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Taehyung

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Taehyung

Me revoilà dans ce café où je ne pensais pas remettre les pieds un jour. Ce rendez-vous là ne se déroulera pas dans le cabinet de M. Jeon. Il a insisté sur le fait d'être dans un environnement extérieur tout en pensant que cela m'aiderait à ouvrir mon cœur. A vrai dire, je me sens déjà plus à l'aise. Les conditions sont moins formelles, rien ne m'oblige à quoi que ce soit.

Assis sur un canapé confortable, je laisse les clients ainsi que le personnel me scruter comme à leur habitude. Les uns, pas pour les mêmes raisons que les autres. J'ai été surpris qu'on ne m'ait pas poussé sur le pas de la porte quand j'ai franchi l'entrée. Visiblement, ils ne sont pas rancuniers et je devine que Jungkook a dû lisser les bords après mon départ, l'autre fois. D'ailleurs, ce dernier me rejoint enfin avec une dizaine de minutes de retard. Il est plutôt étonnant d'attendre sur son psychologue. Avant de s'asseoir à mes côtés, il se rend au comptoir pour commander. Je l'observe un instant, il porte un long pantalon noir droit qui fait ressortir son fessier et je me surprends à le détailler. Néanmoins, je me ressaisis vite sans oublier de placer cette image au fin fond de ma mémoire. Je n'avais pas encore remarqué à quel point il était bien proportionné.





« -Bonjour, Taehyung. Excusez-moi pour le retard, un patient un peu bavard... souffle-t-il.

-Bonjour, Jungkook. Cela ne fait rien. Je m'amusais à regarder de travers mes fans.

-Vos fans ? Oh... les mêmes que l'homme de l'autre jour, j'imagine, il rétorque. »





Il rit en me voyant acquiescer, et cela me permet de remarquer les fossettes qui se creusent au coin de ses joues. M. Jeon a des allures d'homme viril avec le visage d'un enfant espiègle quand il sourit. Cela est tout à fait déroutant. Il finit par s'établir à côté de moi, sur le canapé. C'est la première fois que nous sommes contraint à tant de proximité. C'est à ce moment que je devine que sa stratégie fonctionne, j'ai plus l'impression de retrouver un ami que mon psychologue. Je m'étonne en constatant que je l'observe encore. Sa main vient poser son cappuccino sur la petite table en face, curieusement, ses veines ressortent jusqu'à ses avants-bras.





« -Vous allez mieux depuis hier ? fit-il.

-Oui, oui. Bien mieux. J'ai compris que pour guérir, il fallait que je m'ouvre plus à vous.

-Je vous écoute. Dites-moi tout ce qu'il vous passe par l'esprit.

-Très bien. J'ai horreur des enfants, ils m'effraient, je réponds du tac-au-tac, aussitôt honteux de mes paroles. »





Une fois de plus, il rit face à ma maladresse. Sa réaction me rassure immédiatement, je n'ai pas instauré de gêne entre nous. Je ne sais pas pourquoi je lui ai répondu de telles choses alors qu'en plus, il était sérieux. Sûrement pour détendre l'atmosphère, j'imagine. Ses orbes rencontrent un court instant les miens pour essayer d'analyser un quelconque signe de ma part. Il doit me trouver étrange. Après tout, je ne me comporte pas comme un patient ordinaire. J'évoque la littérature pour parler de mes problèmes, j'agresse des clients devant lui et nos rendez-vous se déroulent hors de son cabinet. On me considère souvent comme quelqu'un de marginal, je suppose que c'est le cas en ce moment-même.





catharsis | vkookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant