C H A P I T R E 1 8

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Lundi. Mal de tête insoutenable. La veille, je m'étais totalement droguée d'aspirine dans l'espoir que les douleurs se calment, et malgré la longue nuit de sommeil que j'avais passée, les douleurs avaient comme qui dirait empirée.
Le réveil avait été plus que compliqué. J'avais la tête qui tournait, des maux de ventres et de fortes nausées. Mais je m'étais forcée à me lever pour être le plus loin possible de mon père. Mon piteux état m'empêchait de trouver la force de maquiller tous les bleus de mon corps. Il me restait juste assez de force pour m'habiller, me coiffer et me déplacer pour aller jusqu'au lycée. Je descendis discrètement pour ne pas me faire remarquer et je partis rapidement.
Je ne voulais pas prendre le bus aujourd'hui, je voulais utiliser le peu de forces qu'il me restait pour marcher, faire le vide dans ma tête, et surtout essayer d'oublier mes horribles douleurs qui me faisaient presque perdre la tête. Plusieurs fois je faillis tomber dans les pommes, ma tête tournant fortement et des nausées me prenant à l'estomac. Mais je restais stoïque et je continuai ma marche jusqu'au lycée.

?? : Jae-Hwa ?! Tu n'as pas pris le bus ?!

Je reconnus la voix de So-Jin dans les couloirs du lycée alors que je prenais des cahiers dans mon casier.

MOI : Oh, non, j'avais envie de marcher aujourd'hui..

SO-JIN : Tu es sûre que ça va ? Tu es très pâle et ta peau... Oh mon dieu Jae-Hwa, qu'est-ce qu'il t'es arrivé ?! Regardes tes bras et tes jambes !

MOI : Chuuut, ne cries pas si fort, tu vas attirer du monde. Personne ne dois savoir la cause de ces blessures, d'accord ?

SO-JIN : Ne me dis pas que ton père a recommencé ??

Je baissai la tête, honteuse de n'avoir rien dit à personne. Elle et Do-Hyun avaient été les seuls à qui je m'étais confier, et bien entendu, les deux avaient affirmé qu'il fallait absolument que j'en parle à la police ou une assistante sociale. Mais le simple fait d'imaginer que quelqu'un puisse aller à l'opposer de mon père à cause de moi me donnait des frissons dans le dos.

SO-JIN : Franchement Jae-Hwa, regardes toi, tu es dans un piteux état, la peau presque sur les os et le teint blafard. Que dirais Taehyung s'il te voyait comme ça ??

MOI : Pourquoi tu me parles de lui ?! Il en a plus rien à faire de moi de toute façon...

SO-JIN : Ce n'est pas ce que tu crois, je te l'assure.

La sonnerie retentit, mettant fin à notre discussion. Pourtant, les dernières paroles de So-Jin résonnaient encore dans ma tête. C'était exactement les mêmes paroles que m'avait dit Hoseok l'autre jour dans son message.
Je suivis So-Jin jusqu'en classe où je sentis bien évidemment les regards des autres sur moi. Je ne voulais pas les affronter du regard, je n'en avais pas la force. Je m'assis tant bien que mal à mon bureau, mon regard étant resté planté sur l'encadrement de la porte par lequel je voyais les élèves dans le couloir. Puis soudain, il apparut, accompagné de ses amis. Je croisai son regard, et je ne sus deviner quelles émotions ses yeux laissaient transparaitre.

?? : Taehyung, qu'est-ce qu'il y a ? T'as vu un fantôme ou quoi ?

TAEHYUNG : Non non, ne vous en faites pas. Allons-y.

Et une nouvelle fois, je le vis disparaitre, sans qu'il n'ai pu répondre à toutes ces questions qui se bousculaient dans ma tête, qui d'ailleurs me faisait atrocement souffrir.
Jusqu'à l'heure du déjeuner, les cours passèrent très lentement, mon état quant à lui, ne s'améliorait pas, au contraire. J'avais l'impression que je voyais de plus en plus trouble, ce qui devenait très inquiétant. Durant le repas, je m'étais assise à une table avec So-Jin, Do-Hyun et Hoseok qui nous avait rejoint. Ils discutaient ensemble, rigolaient parfois, mais mon esprit n'y était pas, malgré la présence physique de mon corps.

192𝘏 𝘗𝘖𝘜𝘙 𝘛'𝘈𝘐𝘔𝘌𝘙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant