maîtriser la force des ses coups de pieds et de ses coups de poing.

Archer s'avança vers Mark et malgré le fait qu'il n'avait pas la moindre envie de le frapper, il lui donna deux coups de poing dans l'estomac.

Le brun fit semblant de tousser, ayant remarqué qu'Archer n'avait pas frappé si fort que ça.

- Tu comptes ne rien dire ? Très bien je reviendrai plus tard, l'élan vient avec moi. Nous allons laisser notre ami le mouton avec mon collègue, fit l'homme masqué en sortant.

Mark n'avait pas répondu à la provocation de l'homme et il se doutait que cela devait l'agacer. Combien de temps lui restait-il ?

- Tu comptes rester muet ?

Aucune réponse.

- Très bien...je vais utiliser ma force avec toi, après tout tu n'es qu'un sale traître de l'organisation. Et puis tu ne mérites pas de vivre, sourit l'homme.