La soirée avait été beaucoup plus paisible que la matinée qui la suivît. Après sa conversation avec Viviane Arthur avait rejoins Merlin dans sa petite chambre et l'avait emprisonner entre ses bras pendant toute la nuit comme un enfant accroché à son doudou. Le sorcier l'avait regardé dormir paisiblement et n'avait pas pu s'empêcher de vérifier le battement de son cœur de temps en temps de peur que ce moment ne lui soit enlevé dans son sommeil. Il s'était à son tour assoupis dès lors que l'inquiétude s'était envolée mais, le lendemain, la chaleur du corps du blond avait disparue. C'est en passant sa main à l'endroit où Arthur aurait dû se trouver qu'il comprit qu'il n'était plus là. Même s'il était étrange qu'un gros dormeur comme le blond soit debout avant lui, Merlin ne s'inquiéta pas et se prépara mentalement à faire face à Uther le tyrannique.
Après avoir pris une douche des plus relaxantes, comme tous les matins depuis qu'il avait repris son travail de domestique à la botte des Pendragon, le sorcier s'était rendu à la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Quand bien même il savait que le patriarche d'Arthur ferait la grève de la faim, Viviane ne devait pas subir cette guérilla.—Pas de miettes ou de pots de beurre de cacahuète...Marmonna-t-il pour lui même en constatant la propreté de la cuisine.
Si Arthur s'était réveillé avant lui, la pièce aurait dû être sans dessus-dessous. Pourtant tout était parfaitement rangé comme il l'avait laissé la veille.
—Bonjour, Le salua Perceval en entrant dans la pièce à son tour.
Vraisemblablement, l'ancien chevalier venait de courir un marathon. Il portait une tenue de sport imbibée de sueur et s'épongeait le front à l'aide d'une petite serviette.
—Vous êtes bien matinal, Le félicita Merlin en souriant.
—Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, S'enthousiasma le blond. Et je ne préfère pas me présenter dans cette tenue devant mes patrons.
Les deux hommes discutèrent joyeusement de la beauté d'un matin silencieux, puis de tout et de rien tandis que Merlin cuisinait. Le temps passa, Uther fit irruption mais ignora le repas préparé par Merlin contrairement à Viviane qui se délecta sans regret. La journée semblait bien calme jusqu'à ce que Merlin aperçoive un mouvement vif de l'autre côté de la grande baie vitré donnant sur la cour pendant qu'il nettoyait le salon. Il avait plissé les yeux pour mieux distinguer l'ombre qui se mouvait en contrebas et crut dans un premier temps qu'il s'agissait d'une créature tapis dans la cour. C'est au moment ou la dite créature commença à sautiller en agitant les bras et en chuchotant son prénom, qu'il déduisît qu'il n'y avait aucun danger et se rendit à sa rencontre. Dès que le sorcier sortit la tête de l'encadrement de la porte, le mystérieux visiteur s'exclama:
—Ne me dit pas qu'il est encore au lit !
C'était Gauvain. Irrité et visiblement pressé.
—Qu'est-ce qu'il y a ? L'interrogea Merlin sans trop comprendre.
—Il y a que ton petit copain me force à venir jusqu'ici à risquer ma vie pour lui rappeler qu'un client important avait pris rendez-vous avec lui et qu'on sera franchement dans la merde s'il ne ramène pas ses fesses jusqu'ici !
—Qui est-ce ? Fit Percerval, interpelé par les éclats de voix du brun.
Le responsable de la présence de l'ex-chevalier sentit tout son corps se décomposer en des millions de particules de confusions, de gêne et d'excitation à la vue de l'apollon qui venait d'apparaître. Cette fois-ci, il était prêt à faire le premier pas et enfin adresser la parole à l'homme qui avait osé le faire douter de son sex-appeal mais Merlin le rappela rapidement à l'ordre avec sa voix emplit d'inquiétude:
—Arthur n'était pas avec toi ? Balbutia-t-il . Je ne l'ai pas vu ce matin, je pensais qu'il était partit travailler...
—Il n'y a pas de quoi s'en faire, Arthur est probablement allé faire un tour ou quelque chose du genre. Fit Perceval en voyant la panique dans les yeux de Merlin.
Ce dernier aurait volontier approuvé cette théorie si la situation n'était pas aussi tendue. Il commençait à penser qu'Arthur avait probablement eut une conversation avec son père et que les choses avaient mal tournées. Au point qu'il serait partit sans rien lui dire. Loin de tout.
—Je vais le chercher, Clama Gauvain concerné par la soudaine disparition de son ami. On ne sait jamais.
—Je vous accompagne, Proposa Perceval avec le désir de rendre service.
Gauvain n'hésita pas une seconde à accepter et il ne pensa même pas à la chance qu'il avait de pouvoir être seul à seul avec lui.
Merlin les avait remercier autant qu'il pouvait et s'était retranché dans sa chambre pour effectuer tous les sorts possibles et inimaginables dans l'espoir de le retrouver. Toutes ses tentatives se soldèrent par un échec cuisant et, comme si cela ne suffisait pas, Uther se positionna à l'entrée de sa chambre, le regard plein de reproche. On l'avait certainement prévenu de l'absence d'Arthur à l'entreprise et il était prêt à déverser sa colère sur lui.
—Es-tu fier de toi ? Lui avait-il demandé d'un ton froid.
Merlin ne sût pas exactement ce qui l'avait poussé à dire ce qu'il avait dit au vieil homme. La lassitude de se faire sermonner par un homme qui, à y repenser, était le responsable de tout ses problèmes ? Ou la crainte d'avoir à nouveau perdu Arthur et de devoir attendre encore 400 ans pour le revoir ?
—Je vous renvoie la question.
—Quoi ? Avait soufflé Uther étonné par ce soudain manque de respect.
—Tout ce qui est arrivé et tout ce qui arrive est de votre faute. Avait déclaré Merlin en se tournant vers le Pendragon.
—Je vous interdis de me parler sur ce ton.
Autrefois le visage colérique d'Uther l'aurait dissuadé de poursuivre mais désormais, il n'y avait plus de pilori ou de peine de mort. Cet Uther n'avait pas le droit de lui faire subir tout ce qu'il souhaitait pour passer ses nerfs sur quelqu'un.
—Et je vous interdis de me parler comme si vous étiez au dessus de tout ça. Si quoique ce soit devait arriver à Arthur ce ne serait pas parce qu'il aurait dévié de la parfaite route que vous lui avez tracé mais parce que vous avez fait tout votre possible pour qu'il fasse les mêmes erreurs que vous.
—Sortez de ma propriété! Lui ordonna-t-il brusquement.
Merlin l'avait regardé sortir de la pièce furibond et s'était alors fait au fait que l'on ne pouvait pas changer certaines personnes. De toute manière, il n'était pas là pour le servir mais pour soutenir un homme en qui il croyait.

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Ton destin
FanfictionArthur est mort il y a environ 1600 ans et tous ses amis quelques siècles auparavant, alors, comprenez que Merlin ne s'attende pas à les revoir au 21ème !