Ni Merlin, ni Arthur n'avaient pu fermer l'œil de la nuit. Non seulement parce que la sensation des lèvres de l'autre restaient encré dans leur mémoire mais aussi parce qu'Uther Pendragon était en chemin. Arthur était aussi heureux de revoir son père qu'appréhensif en pensant qu'il devrait lui faire face et Merlin ne savait que faire pour empêcher une dispute père/fils. Ils n'avaient pas pris le temps de discuter de leurs ébats nuptiale, bien trop occupé à tout mettre en œuvre. Dans leurs empressement, ils en oublièrent Gauvain encore allongé sur le fauteuil du salon.Uther était bel et bien en route pour le manoir. Accompagné de son fidèle conseiller Perceval et d'une belle inconnue, ils roulaient joyeusement à la rencontre de son fils. Sa bonne humeur était dû à tous les compliments que ses partenaires lui avaient fait au sujet d'Arthur. La prunelle de ses yeux s'était vraisemblablement parfaitement occupée de l'entreprise en son absence et Uther n'avait aucun doute qu'il serait un très bon successeur au titre de PDG.
—Votre joie est incroyablement communicative. Le félicita la jeune femme assise juste à côté de lui.
Le vieil homme lui offrit un sourire sincère et déclara solennellement:
—Hé bien, Gaius dit que mon cœur est en bien meilleur état qu'il y a peu, mon fils fait ma fierté et bientôt il fera de notre famille la plus prospère en vous épousant.. il y a de quoi être de bonne humeur.
—Nous y sommes, les informa Perceval au volant de leurs limousine.
La blonde fut apostrophée par la beauté du paysage. Ce manoir était entouré de végétaux, de fleurs, il était bien plus accueillant que le château morose de son père aussi. En sortant de la voiture avec l'aide de Perceval, elle s'imagina Arthur lui ouvrir les portes, lui prendre délicatement la main et la porter à ses lèvres. Ils s'étaient rencontrés étant plus jeune et elle l'avait vu devenir le bel homme qu'il était aujourd'hui par delà les écrans de télévisions. Le simple fait d'imaginer qu'elle pourrait enfin le revoir et bientôt l'épouser, l'émoustillait.
La main qui se posa gentiment sur son dos la sortit brusquement de sa rêverie:
—Ne vous inquiétez pas, Lui conseilla Uther en souriant, je suis passé par là aussi et je peux vous assurer qu'il n'y a rien à craindre.Merlin et Arthur se trouvaient tout deux debout comme des piquets devant la porte quand celle-ci s'ouvrit sur Uther. Le sorcier fut le seul à reconnaître la femme à la beauté de nymphe qui l'accompagnait. Arthur, lui, ne vit que son père et le sourire qu'il avait aux lèvres. Un phénomène comme celui-là était rare.
—Tu t'es très bien débrouillé, Avoua son père en posant sa main gantée sur l'épaule de son fils.
Le blond se sentit bien mieux à l'entente de cette phrase. Il ne s'était pas échiné pendant des siècles pour rien.
—Je n'ai fait que suivre tes règles, Déclara-t-il en lui rendant son sourire.
Merlin ne tint pas rigueur du peu de considération qui lui était porté, il préférait rester tapis dans l'ombre. Uther passa aux présentations en désignant la blonde à ses côtés:
—Je te présente Lady Vivian, elle est la fille unique d'Olaf et ta future épouse. Clama-t-il tandis qu'elle s'avançait.
Malgré toute sa prestance, Arthur ne posa ses yeux sur elle que pour brièvement la saluer avant de conclure abruptement:
—Je ne pense pas pouvoir accepter sa main, papa.
Le silence ne se fit pas très long mais il se fit si pesant que Merlin crut qu'il s'évanouirait sous son poids à tout moment. Uther se racla la gorge en fixant son fils de tel sorte qu'il leur fasse par de la chute de sa blague dans l'instant, s'il ne souhaitait pas réveiller son courroux:
—Que viens-tu de dire ? Le questionna-t-il sans dissimuler la colère dans sa voix.
—Arthur tu ne devrais pas... Souffla Merlin certain que ce n'était pas une bonne idée.
Le plan du sorcier qui visait une invisibilité totale tomba à l'eau quand les yeux d'Uther se posèrent sur lui comme deux canons prêt à l'abattre:
—Qui est-ce ? Pesta presque ce dernier.
—Mon nouveau domestique et l'homme que j'aime. Déclara Arthur en enlaçant la main de Merlin dans la sienne. Il s'appelle Merlin.
Lady Vivian eut l'impression de se décomposer sur place tant elle avait honte et n'avait qu'une envie: s'enfuir loin de ce cauchemars:
—Aurais-tu perdu la tête ?! C'est un homme !
— Je le sais bien, Répliqua le blond en prenant tout le courage qu'il avait en réserve en main, mais c'est la personne que j'ai choisis. Je suis désolé.
—J'espère bien que tu l'es ! S'emporta Uther en s'approchant dangereusement de son fils, Tu vas me faire le plaisir de renvoyer cet homme et de te ressaisir !
Arthur ne bougea pas d'un iota et, même si tout son âme disait à Merlin de quitter l'endroit, il serra plus fort la main du blond. Si son Roi se battait pour lui, il devait être à ses côtés et faire face. Arthur ne put réprimer un sourire face à la moue déterminée du sorcier.
—Je ne le renverrais pas.
—Tu oses discuter mes ordres dans l'enceinte de ma maison ? S'offusqua Uther hors de lui.
—C'est aussi ma maison. Si tu le renvoies, je n'hésiterai pas à le suiv...
Uther gifla si fort son fils que le son fit écho dans les moindres pièces de l'endroit. Perceval avait beau lui demander de se calmer s'il ne voulait pas aggraver sa santé, le Pendragon n'entendait pas raison et hurlait sa colère:
—Tu penses pouvoir te reproduire avec un homme ?! Qu'est-ce que ta mère dirait si elle te voyait tomber dans ce vice ?! Je t'ai laissé bien trop de libertés ! Moi qui pensais pouvoir te faire confiance !
Tout ces éclats de voix réveillèrent le pauvre Gauvain endormie dans la pièce adjacente. Après s'être vigoureusement frotté la nef, il se laissa glisser hors du fauteuil de luxe et se dirigea mollement vers la source de ce tintamarre si matinale.
—Vous pouvez baisser le volume ? J'ai encore un peu de scotch dans les veines, je crois. Ironisa-t-il en se frottant les yeux.
Lorsque sa vue redevint net, son cerveau se mit en pose. Le père d'Arthur était là, le regard rouge de colère et pire encore, l'homme qui l'avait fait douté de sa sexualité se trouvait à ses côtés alors qu'il n'était pas décemment vêtu.
—Ho...merde. Grommela-t-il en sentant une migraine le titiller.
Uther passa de son fils au sorcier en passant par Gauvain et déclara froidement au blond:
—Tu n'es pas digne d'être mon fils.

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Ton destin
FanfictionArthur est mort il y a environ 1600 ans et tous ses amis quelques siècles auparavant, alors, comprenez que Merlin ne s'attende pas à les revoir au 21ème !