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Ce geste me calme et je me tais pour reprendre une respiration normale et régulière. Je ne m'étais même pas aperçu que j'avais augmenté la cadence de mon débit de paroles.

- Calme toi Nasim, je pense savoir ce qu'il t'arrive mais je ne suis pas sûr que ça te plaise, es-tu sûr de vouloir savoir ? Me demande mon père pour être sûr avant de m'expliquer son raisonnement et sa conclusion.
- Euh tu me fais peur mais oui je veux savoir, j'ai l'impression de devenir fou. Lui avouais-je.
- Tu as plus que des sentiments amicaux envers Loana, depuis qu'elle est revenue dans ta vie tu es beaucoup plus heureux qu'avant, ça peut te paraître étrange mais tu souris plus, tu as l'air d'être plus reposé, plus cool, tu as même joué avec ta soeur dans la garderie du centre commercial ! Nasim jamais tu n'as voulu même quand tu étais plus jeune et Inaya aussi.Jamais nous avons réussi à t'y faire entrer. En deux jours je te trouve changé et je retrouve mon Nasim enfant, heureux. Malgré notre situation tu l'étais Nasim Snavely. Alors écoute ton vieux père et rend toi compte que tu es amoureux d'elle, pour penser à des choses comme celles-ci. Conclut-il avant de se lever et d'ouvrir la porte.
- Merci de cette conclusion papa mais je n'y crois pas une seconde, je suis son meilleur ami rien de plus. Le remerciais-je en rigolant de cette conclusion qui est évidemment fausse.

Après cette discussion je vais dans ma chambre pour faire mes devoirs.
Travaillant toujours en musique je connecte ma tour de son avec mon téléphone et lance ma playlist.
Après trente minutes de concentration j'ai enfin fini mes exercices.
Ma musique toujours en route je me met à danser.
Je danse comme un pied, je sais, mais je m'en fiche, je suis seul dans ma chambre avec cette musique qui fait bouger, alors je danse, et puis c'est un bon entraînement pour quand je sors en boite de nuit ou quand je vais aux soirées chez des gens du lycée.

Évidemment Inaya qui passait devant ma porte de chambre et entendant la musique, a appelé Loana. Ses deux filles m'espionnent depuis le début de ma magnifique prestation. Je m'en rends compte seulement lorsque j'entends Inaya essayer de cacher son rire derrière ses petites mains, quand j'effectue une sorte de collé serré tout seul.
Son rire me stoppe d'un coup pris en flagrant délit de danse pitoyable.
Son rire étant très communicatif je me met à rire ainsi que Loana.
La chanson change ce n'est plus Obsession de Lucenzo et de Kenza Farah, c'est maintenant une plus adaptée pour danser entre amis et en famille, c'est Can't stop a felling de Justin Timberlake. Je cours vers elles et les emmène à l'intérieur de ma chambre pour que nous dansions tous ensemble. Nous sautons, tournons les bras levés, nous nous portons... Bref nous dansons avec la bonne humeur de cette musique.

Après cette magnifique chorégraphie nous arrêtons de danser essoufflés à cause de nos rires et de notre performance. Nous sommes tous assis sur mon lit, moi au milieu des deux filles qui comptent le plus pour moi après ma mère. Inaya se laisse tomber en arrière suivie de Loana. De mon côté je me lève à la recherche de mon téléphone pour nous prendre en photos. Une fois trouvé je me met dans la même position que les filles et leur demande de faire leur plus beau sourire, ce qu'elles font aussitôt. J'attends deux secondes et appuie enfin sur la touche qui capture ce magnifique moment.

Ma mère vient de rentrer et nous sommes encore dans ma chambre à rien faire.

- Les enfants ? Demande-t-elle
- On est tous dans ma chambre maman. Lui répondais-je.
- Ok, Nasim il y a Julian devant la maison il t'attend.
- Ho merde. Soufflais-je.

J'avais totalement oublié la fête d'hier et ce matin. D'habitude chaque dimanche on se retrouve au parc pour aller à la salle de sport ensemble.
Je le rejoins deux secondes après que ma mère m'est informée de sa présence. J'ai dévalé à une vitesse folle les escaliers et je suis maintenant devant lui en train de me confondre en excuses.

