OS n°03 : Eloïse Galy

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Début Avril 2045, Toulouse :

-Tu vas me manquer ma puce, me fit ma petite-amie en se serrant dans ses bras.

-Mais on se revoit ce soir... dis-je.

Pauline m'embrassa sur la joue, puis remonta vers mon oreille. Elle savait très bien que c'était une zone sensible chez moi.

-Non s'il-te-plait... pas maintenant...

-Allez, un petit coup avant qu'on parte...

Je soupirais.

-Tu as de la chance que je t'aime mon choue.

-Je me le dis tout les jours ! me fit-elle avec un grand sourire.

Elle me poussa doucement contre la porte d'entrée et m'embrassa tendrement sur la bouche. Elle avait beau être la plus âgée de nous deux elle était pourtant la plus gamine, du haut de ses vingt-neuf ans, tandis que j'en avais deux de moins. On s'était connues à mon travail : je suis conseillère de vente pour un marchand de chocolat. En gros j'ai un stand au milieu d'une allée d'un centre commercial et je sers les clients, même si en vrai c'est plus compliqué que ça. Ma copine travaille quand à elle dans une start-up dans le numérique. Pauline et moi sommes ensemble depuis quatre ans et elle m'avait récemment demandé en mariage, ce que j'avais accepté. On se mariera l'année prochaine.

(N'empêche, elle embrasse vraiment bien.) pensais-je.

Je sentis ses mains se balader sur tout mon corps : de mes hanches en passant par mon dos ou ma poitrine. Pauline adore me câliner et me faire ça. Et personnellement ça me plaisait bien aussi. Je stoppai doucement notre baiser et lui dis alors que nos lèvres se touchent presque :

-Je vais rater mon tram si ça continue.

-Oh... À ce soir alors... fit-elle un peu triste.

-À ce soir mon choue.

Je l'embrassai une dernière fois et sortis de notre appartement, jetant un dernier regard à Pauline avant de prendre l'escalier.

~♥~

Aux alentours de dix-neuf heures j'atteignis enfin notre immeuble. J'avais eu une grosse journée : on sentait bien que Pâques approchait... Je montais l'escalier jusqu'à rejoindre notre appartement. Je mis ma clef dans la serrure et ouvrit.

-C'est moi.

Je me rendis alors compte que ma fiancée n'était pas là. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait. De ce fait je me dirigeai vers notre téléphone fixe où je trouvai un message de sa part m'annonçant qu'elle avait des contretemps au boulot.

-On dirait que c'est à moi de cuisiner aujourd'hui.

J'effaçai le message et me dirigeai vers notre frigo, cherchant un truc à faire. Après avoir sorti des steaks, des légumes et des poêles j'allumai la télévision pour combler le silence. Pendant que tout cuisait je chantonnai l'air d'une chanson à la mode. Je mangeai seule devant la télé, laissant ce que je n'avais pas pris au chaud dans la poêle. Une fois un yaourt mangé je me fis un thé (car je ne prends pas de café le soir) et m'installai sur le canapé. Peu après vingt heures j'entendis la porte s'ouvrir.

-Je suis rentrée, fit Pauline avec un ton joyeux.

-Coucou mon choue, dis-je sans me retourner, j'ai fait les steaks et les légumes. Et comme il n'y en a plus je l'ai mis sur la liste de course.

-D'accord.

Elle fit réchauffer son repas. J'allai la rejoindre à table. D'habitude on s'arrangeait pour manger ensemble et si ce n'était pas possible on faisait comme ça.

OS yuriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant