Chapitre 22

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UN MYSTÉRIEUX MÉDAILLON

Lorsque je revins enfin à la surface, la luminosité m'aveugla un court instant

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Lorsque je revins enfin à la surface, la luminosité m'aveugla un court instant. Combien de temps étais-je restée cachée dans les profondeurs du sous-sol ? Toute la nuit, apparemment. Il faisait déjà jour, l'atmosphère sombre et humide s'était à présent évaporée pour laisser place à une ambiance moins lourde. Au loin, j'entendais le sourd murmure d'une foule. Le souvenir de mes découvertes aux archives me revint en mémoire, et une conclusion s'imposa brusquement à mon esprit. J'avais pu réunir un grand nombre d'informations, mais de toute évidence, seule, j'étais incapable de leur donner du sens. J'avais besoin de la clairvoyance de Monsieur Aranyos, je devais lui parler dans les plus brefs délais.

Ma décision prise, je remontai le couloir au pas de course et arrivai finalement dans un hall en effervescence. Monsieur Aranyos avait tenu promesse, et tout autour de moi déferlait à présent la vague des étudiants qui s'en retournaient chez eux, loin du danger. Sans leur prêter davantage d'attention, je me jetai à corps perdu dans la foule, jouant des coudes pour me frayer un chemin jusqu'au bureau du directeur. Mais alors que j'allais arriver devant le grand escalier, un bras s'enroula autour de ma taille et me tira en arrière, me stoppant net dans ma course. À bout de souffle, je relevai les yeux. Gaël se tenait devant moi. S'il ne m'avait pas arrêtée, je lui serais passée devant sans même le voir.

— On peut savoir où tu cours comme ça ? s'étonna-t-il en me maintenant fermement par les épaules pour m'empêcher de m'échapper.

— Je ne peux pas rester ici ! Il faut que je parle à Monsieur Aranyos ! lui hurlai-je en me dégageant vivement de son emprise.

— Mais... Kaelyra, attends ! s'exclama-t-il en essayant une fois de plus de m'arrêter.

Mais je l'esquivai sans la moindre difficulté et repris ma course, plus déterminée que jamais. Je l'entendis me talonner de près tandis que je m'élançais dans l'escalier, gravissant les marches quatre à quatre. Lorsqu'enfin j'arrivai devant le bureau du directeur, je toquai brièvement contre la porte et l'ouvris à la volée avant même d'avoir reçu une quelconque réponse. En reconnaissant la personne qui se tenait assise sur le fauteuil devant la fenêtre, mon ardeur fondit comme neige au soleil et je me figeai net dans l'encadrement de la porte, interdite et complètement déboussolée, comme si je sortais tout juste d'une transe.

Dignement installé derrière l'imposant bureau, le professeur Wald s'afférait à remettre en ordre les papiers qui s'amoncelaient au-dessus. Il se leva vivement en me voyant entrer et me toisa avec hauteur, d'un regard perçant oscillant entre étonnement et contrariété.

— Que... Où est Monsieur Aranyos ? balbutiai-je, pantoise.

— J'ai essayé de te le dire, si seulement tu m'avais écouté... marmonna Gaël en arrivant derrière moi. Monsieur Aranyos n'est plus ici, il a été appelé d'urgence au Ministère dans la nuit.

LYCHÉRIA Tome 1 - L'Académie de MagieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant