192𝘏 𝘗𝘖𝘜𝘙 𝘛'𝘈𝘐𝘔𝘌𝘙

C H A P I T R E 9

La douce sonnerie du réveil me sortit de mes songes. Dans un bruit sourd, j'éteignis ce bruit insupportable pour les oreilles de tous les étudiants. Je me levai, m'habillai, et aujourd'hui je décidai de me boucler les cheveux et de me maquiller comme la veille. Je mis seulement un rouge à lèvre rose brillant, un peu plus discret. Je me mis face au miroir et vérifiai chaque détail de ma tenue avant de prendre mon téléphone et mon sac pour descendre dans la cuisine prendre mon petit déjeuner. Mon père était déjà partit au travail et ma mère préparait le petit déjeuner de Min-Ho.

MÈRE : Tu ne vas pas aller au lycée comme ça j'espère ?

MOI : Et alors ? J'ai 18 ans, j'en ai plus 5.

MÈRE : Je ne sais pas ce qui t'arrive ma fille, mais tu prends un très très mauvais chemin. Ce n'est pas comme ça qu'on t'a élevés ton père et moi. Cette semaine avec ce Taehyung t'a fait beaucoup de mal !

MOI : Arrêtes avec lui ! Tu ne sais rien de lui, tu ne le connais même pas ! Tu te permets de juger les gens parce que tu as de l'argent et que tu galères pas pour te payer à manger chaque mois ! Tu me dégoûtes !

Je ne cherchai pas à rester plus longtemps ici. Je pris un croissant et partis de la maison en direction du bus. Je n'avais même pas bu ne serait-ce qu'un verre de jus d'orange. Mais rester une minute de plus dans la même pièce qu'une femme qui pense tout savoir sur tout le monde parce que sa place dans la société est plutôt haute m'était devenu insupportable. Je marchai jusqu'à l'arrêt de bus et l'attendis seulement cinq minutes avant de monter dedans et de présenter ma carte qui sonna au contact de la borne. Je partis m'asseoir sur un siège vide et démêlai mes écouteurs avant de les enfoncer dans mes oreilles et de lancer mes musiques favorites. Le paysage défilait, et laissait apparaitre tantôt de la verdure, tantôt des immeubles.
Quelques minutes plus tard, une fille enjouée monta à bord du bus et ne put s'empêcher de crier mon nom devant la moitié des passagers. C'était So-Jin.

MOI : Dois-je t'apprendre ce qu'est la discrétion ?

SO-JIN : Rhooo ça va, presque tous les passagers sont des élèves du lycée, ils te connaissent.

MOI : Justement, j'aimerai ne pas trop me faire connaitre.

SO-JIN : Beh vu comment tu es coiffée et maquillée, ça risque d'être peine perdue darling.

MOI : Ça se voit tant que ça ?

SO-JIN : Bien sûr, et d'ailleurs, je suis contente que tu aies pris cette décision. Je te préfère largement comme ça qu'avec ta queue de cheval.

On parla un moment pendant lequel je partageai mon croissant avec mon amie. Elle promis alors de m'offrir une boisson à la pause de 10h.
Le bus nous déposa devant le lycée. Nous descendîmes et lorsqu'on pénétra dans la cours, beaucoup de visages curieux se tournaient sur ma route, comme si j'avais été une étrangère. So-Jin me dit de ne pas y faire attention et on continua notre chemin vers nos casiers. Dans les couloirs, des garçons se battaient, certains révisaient, des filles se pomponnaient, d'autres rêvassaient du prince charmant. J'ouvris mon casier quand j'entendis des cris féminins parvenant de l'entrée. J'avais deviné qu'ils étaient arrivés. Une boule se forma alors à l'intérieur de mon estomac, et je tentai de rester le plus naturelle possible. Je fis un rapide coup d'œil et je les vis approcher. Je remis la tête dans mon casier et en sortis les cahiers dont j'avais besoin pour la matinée quand une main masculine et forte vint fermer mon casier brutalement.

?? : Salut ma beauté, quoi de neuf ?

MOI : Salut Do-Hyun. Je vais en cours figures-toi.