Merlin venait de terminer de passer la serpillère dans les moindres recoins de la maison. Elle sentait incroyablement bon et brillait de mille feu. Il s'était empressé de terminer pour réessayer d'entrer en contacte avec Kilgaarah. Cela faisait déjà deux semaines qu'il n'avait pas pu l'invoquer et cette situation l'inquiétait beaucoup.Comme à son habitude, le sorcier se rendit dans le jardin à l'arrière et débuta son incantation. Les mots lui venaient très facilement à l'esprit comme une vieille comptine. Rien ne se passa pourtant. Pas de dragons ou même de voix dans sa tête. Mais, alors qu'il pensait recommencer, un cri strident fit dangereusement vibrer ses tympans.
Merlin pensa que ce fut là un signe et se dirigea vers la source du bruit, soit, la chambre d'Arthur. Cependant, il ne s'agissait pas d'une créature mythique mais plutôt du Pendragon perché sur le lit, menaçant une souris avec une basket. Merlin se sentit alors partager entre une envie de rire et la surprise de voir le blond de si bonne heure. Durant ses deux semaines de loyaux services, le sorcier avait pris l'habitude de voir son patron arriver tard le soir en rouspétant. Le voir ici en pleine journée relevait du miracle.-Oh mon Dieu, Merlin ! Fait sortir cette chose de ma chambre ! S'époumona le blond en apercevant son domestique.
-Vous avez terminé plus tôt ? L'interrogea Merlin sans bouger de l'encadrement avec son éternel sourire au visage.
Le rongeur fit un mouvement en direction de la commode, arrachant un second petit cri de la part d'Arthur qui fusilla automatiquement Merlin du regard. En d'autre terme, il le défendait de se moquer de la situation et le concerné leva la main en signe de promesse.
-On discutera des raisons de ma présence plus tard! Elle va finir par ronger mes Timberton si tu ne fais rien ! Se plaint-il en posant à nouveau son regard sur l'animal.
-Vous ne devriez pas paniquer autant, il parait que ce genre de bêtes sentent la peur. L'informa Merlin amusé.
-Je suis parfaitement calme.
Le sorcier s'accroupît très lentement et approcha ses mains de l'arrière train de la souris. Alors qu'il ne lui restait que quelques centimètres à parcourir avant d'atteindre la queue de la proie, cette dernière s'échappa et fonça se cacher sous le lit du blond.
-Hé bien bravo. Je rentre chez moi et je trouve un invité dans ma chambre. Est-ce que tu sais au moins nettoyer convenablement une...
-Taisez vous ! Ordonna Merlin, je ne pourrais pas l'attraper si vous passer votre temps à piailler! Et sachez que même une maison propre peut attirer des nuisibles.
Le milliardaire se sentit offusqué mais il resta silencieux, faute d'arguments. Il relativisa très rapidement en voyant Merlin se faufiler sous le lit. Un domestique venait de lui dire de la fermer mais au moins, il avait une vue parfaite sur son postérieur aguicheur.
-Un peu d'aide ne serait pas de refus, gémit Merlin en gigotant.
-Tu te débrouilles déjà tellement bien. Se moqua Arthur en appréciant ses moindres mouvements.
La souris narguait son opposant en regardant ses petits doigts le frôler sans pouvoir l'atteindre. Soudain, le brun se souvint d'une chose: il était un sorcier. Le plus grand sorcier que la terre ait jamais connu. Et il se démenait sous une latte au lieu d'utiliser ses pouvoirs.
Pendant qu'il s'occupait enfin véritablement du problème du jour, Arthur s'imaginait des scénarios très peu catholiques avec la partie du corps qui dépassait. Il commençait à se demander quelle réaction aurait Merlin s'il flirtait avec lui. Quel genre de gémissement il pousserait si un jour, il se faisait caresser de fond en comble par ses mains expertes ? Au moment où Arthur s'imaginait la joie qu'il ressentirait si le brun le réveillait un tantinet plus passionnément, l'objet de son emportement émergea du lit. Le sourire satisfait qu'il affichait disparut en voyant la souris pendouiller devant son visage. Arthur recula brusquement sous le rire de Merlin.-Je l'ai princesse. Lança le sorcier en se relevant.
