Ton destin

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Uther, Viviane et Perceval attendaient. Le blond avait ramené Gauvain chez lui la veille avant de retourner au bercail pour les prévenir de l'échec de leurs recherches. Uther semblait sur le point de faire une crise d'angoisse à tout moment et la Lady était rongée par l'inquiétude. Personne n'était allé se reposer en espérant qu'Arthur revienne à tout moment. Et au levée du soleil, tous se levèrent d'un bond lorsque la porte d'entrée s'ouvrît. Le patriarche fut le premier à se précipiter à l'entrée et à voir son fils. Il était sur le point de le prendre dans ses bras quand il vit le satané sodomite derrière Arthur. Ils se tenaient fièrement la main et ne cachaient pas la joie qu'ils ressentaient tout deux.

—Arthur ! S'exclama Viviane en souriant. Vous nous avez fait une peur bleue en disparaissant comme cela !

—Je suis désolé, Fit Arthur avant de poser à nouveau son regard sur son père, j'avais besoin de réfléchir.

Uther fronça alors les sourcils. Si son fils avait véritablement réfléchis, il ne se serait pas présenté bras dessus-dessous avec ce Merlin. Le vieil homme se douta d'autant plus du choix d'Arthur en apercevant une bague au doigt du domestique:

—Je vais épouser Merlin. Conclut le blond sans perdre son sourire satisfait.

—Je ne le permettrais pas. Répliqua Uther en lui jetant un regard sévère.

—Je ne te demande pas de le faire. Je suis venu te le dire par respect pour toi.

Viviane fut étonnée par le calme et l'absence d'amertume dans la voix d'Arthur. Il avait l'air d'avoir vécu des millions de choses dans sa vie et de ne plus craindre quoique ce soit. Lorsqu'Uther chercha l'appuie de la jeune femme, elle le devança et prit les mains de son ex-futur époux entre les siennes:

—J'espère que vous m'inviterez à votre mariage.

—Le contraire serait impensable, Lui répondit Arthur.

Sur ces mots, elle abandonna Uther à son étonnement pour rejoindre ses appartements.

—Je sais que tu chéris cette maison plus que tout alors j'irais vivre ailleurs, ne t'inquiète pas.

—Où ?! S'offusqua son père attéré par toutes ces nouvelles.

—Là où je pourrais voir mes amis sans avoir besoin de ton accord et profiter de ma vie.

Arthur se sépara de Merlin pour faire face à son père:

—Tu comptes toujours à mes yeux papa, mais je vais vivre ma vie comme je l'entends aux côtés de l'homme que j'aime.

Uther se sentait désarmé. Il avait beau ne pas regretté sa répulsion quant à la relation homosexuel que menait son fils, il ne pouvait ignorer la maturité de ce dernier. Il commençait à se demander si laisser Arthur faire ses propres choix l'aiderait à grandir ou le mènerait à sa perte mais au vu de la détermination du blond, il savait qu'il n'aurait pas son mot à dire:

—Bien. Pesta Uther. Je ne te demanderais qu'une chose.

Arthur s'était préparé à ce que son père lui retire les rennes de l'entreprise, le déshérite ou lui ordonne de ne plus jamais croiser son regard mais pas à ce qu'il ne lui dise simplement:

—Même mort je n'accepterais aucun débordement dans l'entretien de la filière.

Merlin fut probablement aussi surpris que lui à l'entente de cette nouvelle:

—Alors je suis toujours... S'extasia Arthur.

—Tu es toujours celui que je veux voir à la tête de mon entreprise. Déclara Uther, je te fais confiance pour t'en occuper.

Uther se décida à prendre son fils entre ses bras et Arthur n'hésita pas à le remercier. Merlin les regarda faire avec le cœur léger. Peut-être que le destin n'était pas aussi mauvais qu'il le pensait. Arthur avait encore son père, sa sœur, Mordred pouvait profiter de ses pouvoirs et de son amitié avec lui: tout ça lui semblait être une bonne fin. Il ne comprenait toujours pas pourquoi Arthur devait à tout prix revenir à cette époque précisément mais il n'avait qu'une envie et c'était de prendre la seconde chance qu'on lui donnait.