Catharsis : moyen thérapeutique par lequel le psychiatre amène le malade à se libérer de ses traumatismes affectifs refoulés.
Aussi connue sous la définition plus simpliste : purification des passions.
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Jungkook
Assis sur mon fauteuil attitré, je savoure les quelques minutes restantes de ma pause déjeuner avant d'accueillir un nouveau patient. La matinée s'est bien déroulée, assez calme et agréable. Mes trois rendez-vous se sont conclus positivement, ainsi, j'ai l'impression d'être une véritable aide, voire un tremplin pour certains. C'est ce que j'ai souhaité au commencement de mes études, et il m'arrive parfois d'atteindre ce but.
Un bruit faible retentit contre la porte en bois, et je devine que le patient inconnu fait son entrée, un certain M. Choi. Avec empressement, je l'invite à pénétrer dans mon cabinet, le sourire aux lèvres. Néanmoins, celui-ci s'estompe quand je reconnais l'identité de l'homme en question. Ce n'est autre que M. Lee, le visage familier de l'autre soir. Malgré ma surprise, je referme la porte derrière moi et lui désigne le second fauteuil avant de me placer face à lui.
« -Pardonnez-moi Jungkook, mais j'ai préféré utiliser un nom de substitution. Je n'ai pas envie que tout le monde sache que je fréquente un psychologue, dit-il, pour se justifier.
-Très bien. Mais... je ne m'attendais pas à vous voir ici, j'avoue.
-C'est sûr. A vrai dire, Taehyung vous a tellement bien vendu la veille que je n'ai pu résister. Je suis sûr que vous pouvez m'aider. »
Son ton est déplaisant, et ses mimiques insupportables le sont tout autant. Certes, il n'a montré aucune hostilité à mon égard, contrairement à sa femme d'ailleurs. Néanmoins, je reste sur mes gardes. Du plus profond de mon être, ce personnage étrange inspire un certain signal d'alarme. Comme s'il était loin d'être inoffensif. Comme s'il ne venait pas véritablement en ayant besoin de mon aide.
Je me place en face de lui, un air faussement ravi sur le faciès car je me remémore son influence. Je n'ai nulle envie que mon attitude porte préjudice à Taehyung d'une quelconque manière. D'après mes souvenirs, sa femme est directrice de l'opéra dans lequel Jimin danse, et de plus, elle semblait très bien me connaître. Si bien qu'elle n'a pas jugé utile d'user de politesse. Peut-être est-ce ma relation avec le galeriste qu'elle n'apprécie guère, qui la dérange tant.
"-En quoi puis-je vous aider Monsieur Lee ? je m'enquis.
-Je suis sûre que vous savez déjà la raison pour laquelle je suis ici, dans votre cabinet.
-Pas le moins du monde. Je vous écoute.
-C'était pourtant flagrant, l'autre soir... Ma femme est d'une plaie... il rétorque, l'air agacé."
