Arthur était rentré très tard la vieille et ce n'était pas à cause du travail. Il avait été kidnappé par ses amis pour s'amuser à s'enfiler des shots, danser et draguer le plus possible. Habituellement c'était lui qui les amenait à ce genre de soirée mais son morale était à zéro depuis le départ de Guenièvre. Il l'aimait toujours autant malgré le fait qu'elle soit mariée à Lancelot qui était un de ses amis le plus loyal et qu'elle attendait un enfant de lui. C'était stupide de continuer à nourrir un sentiment aussi égoïste avec de faux espoirs mais il n'y pouvait rien. Elle avait toujours été là pour lui contrairement à sa famille.Avant de s'enfermer dans sa chambre, il était resté debout devant celle qui appartenait à la femme qui régnait sur ses pensées. Il avait posé sa main sur la poignée, son front sur le bois et avait abandonné son idée. Il fallait l'oublier au plus vite.
Il dormait profondément, toutes ses sombres réflexions chassées par Morphée quand une explosion de lumière emplit sa chambre suivit d'une voix qui lui était inconnue et qu'il détestait déjà:
-Debout! Le soleil brille et la liste de choses à faire est longue !
Arthur s'était redressé avec difficulté et se préparait à laisser place à une ribambelle de jurons quand il rendit brusquement la totalité de l'alcool ingéré plutôt sur le sol. Ne plus jamais mélanger de la vodka, de la tequila et du rhum vieux. Jamais.
-Dur soirée à ce que je vois, Se moqua cette même maudite voix.
Il sentit ses draps se faire violemment confisquer et un vent glacial givrer ses orteils innocents.
-Qu'est-ce que... Commença-t-il en peinant à ouvrir complètement les yeux.
Son mal de crâne était atroce et il se sentait prêt à tuer la personne qui lui faisait vivre un enfer si tôt. La personne en question le tirait hors du lit en déblatérant les règles à suivre pour survivre à une soirée sans gueule de bois.
-Si vous ne coopérez pas, vous irez travailler avec cette odeur d'hydromel nauséabonde.
Est-ce qu'il venait de lui dire qu'il puait ?
-Vous savez que je peux vous renvoyer pour ça... ? Marmonna le blond en se laissant traîner jusqu'à sa salle de bain.
Même si il ne pouvait pas voir le visage de son tortionnaire il eut l'impression qu'il venait de rouler des yeux en grimaçant pour se moquer de lui. Il se vengerait plus tard de toute manière.
Arrivé dans la salle de bain, Arthur se décida à reprendre les rennes en se dégageant des bras qui le retenaient. Il pu enfin voir le visage de...celui qu'il avait fait pleurer sans avoir bougé le petit doigt. La première chose qu'il pensa fut: « mignon ». C'était un homme brun, légèrement plus petit que lui, avec un sourire jusqu'aux oreilles placardé au visage. Ses yeux étaient légèrement bleutés et sa peau laiteuse lui donnait des airs de petits garçon de campagne. Cette allure d'innocent à l'état pur le déstabilisa car il pensait le sermonner durement et lui ordonner de s'en aller:
-Vous pensez me fixer longtemps ? Il est déjà 6h30 et votre bain va être aussi glacé qu'un lac en hiver.
Le blond se remit de ses émotions, s'étira et se préparait à retirer son caleçon quand il sentit le regard insistant du brun sur lui. Il se racla la gorge en espérant qu'il comprenne, en vain.
-Je ne pense pas que l'on soit assez proche pour que vous me regardiez me laver. Fit-il en reposant ses yeux fatigué sur le visage rayonnant de son nouveau domestique.
-Je ne voudrais pas que vous vous endormiez dans votre bain alors que je m'occuperais de votre chambre comme...
Le Brun s'était arrêté au beau milieu de sa phrase comme s'il avait failli dire une bêtise:
-C'est arrivé à votre ancien patron ? Lui demanda Arthur soudain curieux.
Il hocha la tête en s'asseyant sur un caisson fermé dans lequel Genièvre entreposait le linge sale:
-Il n'était pas très matinal, comme vous, et il me faisait souvent tourner en bourrique toute la journée.
La manière dont il en parlait était si mélancolique et joviale que cela attisa son intérêt. Quel genre de relation il avait pu entretenir avec son patron?
-Que s'est-il passé ? Pourquoi ne travaillez-vous plus pour lui ? Le questionna Arthur en se décidant à se déshabiller et entrer dans l'eau moussante.
-Je ne crois pas avoir le droit de parler de ce genre de choses avec mon nouveau patron.
-Si vous ne voulez pas que je m'endorme, il vaut mieux continuer.
Le blond le vit sourire légèrement puis soupirer comme une mère qui venait de céder aux caprices de son enfant:
-Il a succombé à...une maladie qui le faisait horriblement souffrir. Souffla-t-il doucement.
Arthur posa ses bras sur le rebord de la baignoire pour mieux le regarder:
-Vous étiez proche ?
-...Oui très. Déclara le brun en posant les yeux sur lui.
Le Pendragon eut une impression presqu'aussi étrange que celle qu'il avait ressentit la première fois qu'il l'avait vu. Il avait eu un petit pincement au cœur mais s'était dit que c'était simplement à cause de l'histoire:
-Votre prénom ?
-Merlin. Et vous êtes en retard pour le travail.
La seconde phrase le poussa à se presser de se préparer. Son père lui ferait tout un discours sur les devoirs d'un futur patron et la ponctualité qui était numéro une sur ses tableaux de commandement du bon soldat. Alors qu'il pensait se faire un de ses sandwichs favoris au pain brioché fourré de beurre de cacahuète, Merlin lui avait posé un Tupperware d'aliments qu'il était certain de n'avoir jamais vu dans son réfrigérateur:
-Mangez saint si vous ne voulez pas terminer obèse, Lui avait-il conseillé en tapotant son ventre.
Le blond avait eut envie de lui tenir tête et de manger son ambroisie mais son geste l'avait fait douter. Il n'était pas si gros que ça, si?
-Ma sœur viendra passer la soirée avec moi et elle est végétarienne alors, veille à ce que le dîner ne contienne pas la moindre trace d'animal.
-M...Morgan ?
Arthur ne fut pas surpris, sa sœur était connu pour son jeu «extraordinaire! » comme le disait sa lèche botte de manager qu'il soupçonnait de lui faire de l'œil.
-Ne vous évanouissez pas en la voyant surtout. Se moqua-t-il en attrapant son petit déjeuner.
VOUS LISEZ
Ton destin
FanfictionArthur est mort il y a environ 1600 ans et tous ses amis quelques siècles auparavant, alors, comprenez que Merlin ne s'attende pas à les revoir au 21ème !