Catharsis : moyen thérapeutique par lequel le psychiatre amène le malade à se libérer de ses traumatismes affectifs refoulés.
Aussi connue sous la définition plus simpliste : purification des passions.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Taehyung
La sonnerie n'en finit par de retentir jusqu'à entendre le bruit de la clé dans la serrure. Contre toute attente, j'imagine que Namjoon se tient derrière la porte, en proie à une urgence, qui je l'espère, n'est pas dramatique. Jungkook se tient sur ma droite, caché par le mur. Il reste à mes côtés car je me doute que l'insistance de la personne en question l'inquiète. Tout comme moi. Voilà pourquoi je le remercie intérieurement de se tenir auprès de moi en cet instant. Par précaution, je me suis revêtu de mon tee-shirt, contrairement à mon invité.
Cependant, la personne que je découvre sur mon palier dépasse tout entendement. Elle est debout, en chair et en os, les joues trempées par ses pleurs. Iseul me fixe avec stupeur, ne sachant pas quoi dire. Comme si elle n'avait pas eu le temps de préparer son discours depuis ces dix minutes de solitude à l'extérieur. D'un geste hésitant, elle avance d'un pas pour entrer dans ma demeure, mais je me maintiens stoïque, afin de lui faire comprendre qu'elle n'y mettra pas un pied. Aussitôt, elle recule, déçue.
« -Je peux savoir ce que tu fais en pleine nuit à sonner comme une hystérique à ma porte ? je m'enquis, sèchement.
-Tae, j'ai bien réfléchi et je crois que l'on ne peut pas abandonner tout ce que l'on a construit, elle annonce, tout en se mordillant les lèvres, sûrement angoissée par ma réaction future.
-Iseul, tu nages en plein délire. Cela fait un an que notre relation est terminée, le peu qui a été construit, sur la base d'un mensonge en plus, n'existe plus.
-Mais, je m'excuse sincèrement. Je m'en veux. Je suis prête à te dire toute la vérité et à te faire découvrir ma véritable personne, elle insiste.
-Je commence à perdre patience, et ce n'est pas bon. Il y a an de cela je t'appelais encore Insoon et je pensais que tu m'aimais. Or, tu t'appelles Iseul, tu n'as jamais été critique d'art, tu n'as jamais voyagé dans le monde entier. Non, tu es simplement toi, un parasite manipulateur qui fait tomber les hommes sous son charme pour mieux les dépouiller. Je ne t'aime plus et cela depuis longtemps. Il n'y a rien à espérer, retourne te réfugier chez tes parents ou use de tes vices pour en ensorceler un autre. Mais surtout, laisse-moi tranquille. »
Son air décontenancé s'est agrandit au fur et à mesure que je déblatérais mon court monologue. Soudain, elle se remet à pleurnicher. Comme si mes paroles étaient inattendues ou injustifiées. Or, je rêvais de lui en faire part depuis des mois. Je jette un bref coup d'œil à mon compagnon du soir sur ma droite, lorsqu'elle penche sa tête en avant pour se donner un aspect encore plus méprisable. Il a l'air tendu à en croire ses poings serrés, en opposition avec son regard doux et suppliant qui paraît s'interroger sur mes ressentis à l'heure actuelle.
