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Jungkook

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Jungkook

Vêtu d'un costume noir et d'une chemise blanche, je pénètre dans le restaurant où ont rendez-vous Taehyung et Iseul, accompagné de Yoongi, le barman du Lagoon afin de ne pas éveiller les soupçons. La serveuse de l'entrée nous octroie une table près d'une des fenêtres à ma demande, de ce fait, j'ai une vue dégagée sur le centre de mes intentions. Pour l'instant, je ne me suis pas fait repéré.

Nous commandons un apéritif, pour moi un whisky et pour mon ami du bar, un verre de rosé. Ce dernier est enjoué, prenant ceci pour une sorte de mission. Il a suivi attentivement mes explications, puis, étant donné que mon ancien patient fréquente depuis peu le Lagoon, il sait de qui il s'agit. Mon initiative le fait rire. Quant à moi, je suis plus qu'heureux qu'il ait accepté mon invitation, tout en sachant que je paye le dîner pour le dédommager, en quelques sortes. Assis un peu en retrait sur la chaise, j'observe avec soin l'ange et sa vipère, à l'autre bout de la grande pièce. De plus, en scrutant les alentours, je prends conscience que Taehyung a mis les petits plats dans les grands. Cet endroit possède trois étoiles et propose tout un tas de menus gastronomiques français. Mon esprit divague et des pensées sordides trônent en maître. Et s'il était toujours amoureux d'elle ? Et s'il m'avait déjà oublié ? Et si je n'avais jamais compté qu'en tant que psychologue ?










« -Alors ? Tu as le champ libre ? demande mon partenaire d'un soir.

-Affirmatif, la vision est nette, agent Yoongi, je rétorque, en riant.

-J'espère qu'il ne va pas repartir avec cette pétasse, tout de même.

-Aucun risque. »











Taehyung est si beau aujourd'hui, enfin comme toujours. Ses cheveux ont retrouvé leur couleur brune d'origine, et ses yeux sont ornés de ses éternelles lentilles bleues qui me font tant chavirer. Il repose son menton sur la paume de sa main tout en fixant sa dulcinée sans la lâcher une seconde du regard. J'en deviens presque jaloux. Il porte une chemise dorée satinée et plusieurs bagues décorent ses longs doigts fins. Cependant, ce n'est pas le clou du spectacle. Ce qui me fait tant frémir, c'est lorsque mes orbes découvrent un fin collier blanc scintillant au ras de son cou.






Époustouflant.








Comme si Eros s'était attelé à me tirer une flèche en plein cœur.











Alors que je le détaille indéfiniment sans parvenir à m'arrêter, je me demande une centaine de fois : comment ai-je pu le faire fuir ? Une si douce créature que l'on ne rencontre qu'une seule et unique fois dans son existence. Comment ai-je pu abandonner un si beau don de la nature ? Une personne tout aussi magnifique à l'intérieur. Si un ange gardien veille sur moi à l'heure qu'il est, il est possible qu'il se frappe le front chaque jour de ma courte vie.

catharsis | vkookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant