« Erika, ma chérie, c’est l’heure de te réveiller. Aller on mange dans dix minutes dépêche-toi ou ton père va encore crier.» Je me levai vite, me préparai en cinq minutes et descendis avant l’heure. Mon père était sur son ordinateur, ma mère mettait la table, ma sœur qui est ma jumelle, faisait ses devoirs et mon petit frère regardait la télévision.
« Bonjour tout le monde. C’est bon je suis prête à passer à table. » C’était notre rituel du week-end j’étais toujours la dernière à me réveiller et j’avais pris l’habitude de me préparer rapidement pour éviter que mon père s’énerve dès le matin enfin dès midi ce qui marcher assez bien. Nous passions donc à table et nous parlions de tout et de rien. Comme tous les week-ends où nous avions rien de prévu, après le repas, nous nous en allions et restions chacun de notre côté et nous nous revoyions que le soir pour le souper. Mais ce week-end là j’avais prévu d’aller chez une amie ce que je n’aurai peut-être pas dû faire.
J’étais arrivée chez Eva, ma meilleure amie, c’était chez elle que je devais passer le week-end. L’après-midi se passa bien jusqu’au souper et là viens l’heure du film d’horreur. Habituellement cela me posait aucun problème mais depuis une semaine je ne les appréciais pas forcément : à cause de mes cauchemars. Depuis maintenant sept nuits je ne dormais plus, le même rêve revenait me hanter : une forêt, un vent, des yeux rouges, une falaise, le néant et cette voix de femme qui restait dans mes pensées toute la journée. Mais comment dire à Eva que je ne voulais pas regarder un film d’horreur ? Elle qui a l’habitude que je sois la première à le réclamer. Il fallait pourtant que je me lance et c’est partit :
« Eva, ça te dérange pas si ce soir on ne regarde pas un film d’épouvante ?
-Pourquoi ? T’es malade ?
-Non c’est juste quand ce moment j’ai du mal à dormir et j’ai peur que de regarder ce genre de film ne m’aide pas franchement.
-Ah ok mais du coup on met quoi ?
- Je ne sais pas une comédie ou une romance.
-Non pas de film romantique par pitié.
-Bon il reste une comédie.
-D’accord aller c’est parti. »
Eva mis le film en route et je me détendis enfin. J’étais aussi soulagée, elle ne m’avait pas trop posé de question, je n’avais donc pas à lui raconter.
Le week-end était passé vite et nous étions de retour au lycée. Eva et moi étions toutes les deux en seconde dans la même classe sauf pour les options où nous étions séparées. Elle m’avait demandé pourquoi j’avais crié la nuit lorsque j’ai dormi chez elle, je n’avais évidemment pas répondu et elle n’avait pas cherché à mieux savoir. Mais je voyais bien qu’aujourd’hui elle me regardait avec insistance, espérant surement que je lui dise ce qui m’était arrivée mais je n’en avais pas envie. En tout cas pas pour l’instant peut-être qu’un jour j’en ressentirais le besoin et je lui en parlerais.
La journée passa rapidement, nous finissions les cours à quinze heures et je n’avais pas de bus pour rentrer chez moi donc comme tous les lundis nous allions dans la forêt qui se trouvait derrière le lycée. Lorsque nous arrivions à l’entrée des bois, je me suis arrêtée, je n’arrivais plus à avancer comme si mon inconscience m’interdisait de pénétrer dans la forêt. Eva me demanda ce qui se passait et je n’ai encore une fois pas répondu à sa question puisque moi-même je ne savais pas ce qui se passait. Je me décidai à avancer, je voulais comprendre ce qui m’arrivait. Pourquoi est-ce que tout d’un coup je ne pouvais plus aller dans cette forêt où j’allais depuis que j’étais toute petite ?
Nous traversions toute la forêt, nous n’avions jamais été aussi loin. Au bout du chemin, nous nous sommes retrouvées au bord d’une falaise au-dessus d’un cours d’eau qui s’écoulait paisiblement après être passé par une magnifique cascade. J’ai eu un mouvement de recul. Cette falaise me disais quelque chose mais comment était-ce possible je n’avais jamais été aussi profondément. Je me mis à crier ce qui fit sursauter Eva qui ne comprirent pas ce qui se passait. Et le jour où je ressentirais le besoin d’en parler était finalement déjà là. Eva me demanda :
«Que se passe-t-il?
-C’est là, lui répondis-je après mettre calmer ce qui a pris au moins cinq minutes. Bon d’accord j’exagère peut être un peu.
-de quoi ? Il n’y a rien à part cette falaise
-Justement il y a cette falaise. C’est cette forêt que je vois chaque nuit
- mais de quoi tu parles ? Je ne comprends rien de ce que tu racontes !
- Je fais un rêve, enfin plutôt un cauchemar et chaque nuit c’est exactement le même. Je me trouve dans une forêt où il fait tout noir, aucune étoile ni lune qui éclaircies le ciel. Des yeux rouges apparaissent je m’enfuis et me retrouve au bord d’une falaise, je m’arrête juste attend me retourne et, tout a disparu les arbres, le ciel et même la falaise derrière moi. Puis j’entends une voix, c’est celle d’une femme, qui me dit: « viens, approche, je ne te ferais aucun mal je veux juste te dire la vérité. » Et après je me réveille dans mon lit, dans ma chambre chez moi.
- Wahoo ! Euh… que dire, ton histoire enfin ton cauchemar a part qu’il fait un peu peur je dois bien l’admettre ne reste qu’un rêve donc irréel. Ne t’en fait pas et de toute façon toutes les falaises se ressemblent, non ?
- Oui surement. » En disant cela j’essayer surtout de me convaincre moi-même.
Après être enfin rentrée chez moi je fis des recherches sur les forêts où pouvait se trouver une falaise et voir comment elle était. Effectivement la plupart se ressemblait parfaitement et dans la panique je ne faisais jamais attention aux détails je ne pouvais donc pas savoir si elle avait un signe distinctif. Ce cauchemar était devenu chez moi une obsession qui grandissait de jour en jour à tel point que je passais de moins en moins de temps avec mes amis.
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Princesse Erina: Le secret dévoilé
ParanormalUne jeune fille pense devenir folle. Elle ne dort pratiquement plus se méfie de tout le monde et sursaute au moindre petit bruit. Sa vie va alors totalement changer. Comment va-t-elle réagir, va-t-elle accepter son destin ?