Les Immortels : Émergence

Apollonia

25 Décembre 2009, El Crucero, Nicaragua.

Thiago Dominguez était un homme de taille moyenne au cheveux bruns en bataille, un nez nubien, une forte carrure, une barbe finement rasée, et âgé de trente-trois ans. Le matin sonnait aux cloches alors qu'il travaillait dans son atelier au lieu de profiter avec sa famille, du jour de Noël.

Accroché à son chalumeau et dissimulé derrière son masque et ses gants, il travaillait sur une espèce de traceur audiovisuel qui prenait forme en un oiseau de métal. Ce projet servirait selon lui à la reconnaissance et à la cartographie de points stratégiques lors des prochaines missions de l'équipe des Dark-Ops.

Très concentré, il n'entendit pas Hannah entrer dans son grand atelier où était étendue l'armure de Patrol. Cette dernière était constituée d'un réacteur à taille humaine qui était relié à des ailes lui conférant ainsi la possibilité de planer et de voler sur des distances raisonnables. De plus, il avait à disposition un arsenal d'armes conséquent ce qui lui attribuait le statut d'unité d'harcèlement très mobile.

Sentant des mains le saisir par les hanches, Patrol se retourna le sourire aux lèvres et contempla la beauté de Aegia en lui dégageant délicatement sa frange avant de lui pincer gentiment le nez. Thiago retira son masque et s'essuya les mains avec son chiffon avant de s'asseoir sur son établi. Hannah qui le regardait plein d'amour, lui tendit une caisse d'animaux et s'écria « Joyeux Noël Thiago ! » avant de se jeter dans ses bras.

Patrol qui ne la voyait que comme une excellente amie, la serra fort contre lui avant de jeter un œil sur ce qui se cachait dans la caisse. Et à son plus grand bonheur c'était un petit berger allemand d'à peine trois mois qui semblait tout craintif à la vue de l'homme. Hannah qui dévorait des yeux l'engouement de Thiago, ouvrit la cage et plaça le canidé entre les bras de son bien aimé. La petite bête était apeurée et pourtant, le Nicaraguayen réussit à l'amadouer en lui caressant le crâne et en discutant avec elle. Intéressée, Hannah lui demanda alors le nom qu'il allait attribuer à cette magnifique petite bête.

— Voyons voir... C'est une fille ? Je n'ai pas d'idée !

— Aie un peu d'imagination pour une fois dans ta vie, Patrol !

— Ma femme m'a toujours reproché de ne pas en avoir ! [Pouffa-t-il avec sa voix confiante tout en admirant la petite chienne avec beaucoup d'affection.]

— On va y passer toute l'année...

Patrol balaya alors son regard dans toute la pièce et se souvint du projet sur lequel il travaillait : des oiseaux mécaniques qui servaient de traceur. Il se dit alors que cela semblait être une bonne idée de l'appeler :

— Tracer !

— Tracer ? Tu vas avoir la PETA sur le dos, toi.

— Bah figure toi que ça lui va bien ! Oh t'aime ça hein ! La petite Tracer ! Oh bout de chou ! [La cajola Patrol avec une voix ridicule en regardant la petite chienne remuer la queue.] Ma femme vient de nous appeler pour le petit déjeuner !

— Ça tombe bien ! Je mourrais de faim ! [Trancha joyeusement Hannah.]

Cette scène finit par hanter Hannah toute sa vie. Se sentant si heureuse aux côtés de l'homme dont elle était tombée amoureuse. Même plusieurs années plus tard, son amour ne s'était jamais estompé pour cet homme au cœur si généreux et attentionné.

17 Mai 2018, Pulau Alor, Indonésie

Aegia revint alors à ses esprits et réalisa qu'elle se trouvait dans la jungle dense d'indonésie lorsqu'elle vit une magnifique femme se profiler à la lisière de cette forêt en tenant le petit Alexey par la main. Cette Aphrodite mortelle était d'une beauté si transcendante qu'elle semblait divine. Son corps en huit avec des formes généreuses, des cheveux noir brillant qui lui ondulaient jusqu'au bas du dos, ses lèvres pulpeuses, ses yeux d'un bleu éclatant, son rouge à lèvres brillant, sa démarche pleine de classe et sa magnifique robe blanche qui descendait jusqu'à de beaux talons noirs étaient la preuve qu'Apollonia était la plus belle femme du monde. Dotée d'un regard charmeur, d'un visage ovale et d'un nez fin et retroussé, tous les éléments se raccordaient à sa magnificence.