- Calme Nasim je ne t'en veux pas, en plus je n'avais pas tellement envie d'aller à la salle aujourd'hui. Je venais aux nouvelles, tu ne m'as rien envoyé du week-end donc je t'ai envoyé un ou deux messages sans réponses de ta part alors je suis venu. Comment tu vas ?
- Encore désolé, mais oui ça va et j'ai mis mon téléphone en mode avion pour ne pas être dérangé.
- Oh je te dérange excuse moi frérot je vais te laisser.
- Mais non pas du tout, je voulais pas dire ça Julian, comment vas-tu déjà ?
- Ça va, mais ma cousine est ici et tu la connais elle peut être superbe mais des fois super chiante et là elle est dans son côté chiante donc j'ai préféré prendre l'air et donc venir aux nouvelles de mon cher Nasim.
- Pauline est là ?! Oh non. Me plaignais-je.
- Et si, tu comprends pourquoi je suis là alors. Rigola-t-il.
- Grave, on va faire un tour ? Lui proposais-je.
- Mouais, tu veux pas faire une partie comme d'habitude ? Me demanda-t-il surpris de ma proposition.
- Heu non en plus la maison est en bordel c'est mieux qu'on sorte et puis il fait beau donc autant profiter du soleil.
- Ouais tu as raison, on prend les vélos ?
- Ouais, tu as encore ton deuxième vélo ?
- Toujours.

Je souffle j'ai réussi à ne pas le faire rentrer à la maison. Il ne verra pas Loana.

Après trois heures dehors avec Julian et en très peu de temps rejoints par les autres mecs de la bande, Jonas, Nathan, Naël, Ilyès, et Isac, à discuter de tout et de rien je rentre chez moi.
J'ai sûrement pris quelques coups de soleil parceque mon visage et mes bras me brûlent, alors j'ai qu'une envie c'est d'aller le plus vite possible dans la salle de bain pour, dans un premier temps me regarder et vérifier que j'ai bel et bien des coups de soleil et pour dans un second temps, m'appliquer de la Biafine pour calmer cette sensation affreuse de brûlure.
Dès que je passe la porte maman vient vers moi près à m'engueuler parceque je ne l'ai pas prévenu que je sortais jusqu'à dix-sept heure, mais je crois que je n'ai plus besoins d'aller me regarder dans un miroir.

- Nasim, tu as des coups de soleil, dépêche toi d'aller dans la salle de bain ça doit te faire horiblement mal. Tu as de la chance de les avoir je te punirai plus tard, je me suis fait un sang d'ancre !
- Oui maman ça me fait mal mais si tu restes devant moi je ne peux pas aller dans la salle de bain.
- Parles mieux et je t'accompagne, c'est non négociable.

Après une telle phrase vaut mieux pas que je la contredise.
Je monte donc, avec maman sur mes talons jusqu'à cette pièce où je vais enfin voir l'ampleur des dégâts.

J'eus un sursaut en me voyant, je suis tout rouge, pire qu'une tomate ! Et puis mes bras, eux ils ont encore plus morflé que mon visage, ils sont presque noirs !
Je remercie intérieurement Julian de m'avoir obligé à garder mon haut, parceque j'imagine même pas ce qu'aurait pu devenir mon torse et mon dos.

- J'espère, au moins, que tu as profité de ton après midi. Rigola papa qui venait d'arriver.

Je lui réponds par un râle en effet en repensant à cette après-midi je découvre que c'était bien jusqu'à ce que les mecs arrivent, je n'ai pas la même affinité avec Julian et Naël qu'avec les autres. Depuis la scène envers Loana, je me rends compte que les autres mecs de la bande ne sont pas si importants que je le pensais .
Je me fais stopper dans mes pensées par la crème que maman est en train de m'appliquer sur le visage et sur mes bras. J'ai l'impression d'avoir deux ans et de ne pas savoir appliquer cette substance qui fait diminuer la sensation de brûlure. Mais je ne dis rien et me laisse faire.

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Ne faites pas la même bêtise que Nasim si vous sortez alors qu'il fait chaud n'oubliez pas de vous protéger, le soleil brûle la peau !

L'histoire de deux pauvresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant