Le ciel gris pesait sur eux, presque aussi lourd que la douleur dans leurs cœurs. Ander avançait en tête, ses amis marchant silencieusement derrière lui : Alexander, William, Fleur, Alice, Marc, Dylan, Lucas, et Victoria. Tous étaient plongés dans leurs pensées, accablés par l'absence de Mathieu. Cette absence si brutale, si incompréhensible.
Chaque pas vers la maison de Mathieu rendait l'atmosphère plus oppressante. Ils allaient aider sa mère à organiser l'enterrement. Un dernier geste pour honorer leur ami. L'appel qu'elle avait passé à Dylan avait été déchirant. Ils avaient tous répondu présents, sans hésitation. Mais maintenant, devant cette maison, la réalité de la perte s'imposait avec une force écrasante.
Quand la mère de Mathieu leur ouvrit la porte, le visage marqué par des jours de chagrin, elle les accueillit avec un regard plein de gratitude, mais aussi une infinie tristesse.
— Merci d'être venus, murmura-t-elle.
Personne ne trouva les mots pour répondre. Les émotions les étranglaient tous.
Ils se regroupèrent dans le salon, un lieu familier mais désormais si chargé de souvenirs douloureux. La mère de Mathieu s'avança vers eux, tenant dans ses mains une lettre, le papier froissé, presque tremblant. Elle n'osa pas la lire. Elle ne pouvait pas.
— Il a laissé ça pour vous, dit-elle d'une voix brisée. Je pense que c'est pour vous, ses amis.
Ander s'approcha doucement et prit la lettre. Il jeta un coup d'œil à ses amis. Chacun semblait attendre, pris entre la peur et l'espoir d'une réponse, d'un dernier mot de Mathieu.
— Je... je vais la lire, dit Ander d'une voix étouffée par l'émotion.
Il déplia la lettre et commença à lire, sa voix tremblant légèrement à chaque mot. Il ne la lut pas en entier, mais les mots de Mathieu résonnèrent avec une violence cruelle dans la pièce.
« Mes amis,
Pardon. Parfois la vie est trop dure et je pense qu'elle n'est pas faite pour tout le monde... »Les larmes de Fleur commencèrent à couler, silencieuses. Victoria passa un bras autour de ses épaules, la serrant contre elle. Elles s'étaient rapprochées d'une manière que personne n'aurait imaginée. Fleur semblait trouver une forme de réconfort dans cette amitié nouvelle, dans la présence solide de Victoria à ses côtés. Quant à Victoria, malgré son air impassible, ses yeux brillaient de tristesse.
Quand Ander termina la lettre, le silence s'abattit sur eux. Chacun tentait de digérer les mots de Mathieu, de comprendre comment un garçon si vibrant, avait pu se sentir aussi mort à l'intérieur. Les larmes coulèrent sur plus d'un visage, mais personne ne dit un mot.
Dylan fut le premier à briser ce silence insupportable.
— Comment on est censés vivre après ça ? murmura-t-il, ses yeux rougis par les larmes.
Lucas lui prit la main et la serra, comme une ancre dans la tempête.
— On continue. On le doit, dit doucement William. Pour lui. On doit vivre pour lui.
Fleur, encore secouée par l'émotion, hocha la tête. Victoria l'embrassa sur la tempe, geste simple, mais plein de douceur.
Le reste de la journée se déroula dans une brume d'actions mécaniques. Ils aidèrent la mère de Mathieu avec les arrangements, les détails qui semblaient si insignifiants face à la tragédie, mais pourtant nécessaires. Chaque coup de téléphone, chaque organisation pour l'enterrement les plongeait un peu plus dans le deuil.
Ander, silencieux, observa ses amis. Chacun semblait perdu à sa manière. Marc tenait Alice contre lui, tentant de lui offrir une présence réconfortante, même s'il semblait lui-même au bord du gouffre. Alexander, d'habitude si volubile, était étrangement calme. William, malgré ses mots d'encouragement, semblait porter le poids du monde sur ses épaules. Et Dylan... Dylan regardait le sol, luttant pour ne pas craquer.
Quand la journée s'acheva, et qu'ils quittèrent la maison de Mathieu, Ander sut que plus rien ne serait jamais pareil.
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les étoiles brillent
Teen FictionChristopher avait tout inventé, ça Fleur l'avait bien compris lorsqu'elle avait sentit son monde s'écrouler et ce malgré le soutient de Dylan ou de Benjamin. Mais était-ce suffisant comme raison pour ne plus croire en l'Amour ? C'est compliqué, surt...