-Qui est-ce que tu appelles comme ça ?
Son domestique l'ignora et se rendit à l'extérieur pour remettre le rongeur en liberté sous le regard réprobateur de son patron:
-Si tu le laisse en vie, il va revenir. Fit-il remarquer.
-Je ne pense pas. Surtout pas après avoir fait face à une Banshee comme vous.
Arthur ne comprit absolument pas la moquerie pour le plus grand plaisir de Merlin.
-Je peux savoir ce que vous faites ici si tôt maintenant? Demanda le brun curieux.
-Est-ce que j'ai besoin d'une raison pour rentrer chez moi ? Rétorqua le blond avec arrogance.
En vérité, il avait ressenti l'envie de rentrer et passer du temps avec son nouveau domestique. Les autres employés de l'entreprise avaient été abasourdis par la vitesse avec laquelle il avait bouclé dossiers après dossiers.
-Viens en ville avec moi. Proposa Arthur .
Le sang de Merlin ne fit qu'un tour à cette phrase. Il n'allait pas souvent en ville et redoutait de plus en plus l'idée même d'y mettre un pied. Même s'il n'y comprenait pas grand chose à la technologie du siècle, il avait entendu parler à la télévision de l'avancée de l'Homme en matière d'armes et des vols beaucoup plus violents qu'à son époque. Aller en ville était donc prohibé.
-Pourquoi ? Je ne connais pas de magasins et encore moins les routes. Je ne servirais pas à grand chose.
-Je reformule ma phrase, Fit Arthur en souriant. Je t'ordonne de venir en ville avec moi.
Merlin fit une moue réprobatrice en regardant le blond, fier de son effet, s'engouffrer dans le bâtiment en sifflotant. Le sorcier n'avait aucun doute, il avait bien à faire à Arthur Pendragon.
Les grands buildings, les artistes de rues, les étranges structures artistiques ou encore les légendaires monuments britanniques. Toute ces merveilles filaient à toutes vitesse sous les yeux mortifié de Merlin qui s'accrochait au siège en cuir de la voiture d'Arthur. Le blond roulait bien trop vite pour son petit cœur fragile et à chaque fois qu'il évitait un autre véhicule, Merlin sentait que la fin approchait à grand pas.
-Tu viens d'où au fait ? L'interrogea Arthur en bifurquant brusquement sur la droite, forçant le sorcier à s'accrocher plus fort.
-...Ealdor... Balbutia-t-il en fermant les yeux pour ne plus voir les talents de conduite du Pendragon.
En ce moment, il était heureux de ne pas avoir prit de petit déjeuner car tout ce qui se trouvait dans son estomac menaçait de faire leur coming-out.
-Ealdor ? Jamais entendu parlé, Souffla Arthur pensif. Où est-ce que ça se trouve ?
-C'est un petit village perdu dans le Royaume-Uni... Pour l'amour de Dieu...Ralentissez...Ajouta-t-il sous le ton du supplice.
Arthur se moqua de la fragilité de Merlin et accepta d'accéder à sa requête. De toute manière, ils étaient arrivé à destination.
-Je me disais bien que tu étais un garçon de campagne. Déclara-t-il en rangeant sa Jaguar F-type sur le bas côté.
-On y est ? Murmura Merlin encore nauséeux en osant jeter un coup d'œil à l'extérieur.
Ils étaient stationnés devant un petit magasin très luxueux de costards en tout genre.
-J'espère que tu as bon goût. On va faire du shopping.

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Ton destin
FanfictionArthur est mort il y a environ 1600 ans et tous ses amis quelques siècles auparavant, alors, comprenez que Merlin ne s'attende pas à les revoir au 21ème !