Chapitre 9

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Zayn avait toujours été un gros dormeur. Il fallait des onces de patience pour le réveiller. Mais cela avait changé depuis l'arrivée de Méline. Il adorait Lucas, mais sa petite princesse n'avait que quelques jours quand ils sont venus vivre chez lui et Liam s'accrochait à son fils. Il s'était donc occupé de Méline. Si avant, il aurait fallu une explosion pour le réveiller, à présent rien qu'en entendant une respiration un peu plus forte de sa princesse, il ouvrait les yeux.

Il ne dormait aussi très peu, même pas du tout quand elle était malade, quand elle avait fait ses dents, difficile période, ou encore quand elle venait de faire ses vaccins. Comme ce soir. Elle avait commencé à pleurer, ce qui lui faisait mal. Il était donc dans la chambre de la petite, la berçant tendrement.

Il était vraiment fou d'elle. Il adorait embrasser ses joues rondes, caresser ses cheveux bruns, la poupouner. Elle commençait à gribouiller, à essayer de se tenir droite, à jouer seule comme une grande, même si elle réclamait souvent son frère, ou lui-même. S'il devait ne plus l'avoir dans sa vie, il ne savait pas s'il le supporterait.

Il respira son odeur, ce qu'il l'aimait. Il l'embrassa sur le front et la vit papillonner des yeux.

Quand elle se rendormit, il la coucha, mais elle eut un sursaut. Ne pouvant pas la laisser, il alla avec elle dans sa chambre. Liam &tait là, il lui ouvrit la porte et la referma sur eux, dès qu'ils furent rentrés.

Il s'approcha d'eux et caressa une des joues de Méline.

- comment va notre princesse ?
- elle s'est calmée, mais je préfère la surveiller.
- d'accord.

Il s'assit, le dos contre le haut du lit.

- Liam, tu devrais arrêter de dire ça.
- de quoi ?
- notre. Méline est ta fille, pas la mienne. D'ailleurs je ne devrais pas m'attacher autant à elle.
- qu'est-ce que tu racontes comme conneries ?
- un jour tu vas rencontrer quelqu'un, c'est elle qui...
- tais-toi.

Il fut surpris par le ton sec, malgré qu'ils parlent à voix basse, de son ami, de son toucher dur et tremblant de ses mains sur ses joues et de son regard presque noir.

- personne ne prendra ta place dans la vie de nos enfants. Nos enfants Zayn. Lucas a connu sa mère, mais Méline n'a que toi. Tu es sa maman, même si tu es un homme. Nous sommes une famille. Notre fils l'a dit lui-même. Tu te souviens ?

Comment oublier le jour où Lucas est rentré avec Liam avec une griffure sur la joue. La nounou avait demandé aux enfants qu'elle garde de dessiner leur famille. Lucas les avait dessiné tous les 4. Un autre enfant lui avait dit que ce n'était pas normal d'avoir deux papas et d'autres petits mots pas gentils pour des enfants. Lucas l'avait giflé, s'en était suivi une petite bagarre, vite arrêtée.

- oui. Je me souviens.
- tu es mon meilleur ami Zayn, mon âme sœur. Nous en avons vécu des choses en ensemble. J'ai tenu grâce à toi après le décès de Sophia. Tu as toujours été là pour moi. Pour nous. Je ne sais pas ce que je ferai sans toi.
- Liam.
- je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve. Tu peux rencontrer quelqu'un, ou je peux le faire. Mais nous resterons une famille, quoiqu'il en soit, Lucas, Méline, toi et moi.

Cette déclaration le troubla, l'attendrit, le toucha, comme elle le blessa. Car malgré ses belles paroles, Liam ne le voyait pas comme son futur. Mais d'un autre côté, il garderait sa princesse et son petit chou. Il embrassa le front de la petite.

Liam s'allongea à ses côtés et l'aida à se couvrir.

Il ne sut combien de temps était passé quand il entendit la respiration de Liam changer. Il s'était endormi tout comme sa, non, leur fille.

¤¤¤

Le lendemain matin, Liam fut surpris à son réveil d'être seul. Il sourit en se rendant compte qu'il avait le coussin de Zayn entre ses bras. Il repensa à leur discussion de cette nuit. Il n'aimait pas quand son brun pensait ainsi d'eux. Ils étaient ensembles, unis, et personne ne le sépareraient.

Il se leva et alla dans la salle de bain de l'étage. Il ne vit qu'au dernier moment que celle-ci était déjà prise. Zayn était là, dos à lui. L'eau coulait sur son corps, effleurant ses tatouages, caressant sa peau halée. Il ne put empêcher son regard de suivre le courant de l'eau sur le corps de son ami et ne détourna le regard qu'après le dessous de la cambrure des reins.

Son souffle se coupa un instant alors que les battements de son con cœur s'accélérèrent face à cette vision terriblement érotique de son ami de toujours. Son intérêt pour le brun se fit très fortement ressentir dans son pantalon.

Avant de se faire surprendre dans cette situation, il quitta la salle de bain pour sa chambre.

N'arrivant pas à oublier le corps nu de Zayn, ni à se calmer au niveau du bas ventre, il fit quelque chose qu'il n'avait pas fait depuis son adolescence.
Une larme roula sur sa joue droite en se rendant compte à qui il avait pensé en le faisant et quel prénom il avait murmuré en jouissant. Il se sentit mal de ressentir tellement de sentiments.
Confus, mais ayant repris le contrôle de son corps, il retourna à la salle de bain qui était à présent vide.




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