30 - ALICE

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Alice venait tout juste d'arriver au ranch de ses grands-parents en Ardèche. Le grand air, l'odeur des chevaux, et le calme la rassuraient. Ce lieu, c'était son refuge. Ici, tout semblait plus simple, loin des soucis du lycée, des histoires d'amour compliquées, et des drames qui entouraient toujours son groupe d'amis.

Elle passait ses journées à aider ses grands-parents à s'occuper des chevaux, à monter à cheval, et à profiter de la nature environnante. C'était une sorte de thérapie pour elle, un retour aux sources dont elle avait bien besoin après ces derniers mois mouvementés. Les journées s'étiraient sous le soleil ardéchois, et elle retrouvait une paix intérieure qu'elle n'avait pas ressentie depuis longtemps.

Un après-midi, alors qu'elle était dans la grande cuisine rustique de ses grands-parents, en train de préparer un gâteau avec sa grand-mère, son téléphone vibra sur la table. Elle le prit et remarqua un message de Marc.

« Je suis en vacances pas loin de chez toi, en Ardèche aussi. On pourrait se voir si tu veux ? »

Le cœur d'Alice manqua un battement. Marc, ici, à seulement quelques kilomètres ? Elle ne s'y attendait pas du tout. Le simple fait de savoir qu'il était si près fit remonter en elle toute une vague de sentiments. Elle hésita quelques secondes avant de répondre.

« Ça serait sympa. T'es où exactement ? »

Quelques minutes plus tard, Marc lui indiqua le nom d'un village à une vingtaine de minutes en voiture de chez ses grands-parents. Elle n'en revenait pas. Elle lui proposa de venir au ranch, et il accepta immédiatement. Le rendez-vous était fixé pour le lendemain.

Le lendemain, Alice attendait Marc à l'entrée du ranch, habillée simplement en jean et t-shirt, les cheveux attachés en une tresse. Le soleil d'été réchauffait doucement la terre, et elle sentait son cœur battre un peu plus vite que d'habitude.

Quand Marc arriva, vêtu d'un short et d'un débardeur, un sourire éclatant aux lèvres, Alice sentit une vague de nervosité la traverser. Ils échangèrent des salutations timides, mais sincères. Le ranch, avec ses champs à perte de vue et les montagnes en arrière-plan, offrait un cadre idyllique. Ils passèrent l'après-midi à se promener autour du domaine, à parler de tout et de rien, mais surtout à retrouver cette complicité qui les avait toujours liés.

— Tu montes à cheval toi aussi ? demanda Alice en riant.

— Je me débrouille un peu, mais rien de comparable à toi. J'ai l'impression que t'es née sur un cheval.

Ils rirent ensemble, et Alice se sentait de plus en plus à l'aise. Marc était charmant, détendu, et il lui parlait comme si rien n'avait jamais changé entre eux.

Les jours qui suivirent, ils se virent de plus en plus. Ils se baladaient dans les forêts, passaient des heures à discuter, et riaient comme deux vieux amis. Marc la faisait se sentir spéciale, et même si elle tentait de ne pas trop s'attacher, elle sentait qu'elle tombait de plus en plus sous son charme.

Un soir, alors que le soleil se couchait derrière les montagnes, Marc l'invita à une petite soirée dans le village voisin où il séjournait avec ses amis. Alice hésita, mais finit par accepter. Ils dansèrent, rirent, et s'amusèrent toute la soirée. C'était un moment léger, simple, où tout paraissait naturel entre eux.

De retour au ranch, sous le ciel étoilé, ils s'assirent sur une botte de foin, profitant de la brise estivale.

— Ça fait longtemps qu'on s'est pas retrouvés comme ça, murmura Marc, son regard plongé dans celui d'Alice.

— Oui, ça me fait bizarre. Mais c'est bien.

Un silence s'installa, rempli d'une certaine tension. Alice savait ce qui allait se passer, elle le sentait. Et c'était à la fois excitant et effrayant. Marc se rapprocha doucement, posa une main sur sa joue et l'embrassa tendrement. Elle répondit à son baiser, tout d'abord hésitante, puis se laissant complètement emporter par le moment.

Ils continuèrent de s'embrasser, leurs gestes devenant de plus en plus intimes. À un moment, Marc murmura :

— Tu veux qu'on arrête ?

Alice, le cœur battant à toute vitesse, secoua doucement la tête. Mais elle savait qu'elle n'avait jamais franchi cette étape, et ça l'effrayait un peu.

— Je... c'est ma première fois, avoua-t-elle, nerveuse.

Marc sourit doucement et caressa sa joue.

— T'inquiète pas, je vais prendre mon temps. On fait tout à ton rythme, tu me dis si tu veux qu'on s'arrête à n'importe quel moment.

Cette douceur dans sa voix la rassura. Même si elle savait que Marc avait de l'expérience, avec des filles et des garçons, il ne la mettait pas mal à l'aise, au contraire. Il la respectait.

Sous la lueur pâle des étoiles, la nuit semblait suspendue, envoûtante, tout autour d'eux. Le souffle de Marc, chaud contre la peau d'Alice, enveloppait chaque geste de douceur. Ses mains glissèrent lentement sur son corps, à la fois rassurantes et légères, comme si elles cherchaient à imprimer la mémoire de ce moment dans chaque parcelle de peau qu'elles touchaient. Alice, tendue au début, sentit peu à peu ses muscles se détendre sous la délicatesse des caresses de Marc, un frisson parcourant son échine à chaque contact.

Leurs baisers se faisaient plus intimes, plus profonds, comme s'ils exploraient un territoire nouveau, chargé d'émotions inconnues. Chaque souffle échangé portait une promesse silencieuse de respect, d'écoute. Marc prenait le temps, son regard plongé dans celui d'Alice, lisant dans ses yeux les moindres hésitations. Il ne la pressait pas, laissant chaque seconde s'étirer, s'assurer qu'elle se sente à l'aise, en sécurité.

Quand enfin leurs corps se rejoignirent, c'était un mouvement fluide, presque naturel, mais tout en retenue. Marc bougeait lentement, chaque geste mesuré, comme une danse attentive. Ses mains guidaient Alice avec douceur, tandis que leurs souffles se mêlaient dans une lente montée de chaleur. Alice sentit son corps réagir avec une sensibilité nouvelle, chaque frôlement accentuant les battements de son cœur. Ses appréhensions se dissipèrent peu à peu, remplacées par une sensation de calme et de confiance.

Marc murmurait parfois des mots à voix basse, la rassurant.

Ils continuèrent, leurs mouvements se faisant plus lents, plus tendres. Alice se laissa emporter, prenant son courage à deux mains. Ils firent l'amour pour la première fois, sous la lueur des étoiles, et Alice ne pouvait s'empêcher de sourire malgré sa nervosité.

Après, ils restèrent un moment allongés dans l'herbe, les corps collés l'un contre l'autre. Alice avait l'impression de flotter.

— Ça va ? demanda Marc en lui jetant un coup d'œil inquiet.

— Oui, ça va, répondit-elle doucement, un sourire aux lèvres.

Elle savait que ce moment serait gravé dans sa mémoire, comme une première fois pleine de douceur, de respect, et de tendresse.

Leurs regards se croisèrent à nouveau, et sans avoir besoin de parler, ils savaient qu'ils avaient partagé quelque chose d'unique, quelque chose qui les avait rapprochés un peu plus.

les étoiles brillent Où les histoires vivent. Découvrez maintenant