Rédempteur (Saga des Snake)

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Flash

Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas octroyé des vacances, et putain que ça fait du bien de penser à autre chose, de se vider la tête et d'oublier durant quelques jours qui je suis. Seuls Sander et Lex savent où je me trouve, je les attends d'ailleurs d'une minute à l'autre pour régler les derniers détails. Ceux qui scelleront notre amitié et aussi mon avenir.

Mon avenir...

Après ce fameux jour où mon cauchemar a pris fin, mais aussi celui de Théa, j'ai eu besoin de partir. De tout quitter pour me ressourcer et réfléchir à ce que je voulais vraiment. Il est évident que cette femme me rend toujours aussi dingue, je suis accro et je vais bientôt aller lui révéler tout ce que je ressens pour elle et mon désir de partager sa vie. Je n'ai aucune idée de comment elle réagira, mais je la pense assez intelligente pour comprendre que j'avais ce besoin de prendre du recul. Et si elle m'envoie balader et bien tant pis, je me trainerai à ses pieds jusqu'à ce qu'elle cède. Je souris à ma connerie, je serais vraiment capable de le faire.

Debout devant la vitre de ma villa, pas celle où j'ai emmené Théa, non celle-ci lui est réservée. C'est ici que je veux que notre amour grandisse, et j'espère sincèrement qu'elle l'aimera. J'ai fait en sorte de tenir compte de ses goûts, ceux que j'ai découverts lors de nos échanges par SMS. La plage n'est pas présente, mais la verdure elle si, sans parler de la vue en hauteur que l'on a de la ville. La nuit, c'est magnifique, toutes les lumières nous donnent l'impression d'être puissants, de dominer le monde. Un bruit me fait sortir de mes pensées.

- Je kiffe cette baraque !

Je me tourne pour voir qui entre chez moi en s'émerveillant de l'architecture de la villa. Sander tourne sur lui-même avant de s'installer sur un transat près de la piscine. Ce n'est pas la première fois qu'il vient et chaque fois, il sort cette même phrase. Il est suivi de près par Lex qui lui est blasé par tout ce luxe qui ne l'éblouit pas. Il prend place près de moi et lève ses lunettes de soleil en sifflant. Ah si, en fin de compte, ça lui fait quelque chose.

- Jolie le palmier, s'esclaffe-t-il.

Je hausse un sourcil en le fixant. Il se fout de ma gueule ? Puis, je vois ses yeux bleus fixer Sander en souriant, il se moque de lui, pas de moi.

- Je te jure qu'un jour je vais te buter ! grogne Sander.

- Bouh ! Je tremble.

Et c'est parti, ces deux-là sont incapables de se tenir correctement plus de trente secondes quand ils sont au même endroit.

- Vous vous chamaillerez plus tard, interviens-je.

- En même temps tu exposes ton pognon, râle Sander.

- Tu peux avoir la même maison, lui rappelé-je.

- Je sais, mais Hailey préfère notre petit appartement en ville.

- Et tu ne vas pas la contredire, la petite tigresse, ricane Lex.

- Stop, ça suffit !

Putain, on se croirait dans une cour de récréation. Je les laisse et vais chercher de quoi nous rafraichir. Lorsque je reviens, les deux hommes s'ignorent comme deux gosses. Et après c'est moi le moins mature de la bande, je secoue la tête en leur donnant les bouteilles.

- Vous êtes toujours ok ? demandé-je.

- On ne fait rien, on est bien d'accord ? demande Sander.

- Non, tu mets des billes et tu t'associes à moi et Lex. Je reste le seul dirigeant.

- Bon alors ça me va.