Raven's Blood

46- Family

PDV Sean :

Mal de chien.

Voilà à quoi se résumait mon état d'esprit au moment où mes yeux s'étaient ouverts dans une pièce qui ne m'était guère inconnue.

En effet, j'étais assis comme un vulgaire chiffon sur le sol, les mains attachées au-dessus de ma tête, de même pour mes pieds.

Une fois mes yeux bien ouverts et que ma tête ne fit plus trop mal, je me mis à tous détailler, il n'y avait personne.

Je n'étais pas surveillé.

J'aurais bien voulu saisir cette occasion pour me sortir de cette situation plus que problématique, mais...il se trouve que je n'arrivais pas à défaire mes liens pour la simple et bonne raison qu'ils étaient en acier.

Et si je voulais ne serais que libérer l'un de mes doigts, je devais impérativement le briser.

Alors si je devais suivre mon idée j'aurais les dix doigts éclatés et je ne pourrais ni tenir une arme, ni sauver qui que ce soit.

Alors je décidais d'abandonner. Autant arrêter de chercher une solution alors que je n'avais aucune chance de m'en sortir vivant de cette merde.

Je pourrais dire que je regrette d'être venu sauver les membres de mon gang mais je déteste les regrets bien que cette fois-ci j'aurais peut-être dû rester avec Isla et ma mère.

Tu es en train de regretter. Me rappela ma chère putain de conscience.

Je suis au courant.

Soudain, la porte de la salle de bain du bureau s'ouvrit et un homme que je ne connaissais pas fit son entré en jetant mon boss comme un malpropre.

Duncan était dans un état pitoyable.

Son visage était ensanglanté, sa chemise en lambeau et son corps recouvert de blessures.

- Se...an. Murmura-t-il.

- Ah tu parles enfin, enflure. Insulta l'homme avant de donner un coup de pied dans l'abdomen de Murphy.

Comme un reflex, je tentais de me lever, mais les chaines m'en empêchèrent.

Fait chier.

Le colosse continuait son massacre, il tabassait, violentait, blessait Duncan sans arrêt.

Chose qui me rendait fou de rage.

La colère s'accumulait et je ne souhaitais que de me libérer pour tuer à main nu tous ses hommes qui commençaient à me taper sur le système.

Mais malheureusement pour moi, je n'étais ni un héros ni un preux chevalier.

J'étais tous simplement : Sean Rodriguez.

Et la position dans laquelle je me trouvais m'empêcher de faire ce que je souhaitais plus que n'importe quoi.

La porte du bureau s'ouvrit sur le boss du gang ennemi : Jack.

Il marchait la tête haute, le sourire fier et une démarche de prédateur.

En gros, il était en position de force et à en juger son regard on était Duncan et moi que des simples fourmis pour lui.

Il ne lui faut qu'un seul voir deux coups pour nous achever.

Mais il n'en fit rien.

Pour l'instant.

Il s'assit sur la chaise de Duncan et posa ses deux pieds sur le bureau avant de dire d'une voix pleine de détermination et de narcissisme :

- Qui est-ce qui vient de gagner la partie? C'est moi.