C H A P I T R E 1 5

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Ma nuit fut horrible, et remplie de cauchemars tous plus horribles les uns que les autres. Je ne voulais pas me lever, car je savais que ce que mon père avait prévu. Je tournai la tête difficilement vers mon réveil et je vis 8:30 y être affiché. Je me levai doucement, ne voulant pas être trop brusque avec mon corps encore meurtrit par les coups. Je jetai un œil à mes bras et mes jambes, où les blessures commençaient à cicatriser. Je me levai alors pour me diriger vers mon bureau et regarder mon téléphone pour savoir si Taehyung m'avait répondu. Mais toujours rien. Aucun messages. Aucun appel. Je commençai à m'inquiéter, et des films se déroulèrent dans ma tête, me faisant imaginer les pires scénarios.
Alors que j'étais perdue dans mes pensées, de violents coups sur ma porte me firent sursauter.

?? : JAE-HWA ? Tu es réveillée ?!

MOI : Oui...

PÈRE : Prépares toi, et bien. Je t'emmène à un dîner d'affaires.

MOI : D'accord...

Je me rendis dans la salle de bain afin de prendre une douche. Je fis couler l'eau chaude sur mon corps, celle-ci rencontrant mes plaies. Je serrai les dents. J'appliquai alors du gel douche parfumée à la vanille sur mon corps, et son contact avec mes plaies à peine cicatrisées me fit lâcher quelques larmes de douleur. Je ne m'éternisai pas et je me rinçai rapidement à l'eau plus froide, ce qui apaisa doucement cette torture. Je sortis de ma cabine de douche et je me séchai, prenant soin de tamponner mes plaies au lieu de les frotter. Je l'enroulai autour de mon corps avant de me diriger dans mon dressing où je choisis un jean blanc et un haut léger et bleu clair. Cette tenue semblait simple mais chic à la fois, je la mettrai sans doute avec une paire de talon blanc également. Je gardai mes cheveux naturels et je me maquillai légèrement. Je maquillai mes blessures de façon à ce qu'on ne les voit pas. Quelques minutes plus tard, mon père revint frapper à ma porte.

PÈRE : J'espère que tu es prête car on part dans cinq minutes !

MOI : Oui je suis prête... J'arrive...

Je pris un petit sac pour y mettre mes affaires personnelles, mes écouteurs et mon téléphone portable. Je le vérifiai une nouvelle fois, et toujours aucun message de la part de Taehyung. Je décidai d'envoyer un message à So-Jin pour essayer d'avoir des nouvelles de mon copain par le biais de ma meilleure amie. Je rangeai mon téléphone dans mon sac et je descendis dans la salon, là où mes parents m'attendaient, vêtus de leurs plus beaux vêtements. Je savais ce qui m'attendait, et je n'en avais vraiment pas envie.

MÈRE : Tu n'avais pas de robe ?!

MOI : Non.

PÈRE : Fais gaffe à toi Jae-Hwa. Tu as intérêt à bien te comporter.

MOI : Oui.

Une fois nos chaussures enfilées, on se rendit dans la voiture et je m'assis derrière mon père. Je branchai mes écouteurs et j'allumai ma musique. Je montai le volume à fond pour m'envoler dans un monde où je serai mieux. La musique m'aide à oublier, à ne plus penser, et à m'imaginer dans un monde presque parfait. La voiture démarra et on roula très vite dans les rues. La vitesse me faisait un peu peur, sans doute à cause des nombreux accidents qu'elle a dû provoquer. Je voyais mes parents à l'avant, s'ignorant totalement. L'argent avait remplacé l'amour et aujourd'hui, c'était une liasse de billet qui battait à la place de leur cœur, les faisant vivre malgré l'absence d'amour et de sentiments. Une chose dont Min-Ho et moi n'avions, heureusement, pas hérités.
Quelques minutes plus tard, la voiture ralentit pour se garer devant une immense villa aux murs blancs. La cours de devant était remplies de buissons et de verdure. Seul un petit chemin fait de dalles en pierres grises nous invitait à entrer.
Mes parents descendirent alors je suivis le mouvement, prenant soin d'enlever mes écouteurs pour paraitre polie. Je m'avançai derrière mes parents qui s'approchaient de la porte d'entrée. Mon père frappa trois fois et quelques minutes plus tard, un homme habillé d'un costard ouvrit la porte et se présenta devant nous. Il sourit en me voyant légèrement dépassée derrière la grande figure de mon père.

192𝘏 𝘗𝘖𝘜𝘙 𝘛'𝘈𝘐𝘔𝘌𝘙Où les histoires vivent. Découvrez maintenant