L'histoire de deux pauvres

/8/

Ma chambre étant collée à celle de Loana, je pouvais l'entendre gigoter à la recherche de la meilleure position possible pour s'endormir.

Je ne sais pas si c'est pour me donner bonne conscience ou pour autre chose, je me suis levé de mon lit et je me suis rendu devant sa porte. Devant celle-ci ci, je me demandais si je ne faisais pas une bêtise, si je devais pas simplement me coucher et laisser Loana tranquille pour sa première nuit, depuis longtemps dans un lit. Mais mon instinct me souffle que je devrais quand même vérifier que tout se passe bien, alors c'est ce que je fais. Je frappe à sa porte. J'entends un petit "oui" et je rentre.

- Je venais voir si tout ce passe bien, je suis désolé si je te dérange.
- Non tu ne me déranges pas. Et à vrai dire, je suis tellement peu habituée à dormir dans un lit que je n'y arrive pas. C'est rigolo non ? Je rêve d'y dormir depuis petite mais maintenant que j'y suis je ne m'y sens pas à ma place. M'avoua-t-elle légèrement en rigolant.
- Je comprends, ce que tu veux dire, et si tu veux je peux rester un peu comme ça tu pourras avoir presque la même impression qu'enfant, quand je te laissais dormir en première pour te protéger des méchants. Lui proposais-je.

Elle n'a pas hésitée une seule seconde avant de me répondre

- Oui je veux bien, Nasim.

Pas une seconde à perdre, je me faufile dans les draps. Une fois installé, je me tourne vers elle. D'un simple regard nous nous mettons d'accord. Je la prends dans mes bras. Je peux sentir l'odeur de la vanille du gel douche et la menthe du shampoing.Avant de manger, elle avait pris une douche. Je lui avais demandé pourquoi elle n'avait pas choisi la baignoire, et elle m'avait répondu qu'elle aurait mis trop de temps donc elle ne verrait pas beaucoup ma famille. C'est sur ces pensées et dans les bras l'un de l'autre que nous rejoignons Morphée ensemble.

À mon réveil, je ne trouvais personne dans le lit. Je pris vite peur.
Est-ce que tout cela était qu'un rêve ? Est-ce que Loana est partie ? Non impossible, je n'aurais jamais ressenti tout ces émotions si tout cela est imaginaire.

Mes questions se stoppent rapidement parce-qu'en effet j'entends des voix qui proviennent de la cuisine en bas. Je les reconnaît toutes. D'abord il y a celle de mon père, je peux la reconnaître facilement parce-que c'est le seul ici à autant avoir la voix grave. Ensuite celle de maman, elle est toute douce et encore endormie. Puis cette voix, cette voix qui appartient à la personne que je cherche, Loana. Sa voix à elle est joyeuse dans chaques mots qui sort de sa bouche je peux imaginer un sourire.

J'enfile un t-shirt et je descends les rejoindre pour prendre un petit déjeuner en famille. Heureusement que nous somme le week-end parce-qu'à cette heure là j'aurais déjà manqué un cours et une demie heure de mon deuxième.

- Bonjour Maman, bonjour Papa, bonjour Nana. Les saluais-je un par un en leur faisant un bisous sur le fond.
- Bonjour mon fils. Répond maman toujours de sa voix endormie
- Salut fiston. Me réponds mon père en finissant sa tasse de café.
- Coucou, Nana. Répond mon invitée avec son sourire que j'imaginais avant que je la vois.

Je me sers un chocolat chaud, et m'installe à table. Inaya qui vient d'arriver me saute dans les bras pour me dire bonjour en m'embrassant la joue. Puis lorsqu'elle voit sa maman et son papa, je n'existe plus, elle court une nouvelle fois, vers eux cette fois ci, elle les embrasse puis part se préparer le petit déjeuner. Loana qui se trouvait dans la cuisine fut surprise de voir la petite se coller à ses jambes et pour la première fois de toute sa vie, ma soeur accepte de se séparer de son doudou.
Inaya l'offre à Loana ! Plus personne ne fait de bruit et nous regardons tous ma petite soeur avec des yeux étonnés. Loana, elle, ne comprenait pas pourquoi le fait qu'elle offre son doudou nous choque .

- Loana, Inaya n'a jamais voulu prêter son doudou, même pas à mes parents ou à moi ! Alors le fait qu'elle te choisisse toi, c'est surprenant. Pas que ce soit méchant, hein, juste elle ne t'a jamais rencontrée avant et elle te fait confiance c'est génial ! Lui expliquais-je heureux.

Elle sourit alors face à cet acte. Elle s'accroupit pour être à la hauteur de la petite et lui fait un énorme câlin ainsi qu'un bisou sur son front.

Je suis super content face à ce tableau, Loana fait partie de ma vie et maintenant de ma famille, je ne veux plus jamais la perdre.

Une fois le petit déjeuner terminé , je propose à Loana de faire les magasins avec nous, c'est une sorte de Rituel avec ma mère le samedi, nous faisons du shopping ou nous allons à l'aire de jeux avec Inaya.

Elle hésita car d'après elle, elle n'est pas présentable pour le centre commercial. Ma mère qui s'était rapprochée de nous, rassura Loana en lui disant qu'elle lui prêterait des vêtements et moi aussi, comme ça elle passera inaperçue.Face à ces arguments elle accepte et part dans la chambre de maman pour son relooking.

De mon côté je monte dans ma chambre pour moi aussi me changer. Je m'habille d'un simple tricot avec un jean noir.
Fin prêts je frappe à la porte de chambre de maman pour savoir si elles étaient prêtes.

Maman sort en première et me demande de prêter un gillet si possible le rouge pour aller avec le reste de sa tenue. Ça tombe bien le mien vient d'être lavé donc je peux aller le lui donner.

Je rentre dans la chambre et découvre une nouvelle Loana. Elle est juste magnifique. Elle est vêtu d'un slim noir, ainsi qu'un superbe haut blanc avec des écritures rouges. Ce haut est rentré dans son slim avec une ceinture simple de couleur noir et or. Elle avait aussi mis les baskets blanches de maman et ça la rendait splendide.

- Ferme ta bouche tu baves.Rigola Loana.

Par pur reflex je refermais celle-ci et me passais une main pour essuyer mais je ne sentis rien, et avec le rire de ma meilleure amie je compris qu'elle rigolait. Pour me venger je l'attaque avec des chatouilles je sais qu'elle n'arrive pas à y résister.

Nos rires était tellement puissant qu'on avait pas entendu maman nous appeler. C'est seulement lorsqu'elle monte nous chercher que nous arrêtons.

Je m'installe au volant et c'est parti ! Direction le centre commercial.